Décidément, les points de discordes entre la Côte-d'Ivoire et son voisin anglophone de l'Est, ne sont pas prêts de disparaitre. Après l'épisode toujours en cours de la délimitation des frontières maritimes, la fermeture unilatérale et brusque des frontières communes l'an passé, l'interdiction récente d'entrée de certains produits ghanéens [friperie etc.] et le dossier politique des refugiés ivoiriens au Ghana, un nouveau problème vient de naître. Cette fois-ci, c'est du coté de Bondoukou que les sons de discordances résonnent. En effet, selon les médias ghanéens, les autorités ivoiriennes ont récemment interpellé le Ghana sur les effets néfastes de la construction d'un barrage hydroélectrique sur le fleuve Volta, à 50Km de la frontière. Une lettre datée du 17 Juin 2013, qui circule dans les médias ghanéens et signées de M. Kalou Emmanuel, directeur du cabinet du ministère ivoirien des affaires étrangères, avec copie à l'ambassadeur du Ghana en Côte d'Ivoire, interpelle les autorités ghanéennes sur les conséquences de ce barrage sur l'environnement côté ivoirien. « J'ai l'honneur de vous informer que le Bureau régional des Eaux et Forêts de Bondoukou a signalé au ministère ivoirien en charge des Eaux et Forêts, la mise en service d'un barrage hydroélectrique construit par le Ghana sur la Volta Noire, au niveau du village de Bui, situé à environ 50km de la frontière nord avec la Côte d'Ivoire et ses conséquences possibles sur notre territoire ». La lettre accuse le gouvernement ghanéen de construire le barrage sans consulter la Côte d'Ivoire. Cette attitude du Ghana est selon la Côte-d'Ivoire «en totale violation des réglementations internationales en vigueur, en ce qui concerne les projets transfrontaliers ». Les autorités ivoiriennes ont donc appelé le Ghana à réaliser une étude d'impact environnemental et social dans la région, afin que de commun accord, les mesures à prendre pour atténuer les conséquences liées à l'exploitation du barrage, soient identifiées.
Du côté ghanéen, l'on rétorque qu'il s'agit d'un vieux projet qui date de 1925, et qu'avant le début des travaux en 2009, une étude environnementale avait été effectuée en 2006, dont les résultats furent soumis aux autorités ivoiriennes en janvier 2010. Cette étude, selon les Ghanéens, ne mentionne rien de dommageable à l'environnement en Côte-d'Ivoire. Le ministre de l'Environnement et des eaux et des forêts de l'époque, [Daniel Aka Ahizi, PIT] avait donné le quitus de l'État de Côte-d'Ivoire pour la construction du barrage, sur la base de cette étude.
Du côté ghanéen, l'on rétorque qu'il s'agit d'un vieux projet qui date de 1925, et qu'avant le début des travaux en 2009, une étude environnementale avait été effectuée en 2006, dont les résultats furent soumis aux autorités ivoiriennes en janvier 2010. Cette étude, selon les Ghanéens, ne mentionne rien de dommageable à l'environnement en Côte-d'Ivoire. Le ministre de l'Environnement et des eaux et des forêts de l'époque, [Daniel Aka Ahizi, PIT] avait donné le quitus de l'État de Côte-d'Ivoire pour la construction du barrage, sur la base de cette étude.