ABIDJAN (Région des Lagunes) - Au moins trois détenus ont été tués lors d’une mutinerie réprimée par les forces de l’ordre à la prison d’Abidjan, la plus grande de Côte d’Ivoire, a-t-on appris mercredi de source sécuritaire.
A la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), "il y a eu trois morts parmi les détenus et six blessés, des détenus et des gardes pénitentiaires", a indiqué à l’AFP cette source.
Le gouvernement n’a pas fait de commentaire sur ces nouveaux troubles survenus mardi soir dans cette prison particulièrement sensible, où sont notamment détenues des personnes proches du régime déchu de l’ancien président Laurent Gbagbo.
D’autres sources ont parlé de victimes plus nombreuses, sans que ces bilans aient pu être confirmés.
Selon des riverains, des tirs nourris se sont longuement fait entendre mardi soir.
Des témoins ont raconté que les forces de l’ordre ont encore tiré mercredi matin des gaz lacrymogènes, la situation restant très tendue durant plusieurs heures. Puis les forces de sécurité se sont déployées en grand nombre, et parfois lourdement armées, pour fouiller les cellules.
"De 15H00 à 18H00 (heure locale et GMT) on nous a vidés de nos chambres pour permettre aux forces de l’ordre de procéder à des fouilles pour +rechercher des armes+", a raconté un détenu joint par téléphone à la Maca.
"Le calme est revenu, tout est rentré dans l’ordre", a-t-il ajouté.
Selon la source sécuritaire, la mutinerie a éclaté dans un bâtiment abritant "des détenus condamnés à de lourdes peines" quand les gardes ont voulu procéder au transfert vers une autre prison d’un détenu qui avait fait une "tentative d’évasion avortée".
"Ces détenus ont réussi à se saisir d’armes blanches et de barres de fer et ont attaqué les gardes", ce qui a entraîné l’intervention de la police et de la gendarmerie, arrivées en renfort, a-t-elle précisé.
La prison de la capitale économique ivoirienne, qui compte quelque 5.000 détenus selon les derniers chiffres disponibles, avait subi d’importantes évasions en 2012, comme d’autres centres pénitentiaires du pays.
La sécurité a depuis lors été renforcée, en particulier à la Maca. D’ex-combattants ayant pris les armes durant la crise postélectorale de 2010-2011 ont été réinsérés ces derniers mois comme gardes pénitentiaires.
La prison d’Abidjan avait été entièrement vidée de ses détenus et très endommagée au plus fort de cette crise, qui a fait quelque 3.000 morts. Elle avait ensuite subi d’importants travaux de rénovation, mais reste surpeuplée.
bur-tmo/sd
A la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), "il y a eu trois morts parmi les détenus et six blessés, des détenus et des gardes pénitentiaires", a indiqué à l’AFP cette source.
Le gouvernement n’a pas fait de commentaire sur ces nouveaux troubles survenus mardi soir dans cette prison particulièrement sensible, où sont notamment détenues des personnes proches du régime déchu de l’ancien président Laurent Gbagbo.
D’autres sources ont parlé de victimes plus nombreuses, sans que ces bilans aient pu être confirmés.
Selon des riverains, des tirs nourris se sont longuement fait entendre mardi soir.
Des témoins ont raconté que les forces de l’ordre ont encore tiré mercredi matin des gaz lacrymogènes, la situation restant très tendue durant plusieurs heures. Puis les forces de sécurité se sont déployées en grand nombre, et parfois lourdement armées, pour fouiller les cellules.
"De 15H00 à 18H00 (heure locale et GMT) on nous a vidés de nos chambres pour permettre aux forces de l’ordre de procéder à des fouilles pour +rechercher des armes+", a raconté un détenu joint par téléphone à la Maca.
"Le calme est revenu, tout est rentré dans l’ordre", a-t-il ajouté.
Selon la source sécuritaire, la mutinerie a éclaté dans un bâtiment abritant "des détenus condamnés à de lourdes peines" quand les gardes ont voulu procéder au transfert vers une autre prison d’un détenu qui avait fait une "tentative d’évasion avortée".
"Ces détenus ont réussi à se saisir d’armes blanches et de barres de fer et ont attaqué les gardes", ce qui a entraîné l’intervention de la police et de la gendarmerie, arrivées en renfort, a-t-elle précisé.
La prison de la capitale économique ivoirienne, qui compte quelque 5.000 détenus selon les derniers chiffres disponibles, avait subi d’importantes évasions en 2012, comme d’autres centres pénitentiaires du pays.
La sécurité a depuis lors été renforcée, en particulier à la Maca. D’ex-combattants ayant pris les armes durant la crise postélectorale de 2010-2011 ont été réinsérés ces derniers mois comme gardes pénitentiaires.
La prison d’Abidjan avait été entièrement vidée de ses détenus et très endommagée au plus fort de cette crise, qui a fait quelque 3.000 morts. Elle avait ensuite subi d’importants travaux de rénovation, mais reste surpeuplée.
bur-tmo/sd