Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Cissé Ibrahim Bacongo a décidé de toucher du doigt les réalités des étudiants. Après Korhogo, Bouaké, il a mis le cap sur Daloa. Le jeudi dernier, il était à l'université Jean Lorougnon Guédé de Daloa. Cette étape de Daloa, fut l'occasion pour le ministre Cissé Bacongo de s'imprégner des conditions de vie et de travail des enseignants, du personnel et des étudiants de cette nouvelle entité universitaire. Devant le chapelet de doléances égrenées par le président de l'Université Jean Lorougnon Guédé (UJLOG), le professeur Gnakri Dago et par Issiaka Bamba, le directeur du Centre régional des Œuvres Universitaires (CROU) de Daloa, Cissé Bacongo a promis prendre les mesures idoines et immédiates afin de remédier à certaines des exigences les plus urgentes. A savoir : les conditions de cours dans les Amphis ; le manque de matériels didactiques et expérimentaux dans certaines salles de travaux dirigés (TD) ; l'ouverture des cités universitaires et la question des bourses et aides aux étudiants. Sur cette question, le ministre de l'Enseignement supérieur a promis tout mettre en œuvre afin que le maximum d'étudiants non bénéficiaires de la bourse puisse obtenir une aide substantielle. Lors de la rencontre qu'il a eue avec l'ensemble des étudiants de l'UJLOG, à l'amphi I, à la suite de celle avec le corps enseignant et administratif, Cissé Bacongo a prodigué des conseils avisés aux apprenants. «C'est vous qui êtes appelés à diriger le pays, demain. C'est aujourd'hui que vous devez apprendre à être responsables, à respecter l'autre et à prendre des initiatives. Je suis fier de voir la Fesci et la Ceeci ensemble dans leurs diversités. La seule chose qui doit vous préoccuper, c'est vos études, car le pays compte sur vous », a expliqué le ministre. Il a par ailleurs donné les raisons qui l'on amené à ne pas dissoudre certaines organisations d'étudiants comme la FESCI. « Certaines personnes m'ont demandé de dissoudre certains mouvements d'étudiants. Je suis un juriste et je ne peux pas faire entorse à la loi. La constitution ivoirienne admet la création et la liberté de mouvements et d'associations. Mon opinion est qu'il faut mettre ces étudiants devant leurs responsabilités et leur apporter les conditions de travail afin de les détourner de la belligérance...». Les résultats satisfaisants obtenus au 1er semestre à l'UJLOG, sont de 79,43% en Licence1 (L1), 76% en L2 et 64% en L3, n'ont pas empêché Cissé Bacongo de reconnaitre les difficultés inhérentes au bon déroulement des cours : bureaux pour les 97 enseignants, intranet pour l'interconnexion des universités, l'insuffisance d'amphithéâtres, la construction d'un château d'eau à l'intérieur du campus et la clôture de 700 mètres de l'université. Des difficultés liées au sous-équipement du centre médical, au manque d'ambulance, de résidences universitaires, d'infrastructures socio-culturelles et éducatives. A ces préoccupations, le ministre a promis y trouver des solutions avant la rentrée prochaine.
D. KONATE
D. KONATE