Le président de l’organisation des parents d’élèves de Côte d’Ivoire(Opeeci), Kadio Aka Claude, a profité hier de la célébration des festivités de fin d’année de l’école supérieure africaine de commerce(Esacom) à Marcory pour stigmatiser la résurgence de la violence dans les universités ivoiriennes. « S’il y a violence, c’est qu’il y a une cause. Sinon, on ne peut pas être violent comme ça. La violence dans nos universités est due au fait que nos enfants travaillent dans des conditions exécrables. Pas de micro, salles surchargées et surchauffées et des quais de bus dangereux occasionnant des amputations de membres et mort d’homme. Les autorités ne font rien. Quand les étudiants sont étouffés, ils se révoltent. Un professeur de l’université de Bouaké m’a appelé cette semaine pour me dire qu’ils vont arrêter de donner les cours car il y a trop de problèmes. Alors là, la violence risque d’être plus grave sur les campus » a prévenu le président de l’Opeeci. Kadio Aka a annoncé une visite dans les universités d’Abobo-Adjamé, Cocody, Daloa, Bouaké et Korhogo dans les tout prochains jours pour recueillir les préoccupations des étudiants et voir comment étouffer les violences avec les décideurs. En attendant, l’Opeeci a lancé hier son projet «un psychologue-une école » à l’Esacom pour prendre en compte la dimension morale des élèves et étudiants durant leurs cursus et les préparer aux examens et concours.
Didier Kéi
Didier Kéi