Aéroport International, Julius Nyerere de Dar Es Salam. Nous sommes jeudi 13 juin. Il est 22h05, l’avion spécial, affrété par une compagnie privée, Tango Airways, à la demande de la Fédération Ivoirienne de football, vient de se poser sur le tarmac. A son bord, l’équipe nationale de football, les Eléphants de Côte d’Ivoire, avec à leur tête, le capitaine Didier Zokora dit Maestro. Sanglés pour la plupart dans leurs survêtements orange, assortis d’un short, pour la majorité, et des paires de tennis, avec des bas, ils cristallisent les regards. En file indienne, la délégation ivoirienne, qui comprend, en plus des footballeurs, les officiels de la FIF et des journalistes de la presse ivoirienne et de la RTI (Radiodiffusion Télévision Ivoirienne), fait son entrée dans le hall du Service d’Immigration. Elle est conduite en personne par M. Augustin Sidy Diallo, Président de la FIF, qui ne ménage aucun effort pour que les formalités d’obtention du visa d’entrée en Tanzanie se passent le plus facilement et rapidement possible. Tous les passeports des joueurs sont regroupés, et déposés pour la délivrance du visa, les formulaires ayant été déjà remplis. Quant aux autres membres de la délégation, ils sont priés de le faire sur place.
Derrière le poste de contrôle, les yeux s’illuminent à la vue des stars de l’équipe nationale. Des travailleurs de l’aéroport se regroupent aussitôt, téléphones portables en main, guettant attentivement la sortie des joueurs pour faire des photos et signer des autographes. Mais, l’attente se révèle longue, les formalités prennent du temps. Et les joueurs sortent au compte-gouttes, au fur et à mesure que les passeports sont remis. Visiblement, ceux qui évoluent ou ont déjà évolué dans la Premier league, le championnat anglais, sont happés par les Tanzaniens. Ainsi, ils se ruent sur Gervinho, Arouna Koné, Salomon Kalou… Il n’y a pas d’ordre de passage précis, chaque membre de la délégation s’en va dès que son passeport est visé. Et dehors, une horde de curieux attendent de voir de visu les Eléphants. Entre-temps, à l’intérieur, le processus traîne en longueur, il prendra deux bonnes heures. Et il est un peu plus de minuit lorsque Yaya Touré, le Citizen, dernier Eléphant, franchit le poste de contrôle. Il est déjà envahi par une foule d’inconditionnels, pour des séances de photos, puis il rejoint le reste de l’équipe qui attend sur le parking de l’aéroport, sous les ovations nourries. Les pachydermes s’installent dans un bus confortable et direction, sous bonne escorte, le Bahari Beach Hotel, dans le quartier tranquille de Kundudi où ils évacueront, avant le rendez-vous de dimanche au National Stadium face aux Taifa Stars, la fatigue du voyage, long d’un peu plus de …10heures.
Ce périple avait commencé jeudi matin, autour de 9h 21 lorsque l’engin a pris les airs. Quelques minutes plus tôt, un gigantesque car, en provenance de l’hôtel du Golf, avait descendu les Eléphants, sur la piste de l’aérogare du Gatl, contiguë à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny. Tour à tour, ils avaient monté l’échelle de coupée pour rejoindre dans l’avion, le reste de la délégation qui y avait déjà pris place.
Visiblement détendus, les oreilles emmitouflées dans de gros casques high tech, pour certains, Ipad et autres tablettes multimédia dans la main, ainsi que leurs sacs de voyage, les Eléphants prennent place l’un après l’autre dans l’avion. Sourires par-ci, tapes amicales par-là, certains sont ravis de retrouver leurs connaissances. Même les nouveaux sacrifient au rituel des salutations en serrant sur leur chemin à droite et à gauche, les mains.
Dès que l’avion prend les airs, quelques-uns, comme Copa Barry, qui s’est «caché» au fond de l’appareil, s’offrent un moment de sommeil. D’autres, en revanche, préfèrent écouter de la musique, ou regarder une vidéo sur leurs tablettes. Les accros des jeux sont aussi à l’?uvre. Véritable boute-en-train, Serey Dié, le bouillant sociétaire du FC Bâle en Suisse, taquine à souhait le gros lot de ses camarades qui se sont retranchés à l’arrière. On y reconnaît Lacina Traoré, Abdul Razack, Arouna Koné, Bamba Souleyman, Angoua Brou Benjamin, etc., l’ambiance est vraiment fraternelle… Assis devant, tout comme Salomon Kalou, Yaya Touré ou encore Gervinho, Maestro les rejoint. Ça discute dans la bonne humeur, et les blagues fusent, ainsi que de fous rires. Le groupe vit manifestement bien. Même si Bony Wilfried semble seul dans son coin, les yeux rivés sur son smartphone. Le président Sidy Diallo s’offre, à son tour, une randonnée dans l’avion, histoire de s’assurer que le vol se passe bien et aussi de saluer les uns et les autres.
