Le rideau est tombé sur l'assemblée générale ordinaire de handball bis. Les clubs et centres de formations qui ont répondu à l'appel du CNO (comité ad'hoc) ont offert un score plus qu'Irakien au président sortant. 100% des voix des 41 votants inscrits le dimanche dernier sur un total de 58 pour celui qui finalement n'avait pas d'adversaire. Les autres candidats ayant décidé de boycotter ce scrutin. Le médecin colonel, Ouéréga Joseph est à nouveau le patron du handball ivoirien pour une durée de quatre ans. Mais à regarder profondément ce qui se passe dans le milieu de la petite balle, le moins qu'on puisse dire c'est qu'il aura du pain sur la planche pour mener à bon port le handball ivoirien. Il se dit d'ailleurs conscient de cette réalité. Sur le plateau de la télévision nationale, l'ancien dirigeant de la SOA a reconnu que la tache qui l'attend est immense et difficile.
Le défi de la réconciliation
Le handball ivoirien sort d'une crise qui a sérieusement effrité la cohésion entre les acteurs de cette discipline. L'AG de janvier dernier, qui s'est terminée en queue de poisson est venue rappeler aux observateurs de la petite balle combien les dissensions sont profondes. Et quand le ministère d'Alain Lobognon s'en est mêlé, le clash tant redouté s'est produit. Un groupe, accroché aux textes qui régissent la FIHB s'est braqué contre la volonté du ministre Alain Lobognon « d'assainir » le handball ivoirien. Le locataire de l'immeuble Les Heveas entendait toiletter les textes d'abord et offrir ensuite à la Fihb un président élu avec tous les acteurs. De l'autre côté, le comité directeur sortant et une bonne partie des clubs et centres de formation ne l'entendaient pas de cette oreille. Finalement les deux parties ont campé sur leur position. Le comité de gestion, mis en place par la tutelle, organise un championnat à laquelle participe 71 clubs et centres de formation. Le clan conduit par Ouéréga, Paul Gogoua et autres s'en remettent aux instances sportives internationales. La suite on la connait. Au terme d'une AG réglée sous coupe par le CNO, le président sortant a repris le bâton de commandement du handball ivoirien. Il lui appartient désormais d'unir la famille. «Je demande à mes adversaires de venir pour qu'on se parle et qu'ensemble on travail au développement de notre sport», lâchait-il après son plébiscite. Sera-t-il entendu par Ouattara Brahima, Me Amani et Berthé Abdallah? Pas si sûr. Car on annonce déjà une conférence de presse de l'un des trois candidats pour les prochains jours pour dénoncer l’irrégularité de l’A.G. Outre ses adversaires, Ouréga doit également s'activer à faire revenir les clubs qui ont disputé le championnat du comité de gestion et qui ont brillé par leur absence lors de l'AG. Une autre équation difficile à résoudre dans la mesure où il ne reconnait pas cette compétition. «Nous allons, dans un délai très bref, organiser des compétitions et nos représentants seront connus», a-t-il coupé court. Et avec un brin d'ironie, il a remercié le ministère des sports d'avoir permis à la jeunesse de maintenir la forme. «Le travail fait par le ministère va nous permettre d'avoir des clubs compétitifs le plus tôt possible », a-t-il dit sur RTI1. Les clubs qui ont joué ce championnat (71 clubs de D1, D2 et centres de formation) et le ministère qui l'a organisé par le biais du comité de gestion accepteront-il cette décision de la nouvelle équipe fédérale ? Les jours à venir situeront tout le monde.
Après la réconciliation avec les clubs qui ont boycotté l'AG du CNO, Ouéréga Joseph doit également faire la paix avec la tutelle. Il ne faut pas se leurrer, les relations entre le ministère de la jeunesse des sports et des loisirs et le camp du président Ouéréga ne sont pas au beau fixe. Et ce n'est pas par hasard si Alain Lobognon n'avait aucun représentant au siège du CNO le dimanche dernier.
Le dernier défi et non moindres, sera de relancer le handball ivoirien. Personne n'a oublié que lors de son premier mandat, la petite balle a piqué du nez. Ouéréga peut toujours réclamer l'augmentation du nombre des clubs et centres de formation, mais il ne pourra pas refuser de reconnaitre que le niveau a baissé. L'équipe nationale a dégringolé sur le plan continental avant de disparaitre des tableaux de la coupe du monde. Les clubs se sont davantage appauvris et ne gagnent plus en compétition internationale. Le niveau des athlètes et encadreurs a chuté. La relève laisse à désirer et les derniers championnats d'Afrique, organisé à Abidjan, des cadets et juniors ont parfaitement illustré le niveau de nos jeunes. La fédération elle-même, l'ancien et nouveau président l'a reconnu, en quatre ans, n'a jamais réussi à accrocher un sponsor ou un partenaire sérieux. Que dire du public qui a foutu le camp.
