A la veille du lancement d’une tournée nationale de remobilisation, le président de la jeunesse de l’UDCY, Serges Emile Alleba s’est ouvert au Nouveau Courrier. Pour commenter des questions de l’actualité. Notamment le retrait de l’UDCY des plateformes CNRD et LMP, les questions de nationalité et du foncier rural…
Vous étiez à Lopou (Dabou) le samedi dernier, et ce samedi encore vous lancez votre tournée nationale de remobilisation, depuis Dabou. A quoi cela répond-il ?
Nous étions effectivement dans la sous-préfecture de Lopou, le samedi 20 juillet dernier. Afin de traduire notre compassion à la jeunesse et à l’ensemble de la population de ce village qui ont connu des moments difficiles il n’y a pas très longtemps. Nous en avons profité pour leur demander de se joindre à nous dans le combat pour le changement en 2015. Aussi les avons-nous invités au meeting de lancement de notre tournée nationale de remobilisation qui se tiendra ce samedi 27 juillet 2013 au centre culturel de Dabou à partir de 8 heures.
Vous savez que la jeunesse du Leboutou a connu des moments difficiles. Et comme les peuples de l’ouest, ils ont également besoin de la compassion et de notre présence fraternelle. C’est donc un message de compassion et d’espoir. L’espoir réside dans le changement en 2015. Et c’est maintenant que nous devons nous y engager. C’est d’ailleurs pourquoi la JDCY a choisi comme thème de cette tournée nationale : «Citoyens, 2015 c’est maintenant».
Votre président vient de claquer les portes du CNRD et de la LMP version Gervais Coulibaly. Quel commentaire en faites-vous?
Ce n’est pas le président qui a claqué la porte, c’est une décision de l’ensemble du parti. C’est une décision du bureau politique élargi au secrétariat général. C’est donc une décision d’ensemble. Pour ce qui est du cas spécifique de la LMP dont vous parlez, ce retrait est une sorte de victoire interne pour la jeunesse du parti. Car, en plus du manque de visibilité, cette plateforme a créé des confusions inutiles qui ont desservi le parti. Ce que nous avons toujours dénoncé.
Retrait du Cnrd, de la Lmp, l’Udcy tourne-t-il ainsi le dos au grand ensemble «pro-Gbagbo»?
Ça veut dire quoi tourner le dos aux pro-Gbagbo ? Etre pro-Gbagbo n’est pas lié à l’appartenance à une plateforme. Les millions d’Ivoiriens qui ont épousé le combat du président Laurent Gbagbo et qui s’y sont engagé, ne sont pas tous membres du CNRD ou de Ligue des Mouvements pour le Progrès. Certains n’en ont même pas connaissance. C’est pareil pour toutes ces organisations qui sont dans les rues en Europe, aux Etats-Unis et partout dans le monde réclamant la libération du président Gbagbo et de tous les prisonniers politiques. Quitter ces plateformes ne signifie en rien tourner le dos à la grande famille des Pro-Gbagbo. Nous sommes pro-Gbagbo et nous le restons. Mais les pro-Gbagbo et tous les Ivoiriens doivent entendre l’Udcy sur les questions essentielles de la vie de notre Nation. Nous n’allons pas continuer d’assumer des positions qui ne sont pas dans la majorité des cas, le fruit de concertations. A l’intérieur de la famille des pro-Gbagbo, il est bon que chaque parti s’affirme pour que la complémentarité soit une réalité. Notre objectif ce n’est pas de faire cavalier seul, c’est pourquoi à Lopou nous avons appelé la jeunesse de l’opposition au rassemblement en vue de travailler au changement en 2015. Mais il faut exister avant d’appartenir à un groupe, et nous voulons exister. En tant que pro-Gbagbo nous devons avoir une vision partagée de notre combat commun. Pour nous, il se décline en deux axes d’égale importance que sont d’une part, la libération du président Laurent Gbagbo et de tous les autres prisonniers politiques, le retour des exilés, le dégel des avoirs et la libération des biens encore confisqués, et d’autre part, la préservation de la dignité, du droit d’exister, l’amélioration des conditions de vie des citoyens.
