Comme je vous le disais il y a quelques jours, le peuple Atchan est un modèle d’organisation, intégré dans une morale sociale, et de hiérarchisation. Aujourd’hui, nous parlons de la gestion intercommunautaire du peuple Atchan. De façon explicite, la gestion se traduit à partir de l’appartenance de chaque communauté villageoise de la même entité ethnique. Celle-ci est composée de sept grandes familles : les « Ablomandô » les « Fiedos » les « Gbadô » les « Godou », les « Kouédo » les « Loko » et les « Tchado ». Quand on observe ce modèle d’organisation, le peuple Atchan nous offre au point de vue géographique, culturel et politique, l’image d’une fédération. Des 7 grandes familles que nous évoquons plus haut, le peuple Atchan connaît une autre valeur de gestions culturelles fondamentales. Les sept grandes familles, sont reparties en neuf patries : les « Bia » les « Bidjan » les « Bobo » les « Djepo » les « Kouaï » les « Nonkoua » les « Songon » les « Yopougon » et les « Niangon ». Tout ce découpage politico-culturel permet au peuple Atchan de faire face aux problèmes communs. Il faut le dire, le peuple Atchan est souvent confronté aux problèmes politiques, sociaux et économiques. Reparti sur l’ensemble du District d’Abidjan, le peuple Atchan a adopté une charte, le « Tchaman N’kpossou », en avril 2007 au centre Monseigneur Chapoulie à Yopougon, pour promouvoir la culture Atchan et renforcer le pouvoir, dans les 60 villages. Ainsi de 2007 à 2012, une décision majeure sortira de la réflexion des 60 villages. Sa majesté N’Gboba Simon Pierre, chef du village d’Abidjan-Adjamé assume la fonction de chef central des « Tchaman », il succède à sa majesté Oga Léon, chef du village de Songon Kassamblé. Signalons qu’à partir de 2017, la fonction de chef central des « Tchaman » reviendra à sa majesté Ago Honoré, chef du village d’Adjamé-Bingerville, en zone Kouaï. C’est une véritable alternance démocratique que j’admire chez le peuple Atchan.
Ben Ismaël
Ben Ismaël