En somme, la joie qui a envahi le président sortant de la FIHB risque d'être de courte durée. Tant les défis qui attendent Ouéréga Joseph et le nouveau bureau fédéral sont énormes.
Koné Lassiné
Le défi de la réconciliation
Le handball ivoirien sort d'une crise qui a sérieusement effrité la cohésion entre les acteurs de cette discipline. L'AG de janvier dernier, qui s'est terminée en queue de poisson est venue rappeler aux observateurs de la petite balle combien les dissensions sont profondes. Et quand le ministère d'Alain Lobognon s'en est mêlé, le clash tant redouté s'est produit. Un groupe, accroché aux textes qui régissent la FIHB s'est braqué contre la volonté du ministre Alain Lobognon « d'assainir » le handball ivoirien. Le locataire de l'immeuble Les Heveas entendait toiletter les textes d'abord et offrir ensuite à la Fihb un président élu avec tous les acteurs. De l'autre côté, le comité directeur sortant et une bonne partie des clubs et centres de formation ne l'entendaient pas de cette oreille. Finalement les deux parties ont campé sur leur position. Le comité de gestion, mis en place par la tutelle, organise un championnat à laquelle participe 71 clubs et centres de formation. Le clan conduit par Ouéréga, Paul Gogoua et autres s'en remettent aux instances sportives internationales. La suite on la connait. Au terme d'une AG réglée sous coupe par le CNO, le président sortant a repris le bâton de commandement du handball ivoirien. Il lui appartient désormais d'unir la famille. «Je demande à mes adversaires de venir pour qu'on se parle et qu'ensemble on travail au développement de notre sport», lâchait-il après son plébiscite. Sera-t-il entendu par Ouattara Brahima, Me Amani et Berthé Abdallah? Pas si sûr. Car on annonce déjà une conférence de presse de l'un des trois candidats pour les prochains jours pour dénoncer l’irrégularité de l’A.G. Outre ses adversaires, Ouréga doit également s'activer à faire revenir les clubs qui ont disputé le championnat du comité de gestion et qui ont brillé par leur absence lors de l'AG. Une autre équation difficile à résoudre dans la mesure où il ne reconnait pas cette compétition. «Nous allons, dans un délai très bref, organiser des compétitions et nos représentants seront connus», a-t-il coupé court. Et avec un brin d'ironie, il a remercié le ministère des sports d'avoir permis à la jeunesse de maintenir la forme. «Le travail fait par le ministère va nous permettre d'avoir des clubs compétitifs le plus tôt possible », a-t-il dit sur RTI1. Les clubs qui ont joué ce championnat (71 clubs de D1, D2 et centres de formation) et le ministère qui l'a organisé par le biais du comité de gestion accepteront-il cette décision de la nouvelle équipe fédérale ? Les jours à venir situeront tout le monde.
Après la réconciliation avec les clubs qui ont boycotté l'AG du CNO, Ouéréga Joseph doit également faire la paix avec la tutelle. Il ne faut pas se leurrer, les relations entre le ministère de la jeunesse des sports et des loisirs et le camp du président Ouéréga ne sont pas au beau fixe. Et ce n'est pas par hasard si Alain Lobognon n'avait aucun représentant au siège du CNO le dimanche dernier.
Le dernier défi et non moindres, sera de relancer le handball ivoirien. Personne n'a oublié que lors de son premier mandat, la petite balle a piqué du nez. Ouéréga peut toujours réclamer l'augmentation du nombre des clubs et centres de formation, mais il ne pourra pas refuser de reconnaitre que le niveau a baissé. L'équipe nationale a dégringolé sur le plan continental avant de disparaitre des tableaux de la coupe du monde. Les clubs se sont davantage appauvris et ne gagnent plus en compétition internationale. Le niveau des athlètes et encadreurs a chuté. La relève laisse à désirer et les derniers championnats d'Afrique, organisé à Abidjan, des cadets et juniors ont parfaitement illustré le niveau de nos jeunes. La fédération elle-même, l'ancien et nouveau président l'a reconnu, en quatre ans, n'a jamais réussi à accrocher un sponsor ou un partenaire sérieux. Que dire du public qui a foutu le camp.
En somme, la joie qui a envahi le président sortant de la FIHB risque d'être de courte durée. Tant les défis qui attendent Ouéréga Joseph et le nouveau bureau fédéral sont énormes.
Koné Lassiné