Absent contre la Gambie, une semaine plus tôt, Yao Kouassi Gervais dit Gervinho a signé, dimanche dernier, avec brio son retour chez les Eléphants, face aux Taifa Stars de la Tanzanie, dans le cadre de la 5ème journée, pour le compte du groupe C, des éliminatoires du Mondial 2014. A l’origine du pénalty inscrit par Yaya Touré, et auteur de la passe décisive qui a permis à Wilfried Bony de sceller définitivement le score (4-2) de ce match, l’ailier d’Arsenal FC a été, pour beaucoup d’observateurs, l’homme du match. Sur le chemin du retour, le dynamiteur de la défense tanzanienne savoure, dans cet entretien, la victoire des Eléphants et reste concentré sur l’objectif essentiel, la qualification pour la coupe du monde prévue au Brésil en juin 2014.
Le Patriote : Vous venez de composter votre ticket pour le second tour des éliminatoires du Mondial 2014. Quelle analyse faîtes-vous de ce match contre la Tanzanie ?
Gervinho : Je pense que ça a été un bon match dans l’ensemble, avec beaucoup de buts, et d’actions. Nous avons eu en face une belle équipe. Et le match s’est débloqué offensivement, puis tout est allé, très vite des deux côtés. A la mi-temps, nous étions déjà à 5 buts. Sur le terrain, c’était un plaisir de voir ces Tanzaniens jouer et leur public les soutenir. Ce que je retiens, c’est que nous avons gagné le match et surtout nous sommes qualifiés pour le prochain tour de ces éliminatoires pour le Mondial 2014.
L.P : Mais, vous attendiez-vous à une équipe aussi remuante ?
G : On savait qu’elle allait être deux fois plus motivée que nous, puisqu’elle jouait contre la Côte d’Ivoire. Ils avaient une forte envie de nous battre et ils savaient que le stade serait plein pour les soutenir. Donc, on s’attendait un peu à cela, mais j’avoue que nous n’avons pas bien entamé le match. Lors de la séance vidéo, on avait décortiqué leur jeu, déceler leurs points forts et faibles. C’est pourquoi, après le but qu’on encaisse dès la 1ère minute, nous nous sommes ressaisis pour les contrer et remporter le match.
L.P : Selon vous, qu’est-ce qui a fondamentalement faire la différence, quand on sait que ces vaillants Tanzaniens vous ont sérieusement bousculés ?
G : C’est notre expérience et notre grande maturité, même si en notre sein, il y avait quelques jeunes. Pour moi, c’est la maturité qui a surtout fait la différence.
L.P : Comment s’est passé justement l’intégration des jeunes Eléphants au sein du groupe ?
G : Quand tu rentres dans l’équipe nationale de la Côte d’Ivoire, quelque soit ton âge, tu n’as pas de souci à te faire. Le groupe vit bien, et il règne en son sein, une très bonne ambiance. Vous savez, l’Ivoirien a une facilité de s’adapter à toutes les situations. Et cela se ressent au sein des Eléphants, où on se taquine, on rigole à tout moment. Et cela ne date pas d’aujourd’hui. C’est depuis bien longtemps. C’est ce qui explique que l’intégration des nouveaux se passe, en général, bien dans l’ensemble.
L.P : Il n’empêche que mercredi dernier, avant votre départ pour Dar Es Salaam, il y a eu une bagarre à l’entraînement sous les yeux du public entre Jean-Jacques Gosso Gosso et Abdul Razak. Comment en interne avez-vous géré cela ?
