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Société Publié le samedi 20 juillet 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Enquête express / Commerçants et commerçantes font leur choix gras : une consommation modérée de sucre conseillée

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Don : Le maire de San Pedro fait un don aux fidèles musulmans de sa cité.
A l`occasion du carème, Le maire de San Pedro, M. Nabo Clément a fait un don aux fidèles musulmans de sa cité, le samedi 13 juillet 2013 à la grande mosquée fadiga
Jeûner pendant le mois de ramadan est le quatrième pilier de l’Islam. C’est un mois durant lequel, les musulmans doivent s’abstenir de boire et de manger, du lever au coucher du soleil. La rupture du jeûne chez les musulmans de Côte d’Ivoire est l’occasion de consommer des mets essentiellement gras et sucrés, et de suivre la tradition de l’Islam en la matière. Un choix gastronomique qui génère beaucoup d’idées chez les petits commerçants.

«Le sucre est le principal nutriment des cellules cérébrales. Il est donc important de boire à la rupture du jeûne un fluide sucré, pour faire monter la glycémie », nous explique Dr Coulibaly A., interne des hôpitaux au CHU de Cocody. C’est surement cette donne scientifique qui est à l’ origine de la floraison, pendant chaque mois de jeûne musulman, de petits commerces essentiellement tournés vers le sucré et le gras. L’espace public est envahi par des petits commerces se rapportant à l’alimentation. Depuis le début du mois de ramadan donc, aux abords des mosquées et à presque chaque point de rue, l’on rencontre ça et là des étales et des vendeurs ambulants de beignets de fruits, de dattes, de boissons sucrées.
Qui sont ces commerçants ? Combien gagnent-ils en moyenne ? Où se ravitaillent t-ils? Nous avons rencontré quelques uns pour comprendre un peu ces business qui se développent de plus en plus au fil des années.

D’Adjamé à Treichville en passant par Angré
S. Adjara est une vendeuse d’aloco (banane plantain frit) à la gare de taxis communaux d’Adjamé St Michel. Pendant le mois du jeûne, elle se transforme en vendeuse de beignets de haricots. « Avant, je continuais la vente de l’aloco pendant le mois de ramadan mais je ne faisait pas recette. Donc j’ai commencé à vendre les beignets. Je m’en sors. Je m’accorde un temps de repos dans la journée et le soir je peux vendre jusqu'à 10.000 FCFA.» se réjouit-t-elle. Avec l’avantage d’être proche du marché, Adjara fait ses achats au marché d’Adjamé.
A Angré, dame Soro M. vend des beignets de mil communément appelés « gnomi » en face de la mosquée située non loin d’une station carrefour. Elle affirme que pour le mois de jeûne, elle augmente de 10kg la quantité de farine de mil qu’elle utilise. « Habituellement, on fait 4 kg de mil mais avec le mois de jeûne on va jusqu'à 14 kg » affirme-t-elle. Chaque soir les clients y affluent. Musulmans ou non, les friands de ce type de beignets à base de beignets ou de mil, se bousculent devant les étales pour se faire servir. La plupart des petits commerçants font apparaitre de nouveaux aliments sur leur étal ou changent de commerce pour s’acclimater aux besoins du mois de Ramadan. C’est ainsi que la vendeuse de kleenex propose aussi des dattes la petite écolière, qui veut se faire quelques sous vend des oranges. Une autre qui aidait sa mère les autres mois dans son commerce d’attiéké (semoule de manioc) se met à la vente de jus de fruits. Néanmois les vendeuses de beignets sont les mieux loties.

17 h… Quant
les clients affluent
A 17h, il faut avoir la voix qui porte pour se faire servir. Non loin de la mosquée sénégalaise de Treichville, dame Sally vend des beignets de haricots depuis plus de 15 ans maintenant. Déjà à 15h, elle est débordée par les clients. Les paquets de 500, 1000, 2000 FCFA, sont demandés avec une facilité déconcertante. Cette dame qui est déjà très connue voit son chiffre d’affaires croitre pendant la période du ramadan. Les autres mois, elle vend 15 kg de haricots par jour. Avec le mois de ramadan, elle fait jusqu'à 35 kg. Si Sally ne dévoile pas son chiffre d’affaire moyen, elle assure qu’elle s’en sort très bien. Cependant toutes ces commerçantes déplorent le fait que beaucoup de personnes s’intéressent à ces commerces du mois de jeûne. Les chiffres d’affaires s’amenuisent au fil des années mais n’en restent pas moins importants. C’est Traoré M vendeuse de « gnomi » à la station carrefour d’Angré qui peint le décor. « Au cours des années passées, je pouvais avoir un bénéfice de près de 10 000 frs par jour. Mais maintenant je m’en sors avec 4000f ou 5000f de bénéfice par jour, il ya trop de personnes qui vendent la même chose que moi ici », nous déplore t-elle. Même son de cloches chez les vendeuses ambulantes de dattes. Leur nombre a grossi et elles sont obligées d’accoster les clients en voiture ou à pieds. En moyenne elles gagnent par jour 2000 à 3000 FCFA et se ravitaillent pour la plupart au marché d’Adjamé. N’en demeure qu’il y’a assez de clients pour tout le monde, se conforte une vendeuse ambulante qui est à sa première année. Par ailleurs, force est de constater que le mois de ramadan qui est un mois de privations semble pour certains le mois de la consommation excessive. Le gras et le sucré sont très présents dans l’alimentation des jeuneurs. Or l’excès de consommation entraîne souvent des dysfonctionnements de l’appareil digestif. Il est donc recommandé aux jeuneurs, conseille Dr Coulibaly, de mettre de la mesure dans ce qu’ils consomment ».


D.C
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