Après près de quatre heures de vol, c’est l’escale technique à Brazzaville pour ravitailler l’avion en kérosène et renouveler le catering aérien. Elle durera deux bonnes heures. Puis, l’oiseau de fer reprend les airs. L’atmosphère est toujours bonne enfant. Salomon Kalou, Maestro, Jean-Jacques Gosso Gosso, Gervinho s’adonnent à une partie très amicale de jeu de cartes, Yaya Touré qui n’est pas très loin s’adjoint à eux. Toutefois, pour le reste du groupe, la fatigue commence à se faire sentir. Et les paupières se ferment peu à peu, pour beaucoup. Et les éclats de voix s’estompent. Ceux qui résistent, s’occupent avec leurs tablettes… Au large de Dar Es Salam, quand l’avion amorce sa descente vers l’aéroport international Julius Nyerere, la voix tonitruante du capitaine de bord tire les passagers de leur sommeil. Quelques instants plus tard, l’engin se pose. C’est le soulagement et surtout la fin d’un long et éreintant périple.
Y. Sangaré, envoyé spécial à Dar Es Salaam
Derrière le poste de contrôle, les yeux s’illuminent à la vue des stars de l’équipe nationale. Des travailleurs de l’aéroport se regroupent aussitôt, téléphones portables en main, guettant attentivement la sortie des joueurs pour faire des photos et signer des autographes. Mais, l’attente se révèle longue, les formalités prennent du temps. Et les joueurs sortent au compte-gouttes, au fur et à mesure que les passeports sont remis. Visiblement, ceux qui évoluent ou ont déjà évolué dans la Premier league, le championnat anglais, sont happés par les Tanzaniens. Ainsi, ils se ruent sur Gervinho, Arouna Koné, Salomon Kalou… Il n’y a pas d’ordre de passage précis, chaque membre de la délégation s’en va dès que son passeport est visé. Et dehors, une horde de curieux attendent de voir de visu les Eléphants. Entre-temps, à l’intérieur, le processus traîne en longueur, il prendra deux bonnes heures. Et il est un peu plus de minuit lorsque Yaya Touré, le Citizen, dernier Eléphant, franchit le poste de contrôle. Il est déjà envahi par une foule d’inconditionnels, pour des séances de photos, puis il rejoint le reste de l’équipe qui attend sur le parking de l’aéroport, sous les ovations nourries. Les pachydermes s’installent dans un bus confortable et direction, sous bonne escorte, le Bahari Beach Hotel, dans le quartier tranquille de Kundudi où ils évacueront, avant le rendez-vous de dimanche au National Stadium face aux Taifa Stars, la fatigue du voyage, long d’un peu plus de …10heures.
Ce périple avait commencé jeudi matin, autour de 9h 21 lorsque l’engin a pris les airs. Quelques minutes plus tôt, un gigantesque car, en provenance de l’hôtel du Golf, avait descendu les Eléphants, sur la piste de l’aérogare du Gatl, contiguë à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny. Tour à tour, ils avaient monté l’échelle de coupée pour rejoindre dans l’avion, le reste de la délégation qui y avait déjà pris place.
Visiblement détendus, les oreilles emmitouflées dans de gros casques high tech, pour certains, Ipad et autres tablettes multimédia dans la main, ainsi que leurs sacs de voyage, les Eléphants prennent place l’un après l’autre dans l’avion. Sourires par-ci, tapes amicales par-là, certains sont ravis de retrouver leurs connaissances. Même les nouveaux sacrifient au rituel des salutations en serrant sur leur chemin à droite et à gauche, les mains.
Dès que l’avion prend les airs, quelques-uns, comme Copa Barry, qui s’est «caché» au fond de l’appareil, s’offrent un moment de sommeil. D’autres, en revanche, préfèrent écouter de la musique, ou regarder une vidéo sur leurs tablettes. Les accros des jeux sont aussi à l’?uvre. Véritable boute-en-train, Serey Dié, le bouillant sociétaire du FC Bâle en Suisse, taquine à souhait le gros lot de ses camarades qui se sont retranchés à l’arrière. On y reconnaît Lacina Traoré, Abdul Razack, Arouna Koné, Bamba Souleyman, Angoua Brou Benjamin, etc., l’ambiance est vraiment fraternelle… Assis devant, tout comme Salomon Kalou, Yaya Touré ou encore Gervinho, Maestro les rejoint. Ça discute dans la bonne humeur, et les blagues fusent, ainsi que de fous rires. Le groupe vit manifestement bien. Même si Bony Wilfried semble seul dans son coin, les yeux rivés sur son smartphone. Le président Sidy Diallo s’offre, à son tour, une randonnée dans l’avion, histoire de s’assurer que le vol se passe bien et aussi de saluer les uns et les autres.
Après près de quatre heures de vol, c’est l’escale technique à Brazzaville pour ravitailler l’avion en kérosène et renouveler le catering aérien. Elle durera deux bonnes heures. Puis, l’oiseau de fer reprend les airs. L’atmosphère est toujours bonne enfant. Salomon Kalou, Maestro, Jean-Jacques Gosso Gosso, Gervinho s’adonnent à une partie très amicale de jeu de cartes, Yaya Touré qui n’est pas très loin s’adjoint à eux. Toutefois, pour le reste du groupe, la fatigue commence à se faire sentir. Et les paupières se ferment peu à peu, pour beaucoup. Et les éclats de voix s’estompent. Ceux qui résistent, s’occupent avec leurs tablettes… Au large de Dar Es Salam, quand l’avion amorce sa descente vers l’aéroport international Julius Nyerere, la voix tonitruante du capitaine de bord tire les passagers de leur sommeil. Quelques instants plus tard, l’engin se pose. C’est le soulagement et surtout la fin d’un long et éreintant périple.
Y. Sangaré, envoyé spécial à Dar Es Salaam