G : Oh, c’était difficile. Nous avons été tous déçus de les voir se bagarrer comme ça, devant une foule de personnes. Personne dans le groupe n’a apprécié cela. On leur a signifié tous notre mécontentement envers eux. Après, ils se sont excusés publiquement devant tout le monde. Ce qui est déjà une bonne chose. Cela dit, comme nous avions un match important à livrer face à la Tanzanie, nous n’avons pas voulu nous attarder sur cette bagarre. Le plus important pour nous, c’était de le gagner pour oublier ce qu’il s’était passé. Maintenant, je pense qu’on ne doit pas polémiquer là-dessus. C’est des choses qui arrivent dans une équipe. Toutefois, il faut savoir garder son sang-froid, devant certaines situations. J’espère que cela ne va plus se reproduire, pour l’image de la Côte d’Ivoire et des Eléphants que nous sommes.
L.P : Maintenant que vous êtes à deux matchs du Brésil, y a-t-il des adversaires potentiels que vous redoutez ?
G : Je pense que toutes les équipes qui finiront premières de leur poule sont à respecter. Il ne faut surtout pas les sous-estimer. Même là, avec la Tanzanie, nous avons eu beaucoup de difficultés. C’était également le cas face à la Gambie. Vous comprenez donc, ce ne sera pas des matchs faciles. Nous ne devons prendre aucune équipe de haut. Sinon, au niveau de la qualité du jeu, nous avons de très bons joueurs dans notre équipe. Personnellement, je n’ai pas de préférence. Nous devons respecter chaque adversaire et faire ce que nous avons à faire pour aller au Mondial.
L.P : Cette saison, vous n’avez pas beaucoup joué, notamment après la Can (Coupe d’Afrique des nations), avec Arsenal votre club. Envisagez-vous de partir cet été sous d’autres cieux ?
G : C’est vrai que j’ai eu peu de temps de jeu, de retour de la Can. Mais, c’est le choix du coach (ndlr, Arsène Wenger). Là, c’est les vacances. Je vais souffler pendant quelques temps et puis après je vais me tourner vers l’avenir, voir ce que je dois faire. Il reste encore trois semaines, avant la reprise. J’ai vraiment le temps pour y penser après.
L.P : L’intérêt de Marseille pour vous est-il sérieux ?
G : Si j’ai envie d’un départ, je ne manquerai pas d’intérêt. Marseille fait partie des grands clubs français. Et puis, j’ai de bonnes relations avec certaines personnes là-bas. Je ne pourrai pas dire oui ou non. Mais, c’est toujours flatteur pour un joueur de savoir qu’il y a pas mal de clubs qui le sollicitent.
Réalisée par Y. Sangaré, Envoyé spécial à Dar Es Salaam
Le Patriote : Vous venez de composter votre ticket pour le second tour des éliminatoires du Mondial 2014. Quelle analyse faîtes-vous de ce match contre la Tanzanie ?
Gervinho : Je pense que ça a été un bon match dans l’ensemble, avec beaucoup de buts, et d’actions. Nous avons eu en face une belle équipe. Et le match s’est débloqué offensivement, puis tout est allé, très vite des deux côtés. A la mi-temps, nous étions déjà à 5 buts. Sur le terrain, c’était un plaisir de voir ces Tanzaniens jouer et leur public les soutenir. Ce que je retiens, c’est que nous avons gagné le match et surtout nous sommes qualifiés pour le prochain tour de ces éliminatoires pour le Mondial 2014.
L.P : Mais, vous attendiez-vous à une équipe aussi remuante ?
G : On savait qu’elle allait être deux fois plus motivée que nous, puisqu’elle jouait contre la Côte d’Ivoire. Ils avaient une forte envie de nous battre et ils savaient que le stade serait plein pour les soutenir. Donc, on s’attendait un peu à cela, mais j’avoue que nous n’avons pas bien entamé le match. Lors de la séance vidéo, on avait décortiqué leur jeu, déceler leurs points forts et faibles. C’est pourquoi, après le but qu’on encaisse dès la 1ère minute, nous nous sommes ressaisis pour les contrer et remporter le match.
L.P : Selon vous, qu’est-ce qui a fondamentalement faire la différence, quand on sait que ces vaillants Tanzaniens vous ont sérieusement bousculés ?
