C’est ce jeudi 13 juin 2013, que le premier congrès des producteurs africains d’huile de palme prend fin à Abidjan. Avec la présentation de la «Déclaration d’Abidjan». Une sorte de boussole des grands chantiers du secteur du palmier à huile en Afrique. Présent à cette rencontre, Rigobert Maboundou, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage de la République du Congo (Brazzaville), a salué la naissance de cette synergie africaine autour de l’huile de palme africaine. Et le retour de la Banque mondiale et de la Société financière internationale (Sfi) dans le financement de ce secteur stratégique dans les économies africaines. Parlant des attaques des lobbys contre cette huile, le ministre Maboundou dira : «Tout ce qui se raconte sur ce produit qui entre dans la confection des mets africains n’est pas fondé. Nous partons d’Abidjan avec la ferme conviction que face à ces campagnes, nous n’allons pas baisser les bras. S’agissant du retour de la Banque mondiale à travers sa structure de financement du secteur privé qui n’est autre que la Sfi, nous nous en félicitons et les Africains mettrons tout en œuvre, pour bénéficier davantage des enveloppes qui seront dédiées à la redynamisation du secteur palmier dans notre pays». Ainsi donc après un moratoire de deux ans, depuis 2009, la Banque mondiale a annoncé aux producteurs, le lundi 10 juin 2013, à Abidjan, son retour dans le financement du secteur palmier à huile en Afrique. Ainsi, les acteurs (producteurs, transformateurs, industriels) et les consommateurs réfléchissent autour du thème : «Huile de palme, enjeux et perspectives de développement en Afrique et dans le monde». En choisissant ce thème, les producteurs africains ont à travers les différentes communications, apporté une réponse adéquate au nombreux procès faits à cette filière. Qui, selon certaines personnes, est un élément dévastateur de la nature et son huile impropre à la consommation. A Abidjan, il a été question de financement, des droits fonciers, la certification, le développement et l’impact sur l’environnement. A l’ouverture des travaux qui a réuni une trentaine de pays producteurs, M Koreki Christophe, le président de l’Association interprofessionnelle de la filière palmier à huile(Aiph), a indiqué que la rencontre d’Abidjan devrait être l’occasion pour jeter les bases d’un nouveau départ pour les producteurs du continent. Car le continent qui est le berceau de l’huile de palme doit relever les défis de la consommation de cette huile. En effet, selon M. Koreki, l’Afrique qui produit 4% de la production mondiale a un besoin de 9% chaque année pour relever le défi de la consommation, soit 28 millions de tonnes d’huile de palme d’ici 2020. C’est fort de ces enjeux que les 26 pays producteurs Africains vont s’engager au terme de cette rencontre, à la mise en place d’une plateforme pour faire la promotion de l’huile de palme, mais aussi de produire une déclaration dite «déclaration d’Abidjan» pour un nouveau départ du secteur. Tout en mettant un point d’honneur à la contribution de la filière dans la lutte contre la pauvreté et aussi la promotion de la sécurité alimentaire. Le ministre ivoirien de l’Agriculture, Coulibaly Sangafowa, s’est dit heureux de ces assises initiées par l’Aiph. Il a saisi cette occasion pour dire que la Côte d’Ivoire, 2e producteur Africain avec 1,8 million tonnes de régimes, soit 400000 tonnes avec une économie de 400 milliards de Fcfa, soit 3,73% du Produit intérieur brut après le Nigeria, avec 910000 tonnes, entend développer le secteur grâce au Programme national d’investissement agricole (Pnia). «Nous voulons porter la production ivoirienne à 600000 tonnes d’ici 2020», a-t-il indiqué. Dans les exposés qui ont lieu depuis l’ouverture des travaux, il ressort clairement que l’huile de palme est sans danger pour l’organisme humain.
Bamba Mafoumgbé, bamaf2000@yahoo.fr
Bamba Mafoumgbé, bamaf2000@yahoo.fr