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Économie Publié le lundi 1 juillet 2013 | Ministères

Table ronde de Dakar sur l’IG8: la contribution du Ministre de l’Agriculture, Coulibaly Sangafowa Mamadou

© Ministères Par DR
Table ronde sur l’IG8: le Ministre de l’Agriculture, Coulibaly Sangafowa Mamadou à Dakar
Vendredi 28 juin 2013. Dakar, Sénégal. Photo: le Ministre ivoirien de l’Agriculture, Coulibaly Sangafowa Mamadou à la Table ronde sur l’IG8:
Vendredi 28 juin 2013, Dakar

Mesdames et Messieurs,
Chers Participants,

Je voudrais au nom du Président de la République de Côte d’Ivoire SE Alassane Ouattara et du gouvernement Ivoirien exprimer toute notre gratitude au Président des Etats Unis et à toute l’administration américaine pour leur rôle dans le retour à l’ordre démocratique dans notre pays.

Nous sommes d’avis avec le Président des Etats Unis d’Amérique, SE Barack Obama que, plus que des hommes forts, ce sont des institutions fortes qui garantissent la démocratie et assurent la stabilité politique d’un pays, toute chose qui est indispensable à la promotion de l’investissement privé.

Nous sommes également d’avis avec l’administration Obama que plus que l’aide au développement, ce sont les investissements productifs qui feront décoller le continent africain.

Il s’agit donc de réunir toutes les conditions pour permettre à l’investissement privé de se réaliser et de prospérer.

En ce qui nous concerne, nous pensons qu’il nous faut relever un premier défi qui est celui de trouver le modèle qui permet aux multinationales d’intégrer les petits exploitants dans leur système de production, en modernisant les pratiques agricoles de ces derniers. C’est dans ce sens que sont orientés les investissements privés en cours dans la filière riz de notre pays.

Il nous faut aussi relever un second défi, celui de saisir l’opportunité des points de complémentarité qui existent entre les cultures de rentes et les cultures alimentaires pour créer une synergie entre ces deux types de cultures plutôt que de les laisser entrer en compétition. Cette synergie existe déjà entre le coton et les cultures vivrières dans notre pays et nous sommes en train de la renforcer et de l’étendre à l’hévéa et au palmier à huile.
Relever ces deux défis facilitera aussi, nous en sommes persuadé, le traitement de la question foncière en Afrique.

Concernant la contribution des pays du G8 à la réalisation des objectifs de la nouvelle alliance, nous pensons que les efforts des pays africains dans les investissements publics liés aux infrastructures agricoles (maitrise d’eau, pistes agricoles, aires de stockage etc…) méritent d’être soutenus par ces pays, notamment les USA.

Chers participants,

Une chose est de favoriser l’investissement privé tout azimut dans le secteur agricole, mais nous ne devons pas perdre de vu que l‘engagement du Président Obama et les pays du G8 est de sortir 50 Millions d’Africains de la fin en une décennie.

Or, la complexité de l’agriculture réside dans sa structuration en chaine de valeur, de sorte que si l’un des maillons est défaillant, les efforts sur les autres maillons de la chaine des valeurs ne produiront pas d’effet et le résultat ne sera pas au rendez-vous.

Il nous faut donc privilégier l’approche filière et choisir quelques-unes d’entre elles pour leur impact sur la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté pour le plus grand nombre afin d’y concentrer l’essentiel de nos efforts pour parvenir à des résultats tangibles. Nous devons nous assurer dans ces conditions, que le riz, le manioc, la banane plantin et l’igname bénéficient d’investissement sur l’ensemble de la chaine de valeur.

De plus, Il existe actuellement des spéculations agricoles dont les productions sont abondantes et potentiellement pourvoyeuses d’emplois pour les femmes et les jeunes, mais qui sont plombées par des problèmes de valorisation et d’accès au marché international. Les pays du G8 notamment les USA peuvent aider à lever ces obstacles. Il s’agit en ce qui nous concerne, de la Mangue et de l’anacarde.

Enfin, la question du financement dans les filières agricoles est tout aussi essentielle. Les USA peuvent soutenir nos initiatives pour la mise en place de financements structurés en mettant des fonds de garantie auprès des banques privées.

Chers participants,

Telles sont, les attentes de notre pays envers les pays du G8 et particulièrement des USA initiateurs de la présente table ronde.
Je voudrais clore mon propos par demander au Ministre sénégalais des finances de bien vouloir transmettre à SE Macky Sall les salutations fraternelles de SE Alassane OUATTARA.

Je vous remercie
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