« Comprendre pour mieux (se) réconcilier ». Ce thème est au centre d’un colloque ouvert, mercredi 10 juillet 2013, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix de Yamoussoukro. Organisée par la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr), cette rencontre d’échanges prend fin ce vendredi 12 juillet 2013 au même lieu. A la cérémonie d’ouverture, le président de la Cdvr, Charles Konan Banny a lancé un appel aux participants issus de partis politiques, de la société civile, d’experts… « Votre attention est sollicitée. Les Ivoiriens doivent s’approprier les conclusions de ce colloque. Car, c’est la connaissance des causes profondes qui expliquera la qualité des recommandations », a déclaré Charles Konan Banny. Il a trouvé que la Côte d’Ivoire est malade. C’est pourquoi, l’ex-Premier ministre a souligné qu’il faut que « les causes profondes de cette maladie » soient connues. « C’est le travail auquel, tous ceux qui sont là, ont la charge de réfléchir. Donc, notre responsabilité est importante. Je ne doute pas que vous en soyez conscients », a fait savoir M. Banny aux 120 participants.
Le Pr Sery Bailly, président de la Commission heuristique de la Cdvr, a dit que sa structure arrive aujourd’hui à une étape décisive de ses travaux. Il a rappelé qu’après des études de terrain qui ont duré plusieurs mois, sa commission a organisé en décembre 2012, un atelier de restitution pour faire un premier bilan. Il a été suivi d’un séminaire d’écoute, a-t-il ajouté, en vue de connaître le point de vue des Ivoiriens sur les causes de la crise. « Ce sont les résultats de tous ces travaux que nous venons vous soumettre. Ils ont porté sur sept thèmes, à savoir le foncier, la citoyenneté, la nationalité et la démocratie, la communication, la justice et la sécurité, le genre, l’éducation, la formation et la jeunesse, et enfin la pauvreté », a informé l’ex-ministre Sery Bailly. « Il vous revient de les amender et de les compléter afin qu’au sortir de ce colloque, nous soyons mieux édifiés sur les maux qui affligent notre société », a précisé le collaborateur de M. Banny. A ceux qui estiment que les causes des crises ivoiriennes sont connues et que toute nouvelle réflexion dans ce sens constitue une perte de temps, Sery Bailly a répondu ceci : « Tant que le mal persistera, comme pour toutes les maladies, nous aurons le devoir de chercher à le comprendre pour trouver de nouveaux remèdes plus adéquats et donc plus efficaces ».
Pour le Directeur de la Division des Droits de l’Homme de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), Eugène Nindorera, « ce colloque est une étape importante dans l’accomplissement de la mission difficile mais aussi exaltante qui a été confiée à la Cdvr ». Le représentant de l’Onuci à cette rencontre a déclaré qu’au-delà du débat sur les causes profondes du conflit ivoirien qui ne peut se terminer aujourd’hui, la Cdvr va inviter tous les Ivoiriens à poursuivre la réflexion et à apporter leur contribution pour mieux comprendre la crise ivoirienne. « La recherche de la vérité, les enquêtes ou les audiences publiques sont autant d’étapes essentielles qui vont aider les Ivoiriens à mieux comprendre et, à la fin de ce long processus, à se réconcilier », a indiqué M. Nindorera, souhaitant à la Cdvr, « beaucoup de courage pour entamer ensuite la phase cruciale de la recherche de la vérité pour laquelle les populations, en particulier les victimes, seront mises à contribution ». Il a réaffirmé que l’Onuci restera aux côtés de la Cdvr et appuiera, dans la mesure de ses moyens, toutes les initiatives allant dans le sens de la réconciliation.
Après la cérémonie d’ouverture, quatre sessions ont meublé la journée du mercredi. Elles ont porté sur le foncier, la citoyenneté et la démocratie, la communication et la société, la justice et la sécurité. Aujourd’hui jeudi 11 juillet 2013, trois autres sessions se tiendront, suivies des travaux en atelier.
SYLLA Arouna
(Envoyé spécial)
Le Pr Sery Bailly, président de la Commission heuristique de la Cdvr, a dit que sa structure arrive aujourd’hui à une étape décisive de ses travaux. Il a rappelé qu’après des études de terrain qui ont duré plusieurs mois, sa commission a organisé en décembre 2012, un atelier de restitution pour faire un premier bilan. Il a été suivi d’un séminaire d’écoute, a-t-il ajouté, en vue de connaître le point de vue des Ivoiriens sur les causes de la crise. « Ce sont les résultats de tous ces travaux que nous venons vous soumettre. Ils ont porté sur sept thèmes, à savoir le foncier, la citoyenneté, la nationalité et la démocratie, la communication, la justice et la sécurité, le genre, l’éducation, la formation et la jeunesse, et enfin la pauvreté », a informé l’ex-ministre Sery Bailly. « Il vous revient de les amender et de les compléter afin qu’au sortir de ce colloque, nous soyons mieux édifiés sur les maux qui affligent notre société », a précisé le collaborateur de M. Banny. A ceux qui estiment que les causes des crises ivoiriennes sont connues et que toute nouvelle réflexion dans ce sens constitue une perte de temps, Sery Bailly a répondu ceci : « Tant que le mal persistera, comme pour toutes les maladies, nous aurons le devoir de chercher à le comprendre pour trouver de nouveaux remèdes plus adéquats et donc plus efficaces ».
Pour le Directeur de la Division des Droits de l’Homme de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), Eugène Nindorera, « ce colloque est une étape importante dans l’accomplissement de la mission difficile mais aussi exaltante qui a été confiée à la Cdvr ». Le représentant de l’Onuci à cette rencontre a déclaré qu’au-delà du débat sur les causes profondes du conflit ivoirien qui ne peut se terminer aujourd’hui, la Cdvr va inviter tous les Ivoiriens à poursuivre la réflexion et à apporter leur contribution pour mieux comprendre la crise ivoirienne. « La recherche de la vérité, les enquêtes ou les audiences publiques sont autant d’étapes essentielles qui vont aider les Ivoiriens à mieux comprendre et, à la fin de ce long processus, à se réconcilier », a indiqué M. Nindorera, souhaitant à la Cdvr, « beaucoup de courage pour entamer ensuite la phase cruciale de la recherche de la vérité pour laquelle les populations, en particulier les victimes, seront mises à contribution ». Il a réaffirmé que l’Onuci restera aux côtés de la Cdvr et appuiera, dans la mesure de ses moyens, toutes les initiatives allant dans le sens de la réconciliation.
Après la cérémonie d’ouverture, quatre sessions ont meublé la journée du mercredi. Elles ont porté sur le foncier, la citoyenneté et la démocratie, la communication et la société, la justice et la sécurité. Aujourd’hui jeudi 11 juillet 2013, trois autres sessions se tiendront, suivies des travaux en atelier.
SYLLA Arouna
(Envoyé spécial)