G : C’est notre expérience et notre grande maturité, même si en notre sein, il y avait quelques jeunes. Pour moi, c’est la maturité qui a surtout fait la différence.
L.P : Comment s’est passé justement l’intégration des jeunes Eléphants au sein du groupe ?
G : Quand tu rentres dans l’équipe nationale de la Côte d’Ivoire, quelque soit ton âge, tu n’as pas de souci à te faire. Le groupe vit bien, et il règne en son sein, une très bonne ambiance. Vous savez, l’Ivoirien a une facilité de s’adapter à toutes les situations. Et cela se ressent au sein des Eléphants, où on se taquine, on rigole à tout moment. Et cela ne date pas d’aujourd’hui. C’est depuis bien longtemps. C’est ce qui explique que l’intégration des nouveaux se passe, en général, bien dans l’ensemble.
L.P : Il n’empêche que mercredi dernier, avant votre départ pour Dar Es Salaam, il y a eu une bagarre à l’entraînement sous les yeux du public entre Jean-Jacques Gosso Gosso et Abdul Razak. Comment en interne avez-vous géré cela ?
G : Oh, c’était difficile. Nous avons été tous déçus de les voir se bagarrer comme ça, devant une foule de personnes. Personne dans le groupe n’a apprécié cela. On leur a signifié tous notre mécontentement envers eux. Après, ils se sont excusés publiquement devant tout le monde. Ce qui est déjà une bonne chose. Cela dit, comme nous avions un match important à livrer face à la Tanzanie, nous n’avons pas voulu nous attarder sur cette bagarre. Le plus important pour nous, c’était de le gagner pour oublier ce qu’il s’était passé. Maintenant, je pense qu’on ne doit pas polémiquer là-dessus. C’est des choses qui arrivent dans une équipe. Toutefois, il faut savoir garder son sang-froid, devant certaines situations. J’espère que cela ne va plus se reproduire, pour l’image de la Côte d’Ivoire et des Eléphants que nous sommes.
L.P : Maintenant que vous êtes à deux matchs du Brésil, y a-t-il des adversaires potentiels que vous redoutez ?
G : Je pense que toutes les équipes qui finiront premières de leur poule sont à respecter. Il ne faut surtout pas les sous-estimer. Même là, avec la Tanzanie, nous avons eu beaucoup de difficultés. C’était également le cas face à la Gambie. Vous comprenez donc, ce ne sera pas des matchs faciles. Nous ne devons prendre aucune équipe de haut. Sinon, au niveau de la qualité du jeu, nous avons de très bons joueurs dans notre équipe. Personnellement, je n’ai pas de préférence. Nous devons respecter chaque adversaire et faire ce que nous avons à faire pour aller au Mondial.
L.P : Cette saison, vous n’avez pas beaucoup joué, notamment après la Can (Coupe d’Afrique des nations), avec Arsenal votre club. Envisagez-vous de partir cet été sous d’autres cieux ?
G : C’est vrai que j’ai eu peu de temps de jeu, de retour de la Can. Mais, c’est le choix du coach (ndlr, Arsène Wenger). Là, c’est les vacances. Je vais souffler pendant quelques temps et puis après je vais me tourner vers l’avenir, voir ce que je dois faire. Il reste encore trois semaines, avant la reprise. J’ai vraiment le temps pour y penser après.
L.P : L’intérêt de Marseille pour vous est-il sérieux ?
G : Si j’ai envie d’un départ, je ne manquerai pas d’intérêt. Marseille fait partie des grands clubs français. Et puis, j’ai de bonnes relations avec certaines personnes là-bas. Je ne pourrai pas dire oui ou non. Mais, c’est toujours flatteur pour un joueur de savoir qu’il y a pas mal de clubs qui le sollicitent.
Réalisée par Y. Sangaré, Envoyé spécial à Dar Es Salaam