Eric Monnet aurait voulu sauter dans une falaise sans parachute, qu'il ne s'y serait pas pris autrement. En se répandant dans la presse après sa démission de son poste de manager général des Eléphants il s'est mis sous les projecteurs. Et avec lui la FIF. Dans plusieurs media, Eric Monnet s'est couvert d'une peau d'agneau.
Il aime le travail bien fait, respecte les procédures du gouvernement, il se dit adepte de la bonne gestion… De ses explications, il a semblé faire ressortir des dysfonctionnements de l'instance fédérale qui l'aurait poussé à quitter le navire. Il va plus loin en demandant que le ministère des sports audite la gestion de son ancien employeur. Dans un pays où la transparence est une denrée rare, on serait tenté applaudir des quatre mains ce courage et cette sortie de l'ex-manager général des Eléphants. Mais des zones d'ombre soulèvent beaucoup d'interrogation. Et la sortie du porte-parole de la FIF, le samedi dernier, est venue conforter tous ceux qui pensent qu'Eric Monnet tentait de cacher le soleil avec sa main. Car en réalité, tout porte à croire que la démission de l'ex manager et l'affaire de frais de mission de la CAN féminine de football 2012 sont liées. Ses arguments pour faire croire autre chose ne tiennent pas la route. Eric Monnet dit que c'est le chef de la mission qui doit justifier à la comptabilité les frais engagés. Si on part sur cette base, pourquoi refuse-t-il de donner à son chef de délégation les justificatifs pour le faire. Surtout qu'il reconnait avoir reçu effectivement de ce dernier 23 millions pour la vacation des membres locaux et du personnel de communication de la délégation. Ce que la FIF demande donc à Eric Monnet, ce n'est pas de justifier tout le budget de la campagne Equato-guinéenne, mais seulement les sous qu'il a reçu des mains du chef de la délégation, Ahmed Fofana. C'est tout. Au lieu de le faire, le président d'Adzopé FC donne dans le dilatoire et la ruse. Mais il s'est lui-même trahi en allant déposé des pièces justificatives falsifiées. Et pour bruler les pistes, Eric Monnet a rendu sa démission avant de faire feu de tout bois dans la presse. Comme si les articles de presse étaient des pièces justificatives. Ce que l'opinion attend aujourd'hui de Monnet, c'est qu'il fasse un point clair de la gestion des 23 millions que le chef de la délégation lui a confié. Qu'il dise exactement ce qu'il a dépensé et ce qui est resté. Se cacher derrière le ministère des sports, parler de dysfonctionnement de la FIF ou organiser une démission médiatique ne sauraient noyer la réalité. Où est passé le reste de l'argent de la mission ? C'est cette réponse que tout le monde attend de lui. En portant cette affaire sur la place publique, Eric Monnet à ouvert une porte qui risque de se refermer sur lui. Depuis la sortie du porte-parole de la FIF, l'ex-manager des Eléphants sait désormais ce que ça fait de sauter d'une falaise sans parachute. Il s'est brisé en mille morceaux.
Koné Lassiné
Il aime le travail bien fait, respecte les procédures du gouvernement, il se dit adepte de la bonne gestion… De ses explications, il a semblé faire ressortir des dysfonctionnements de l'instance fédérale qui l'aurait poussé à quitter le navire. Il va plus loin en demandant que le ministère des sports audite la gestion de son ancien employeur. Dans un pays où la transparence est une denrée rare, on serait tenté applaudir des quatre mains ce courage et cette sortie de l'ex-manager général des Eléphants. Mais des zones d'ombre soulèvent beaucoup d'interrogation. Et la sortie du porte-parole de la FIF, le samedi dernier, est venue conforter tous ceux qui pensent qu'Eric Monnet tentait de cacher le soleil avec sa main. Car en réalité, tout porte à croire que la démission de l'ex manager et l'affaire de frais de mission de la CAN féminine de football 2012 sont liées. Ses arguments pour faire croire autre chose ne tiennent pas la route. Eric Monnet dit que c'est le chef de la mission qui doit justifier à la comptabilité les frais engagés. Si on part sur cette base, pourquoi refuse-t-il de donner à son chef de délégation les justificatifs pour le faire. Surtout qu'il reconnait avoir reçu effectivement de ce dernier 23 millions pour la vacation des membres locaux et du personnel de communication de la délégation. Ce que la FIF demande donc à Eric Monnet, ce n'est pas de justifier tout le budget de la campagne Equato-guinéenne, mais seulement les sous qu'il a reçu des mains du chef de la délégation, Ahmed Fofana. C'est tout. Au lieu de le faire, le président d'Adzopé FC donne dans le dilatoire et la ruse. Mais il s'est lui-même trahi en allant déposé des pièces justificatives falsifiées. Et pour bruler les pistes, Eric Monnet a rendu sa démission avant de faire feu de tout bois dans la presse. Comme si les articles de presse étaient des pièces justificatives. Ce que l'opinion attend aujourd'hui de Monnet, c'est qu'il fasse un point clair de la gestion des 23 millions que le chef de la délégation lui a confié. Qu'il dise exactement ce qu'il a dépensé et ce qui est resté. Se cacher derrière le ministère des sports, parler de dysfonctionnement de la FIF ou organiser une démission médiatique ne sauraient noyer la réalité. Où est passé le reste de l'argent de la mission ? C'est cette réponse que tout le monde attend de lui. En portant cette affaire sur la place publique, Eric Monnet à ouvert une porte qui risque de se refermer sur lui. Depuis la sortie du porte-parole de la FIF, l'ex-manager des Eléphants sait désormais ce que ça fait de sauter d'une falaise sans parachute. Il s'est brisé en mille morceaux.
Koné Lassiné