La nouvelle nous est tombée là-dessus comme un coup de massue. Inattendue, brutale. Bakary Nimaga a rangé pour toujours la plume. Celui qu’on appelait affectueusement « Gouverneur » est parti sans nous dire au revoir. Sans un sourire. Sans esquisser un signe de main. Comme il avait coutume de le faire. Pourtant, rien n’indiquait que ce mardi 11 juin, notre chef allait nous faire cela. Souvent malade ces temps-ci, notre Rédacteur en chef adjoint est arrivé hier au bureau tout fringant. Sur son 31 en costume et cravate. Rien d’apparent ne montrait que notre chroniqueur vedette avait rendez-vous avec la mort. Il était jovial, souriant et de bonne humeur. Votre serviteur a même eu l’occasion de converser avec lui en milieu d’après-midi. Il a passé une journée tranquille. Il a même écrit le « Motus », la chronique qu’il anime au quotidien. Mais hélas ! Mille fois hélas ! En fin d’après-midi, Bakary Nimaga pique une crise dans bureau. Au moment où il s’apprêtait à rentrer chez lui. Il avait fini de ranger ses affaires, quand il s’est écroulé dans son bureau. Il a pu retrouver, avec l’aide de ses collègues, ses esprits. Mais une fois encore hélas ! Malgré la promptitude avec laquelle il a été évacué à la clinique Avicenne de Marcory, Bakary Nimaga n’a pas pu être sauvé par les médecins. Son décès est constaté par les médecins autour de 19 h 30. A l’annonce de son décès, le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur Hamed Bakayoko appelé la Rédaction pour demander au personnel de rester fort. Ainsi que le ministre Konaté Sidiki, un vieil ami du défunt. Le secrétaire général du RDR, le ministre Amadou Soumahoro a aussi appelé pour dire « yako » au Patriote et à la famille du défunt. Denis Kah Zion, le PCA de la poste et Mam Camara, ancien président de l’UNJCI, ont également appelé pour présenter leurs condoléances à toute la Rédaction du Patriote. Les présidents du CNP, Raphaël Lakpé, de l’UNJCI, Traoré Ahmed et le Conseiller du ministre de la Communication, Sangaré Abdoulaye ont fait le déplacement pour venir soutenir la Rédaction en pleurs. Jusqu’à tard dans la nuit, les appels téléphoniques de soutien et de condoléances de personnalités, amis et proches fusaient encore pour manifester leur solidarité à la Rédaction du journal Le Patriote. Adieu « Gouverneur ». Adieu chef ! Tu nous as fait ça !
JCC
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