En marge du Conseil des ministres de l’Intégration de la Cedeao qui se tiendra aujourd’hui au Golf, le président du Conseil d’administration de l’Anopaci, N’goan Aka Mathias, le président d’honneur du Roppa, M. Cissoko, le coordonateur du Csci, Dr Christophe Kouamé, et le représentant du Crcopr, Tiacoh Thomas étaient devant la presse hier pour dénoncer le taux du tarif extérieur commun de la Cedeao sur certains produits alimentaires. Tels que le riz, le maïs, le lait, le blé. «Le Tec Cedeao perpétue l’excessive ouverture du marché de la région. Il condamne la région à un statut d’importateur net, donc de dépendance du marché international même pour les produits alimentaires. Il véhicule toutes les caractéristiques d’une fiscalité anti développement, centrée sur la satisfaction des préoccupations des 2 catégories d’acteurs de la région : les recettes fiscales de porte pour les Etats et l’approvisionnement à bon marché des consommateurs urbains» dénonce N’goan Aka Mathias avant de faire des propositions. «Nous proposons que le Ropa soit membre du comité de gestion du Tec pour protéger nos intérêts, nous voulons des mesures de sauvegarde spéciale pour tous nos produits stratégiques comme le riz, le maïs, le lait, le blé, et nous voulons une protection de la production locale, notamment que le gouvernement donne des moyens pour augmenter notre production» a proposé, entre autres, le président N’goan. Les conférenciers ont expliqué que le Tec de la Cedeao sur les produits stratégiques se situe entre 40 et 65 points de pourcentage en dessous des taux de droit de douane pratiqués par la Cea. Ils ont, par conséquent, vivement demandé aux décideurs de tenir compte de leur préoccupation afin de leur permettre de parvenir à juguler le problème de l’autosuffisance alimentaire et en épanouissant les producteurs, pêcheurs et éleveurs dans l’intérêt des Etats.
François Bécanthy
François Bécanthy