Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Cissé Ibrahima Bacongo a eu une journée particulièrement chargée hier vendredi 14 juin. Il a en effet présidé une série de cérémonies à l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody. Ces cérémonies entrent dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie et de travail des étudiants de ladite université. Il s’agit de la remise des clés du siège des étudiants handicapés, la remise des clés d’une salle multimédia offerte par l’ambassade de France en Côte d’Ivoire, l’ouverture des journées carrières des étudiants de Master 1 en droit des affaires et Master 1 en droit public. Dans l’après-midi, le ministre de l’Enseignement supérieur a eu une rencontre avec les étudiants de cette université qui, il y a environ un mois, ont voulu le lyncher. Mais cette fois, les étudiants, qui s’étaient massivement mobilisés pour l’accueillir, l’ont honoré. Cependant, afin de parer à toute éventualité et dissuader toute velléité de récidive, des dispositions sécuritaires ont été prises. Un impressionnant détachement de la police nationale a été déployé sur tout le campus. Les agents de police étaient visibles partout et en nombre conséquent. C’est donc sous haute surveillance policière que la rencontre entre le ministre et ses hôtes étudiants s’est déroulée. Au nom des étudiants, Mlle Yao Akissi Aymar a exprimé ses regrets au ministre Cissé Ibrahima suite à l’incident du 13 mai dernier qui aurait pu lui coûter la vie. Selon elle, les étudiants de l’université Félix Houphouët-Boigny et partant ceux de toutes les universités s’engagent désormais à respecter l’esprit du départ nouveau cher au ministre de l’Enseignement supérieur. Pour sa part, Cissé Ibrahima qui a accepté les excuses des étudiants, a salué leur démarche. « Demander pardon avec sincérité procure autant de mérite à celui qui demande pardon qu’à celui qui pardonne », a-t-il affirmé. Il s’est également réjoui de l’engagement collectif et individuel des étudiants à bannir à jamais, la violence sur les campus universitaires.
Franck SOUHONE
Franck SOUHONE