C’est un couvre-feu qui ne dit pas son nom, à Cocody Angré. A partir d’une certaine heure (21 heures), c’est à une rafle systématique que l’on assiste dans ce quartier. En vue d’assurer la sécurité des habitants d'Angré Pétro, les policiers pratiquent des rafles tout azimut. Les travailleurs ne sont pas épargnés. L’insécurité, selon la police, y est tellement préoccupante que point n’est besoin de préavis pour interpeller d’honnêtes citoyens. Selon un officier de police rencontré, il n’y a point péril en la demeure. «On ne peut pas faire des omelettes sans casser des œufs. Avant ces rafles systématiques, on comptait entre 4 à 5 véhicules attaqués à Angré et 10 domiciles attaqués par jour dans ce même quartier. Pourtant, depuis l’opération mixte des forces du CCDO (Centre de Commandement des décisions opérationnelles) et de la police, nous recevons des échos favorables de la population», a indiqué cet officier. Selon lui, les populations devraient plutôt se réjouir de ces actions que de les vouer aux gémonies. «Il faut que les gens nous laissent travailler sereinement. Quand il y a l’insécurité, les gens nous sollicitent. Quand on rétablit l’ordre, au lieu de s’en réjouir, ils s’en plaignent également. A chacun son travail», a coupé court l’officier de police. Tout en reconnaissant quelques ratés de la part de certains de leurs éléments, il avoue que des directives leur seront données dans ce sens. «Il est vrai qu’il y a des dérives dans le travail de certains de nos agents, mais c’est le propre de toute œuvre humaine. Pour nous, ce n’est pas une fin en soi, car nous comptons donner des directives à nos agents sur le terrain, afin de prendre en compte les préoccupations des populations», a-t-il clamé. En attendant ce que leur font subir ces agents de la sécurité dégradant. «Ce qui me choque, c’est la violence employée par la police pour interpeller les citoyens. J'ai même été témoin d'une scène pas digne de ces hommes. Je ne comprends pas que pour une simple question de rafle, des policiers se permettent de bastonner d'honnêtes citoyens. On ne peut pas rafler quelqu'un qui est venu acheter de la nourriture. Que cette forme de violence cesse», s’est indigné K.H, un internaute. Qui souhaite que l’opération s’étende aux autres communes. A en croire notre informateur, la commune de Cocody n’est pas à l’abri des agressions et vols à mains armées en raison de son rapprochement à la commune d’Abobo.
A.Dedi
A.Dedi
