Les élections pour la désignation des 300 délégués de la Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire (Mugefci) se sont déroulées hier, sur l’ensemble du territoire ivoirien. Les électeurs et certains candidats ont dénoncé la centralisation des opérations de vote dans les chefs-lieux de région. Selon la commission électorale du district d’Abidjan, c’est la liste Solidarité-Espoir (Soro Mamadou et Komoé Mesmin) qui l’emporte à Abidjan avec 1716 voix (87,01%). Ce qui est frappant, c’est le nombre de votants. L’ensemble des trois listes concurrentes d’Abidjan n’ont réuni que 1972 voix sur 134.845 fonctionnaires attendus. On peut le dire, il s’agit d’un véritable fiasco au niveau du taux de participation. Cette tendance a bien été observée dans la journée à Aboisso, où à notre passage à 12h, les électeurs ne se bousculaient pas. Dans les 4 bureaux de vote, il n’y avait que 500 votes effectifs, soit 6% de participation, selon M. Touré Kanadiénandiori, préfet d’Adiaké, représentant le préfet d’Aboisso, M. Boni, président de la Commission électorale nationale de la Mugefci. 7648 inscrits dans cette région devraient désigner 8 délégués.
Pourquoi cette faible affluence ? Selon M. Béhou Julien, éducateur au lycée municipal d’Adiaké, il n’a pas été informé qu’il y avait un vote hier. A la grande surprise d’un commissaire de la Mugefci qui fait valoir qu’il y a eu pourtant une très forte médiatisation de ces élections depuis un mois. De son côté, M. Koffi Kouadio, éducateur dans le même lycée et membre de la liste «Nouvelle dynamique» en compétition contre deux autres listes dans la région, explique cette faible affluence par le fait qu’ils n’ont pas pu mobiliser dans tous les 5 départements de la région faute de moyen. La tête de liste de « Nouvelle dynamique », M. Kouamé Kouadio, a, lui, stigmatisé la trop forte centralisation des opérations de vote. «Les départements de Grand Bassam, de Bonoua, d’Adiaké et de Tiapoum ont plus d’électeurs qu’Aboisso. Pourtant, on demande à tous ces fonctionnaires de venir à Aboisso pour voter. Nous avons été obligés de louer des cars pour transporter certains à nos frais. Ce n’est pas normal. Si on avait décentralisé les opérations de vote au niveau des départements, on aurait eu beaucoup plus de votants», a-t-il dénoncé. En outre, il s’est plaint de n’avoir pu consulter la liste des électeurs que «ce matin (hier, ndlr)». Déduisant «qu’il n’y a pas de transparence». Il a par ailleurs accusé la direction de la Mugefci d’avoir favorisé la liste «Solidarité et Espoir» de Soro et de Komoé.
«Nous tablons sur un taux de participation entre 30 et 40%»
Au lycée moderne du Plateau, dans le district d’Abidjan, un centre qui concentre les 30 bureaux de vote du district, un responsable de la Mugefci devant la moyenne affluence constatée vers 9h du matin, a confié qu’il table «sur un taux de participation entre 30 et 40%». Ici, ce sont 142 délégués qui doivent être désignés. Des superviseurs de la liste «Solidarité et Espoir» rencontrés dans la cour du lycée ont admis que l’affluence n’est pas à leur niveau d’espérance. «Dans tous les cas, les Ivoiriens n’aiment pas voter. On l’a vu aux dernières élections législatives et municipales où les électeurs ne sont pas sortis nombreux», se console un des superviseurs.
Coulibaly Zié Oumar
Envoyé Spécial
Pourquoi cette faible affluence ? Selon M. Béhou Julien, éducateur au lycée municipal d’Adiaké, il n’a pas été informé qu’il y avait un vote hier. A la grande surprise d’un commissaire de la Mugefci qui fait valoir qu’il y a eu pourtant une très forte médiatisation de ces élections depuis un mois. De son côté, M. Koffi Kouadio, éducateur dans le même lycée et membre de la liste «Nouvelle dynamique» en compétition contre deux autres listes dans la région, explique cette faible affluence par le fait qu’ils n’ont pas pu mobiliser dans tous les 5 départements de la région faute de moyen. La tête de liste de « Nouvelle dynamique », M. Kouamé Kouadio, a, lui, stigmatisé la trop forte centralisation des opérations de vote. «Les départements de Grand Bassam, de Bonoua, d’Adiaké et de Tiapoum ont plus d’électeurs qu’Aboisso. Pourtant, on demande à tous ces fonctionnaires de venir à Aboisso pour voter. Nous avons été obligés de louer des cars pour transporter certains à nos frais. Ce n’est pas normal. Si on avait décentralisé les opérations de vote au niveau des départements, on aurait eu beaucoup plus de votants», a-t-il dénoncé. En outre, il s’est plaint de n’avoir pu consulter la liste des électeurs que «ce matin (hier, ndlr)». Déduisant «qu’il n’y a pas de transparence». Il a par ailleurs accusé la direction de la Mugefci d’avoir favorisé la liste «Solidarité et Espoir» de Soro et de Komoé.
«Nous tablons sur un taux de participation entre 30 et 40%»
Au lycée moderne du Plateau, dans le district d’Abidjan, un centre qui concentre les 30 bureaux de vote du district, un responsable de la Mugefci devant la moyenne affluence constatée vers 9h du matin, a confié qu’il table «sur un taux de participation entre 30 et 40%». Ici, ce sont 142 délégués qui doivent être désignés. Des superviseurs de la liste «Solidarité et Espoir» rencontrés dans la cour du lycée ont admis que l’affluence n’est pas à leur niveau d’espérance. «Dans tous les cas, les Ivoiriens n’aiment pas voter. On l’a vu aux dernières élections législatives et municipales où les électeurs ne sont pas sortis nombreux», se console un des superviseurs.
Coulibaly Zié Oumar
Envoyé Spécial