Lors de votre meeting à Lopou, vous avez proposé à l’opposition politique de passer à l’offensive. Qu’entendez-vous par là ?
Ecoutez, nous produisons beaucoup de discours et peu d’actions. Le pouvoir a confisqué les médias d’Etat et suspend les journaux qui nous sont favorables quand il veut. Tout ce qui nous reste c’est de descendre sur le terrain et permettre aux populations de reprendre confiance et savoir que le changement est possible en 2015. Contrairement à ceux qui pensent que le nombre d’années à passer au pouvoir se décrète, nous pensons que c’est le peuple seul qui donne le pouvoir et qui maintient ceux qui l’ont ou le leur arrachent. Il nous faut donc aller vers ce peuple. Et ce ne sont pas les sujets qui manquent.
Parlant de sujet, il y en a deux qui alimentent en ce moment l’actualité. Les questions notamment de la nationalité et du foncier rural.
Le foncier rural et la nationalité sont liés au regard de la loi de 1998 révisé en 2004. C’est dommage que ces questions soient remises au goût du jour au moment où les institutions chargées de les traiter ne sont pas représentatives de l’opinion nationale. Cette loi a fait l’unanimité en 1998. Qu’est-ce qu’on lui reproche réellement aujourd’hui ? C’est dans la réponse à cette question qu’on trouvera les réelles motivations des partisans de la modification de cette loi. Dans tous les cas s’il doit y avoir débat autour de cette question, il ne doit pas se faire au mépris du peuple de Côte d’Ivoire. C’est pourquoi nous pensons qu’une conférence nationale serait mieux adaptée à régler la question. Aujourd’hui on parle de 400 000 apatrides à qui ont veut donner la nationalité ivoirienne. Je suis peiné de savoir que des personnes soient sans nationalité et je partage leur douleur. Mais les Ivoiriens peuvent-ils être tenus pour responsables de la situation de ces personnes au point de vouloir nous les imposer «en global» comme dirait l’autre. La question du foncier et de la nationalité pour nous les jeunes pose un problème de dignité parce que nous sommes d’accord avec Antoine De Saint Exupéry pour dire que la terre, nous ne l’héritons pas de nos ancêtres mais nous l’empruntons à nos enfants. Nous avons donc un devoir envers les générations futures.
Votre parti se propose d’être un parti modérateur et vous, vous n’êtes pas tendre avec le pouvoir en place. Comment expliquez-vous cela ?
Etre un parti modérateur ça veut dire s’éloigner des extrémismes et prôner le dialogue, la concertation. Ça ne signifie pas se taire sur la vérité. Quand nous disons que les résultats de la solution promis à notre Nation sont la misère, le chômage et l’insécurité généralisés, ce ne sont pas des injures. La jeunesse de l’UDCY est une jeunesse respectueuse des autorités mais ne peut se taire devant la souffrance des populations. En cela nous sommes en phase avec la direction de notre parti.
Que pensez-vous de la réconciliation telle que conduite par le régime Ouattara ?
Au terme du troisième congrès ordinaire du parti, nous avons proposé le pacte fraternel comme notre contribution à réconciliation nationale. Le pacte fraternel est une matrice d’actions visant à créer la confiance au sein de la population en vue du rapprochement. La réconciliation, ce ne sont pas des discours, ce sont des actes. Pour nous, la libération du président Laurent Gbagbo et de tous les autres prisonniers politiques, le retour des exilés, le dégel des avoirs et la libération des biens encore confisqués peuvent donner un véritable coup d’accélérateur à la réconciliation nationale.
Que pensez-vous des prises de position de KKB et de sa candidature déclarée au congrès du PDCI ?
C’est un débat interne au PDCI, nous apprécions juste le débat contradictoire qui a cours dans ce parti. La démocratie se nourrit des débats et c’est ce que nous saluons.
Vos rapports avec les autres leaders de jeunesses
Ils sont bons et fraternels, nous nous rencontrons souvent pour échanger sur des questions d’intérêt national.
Vous étiez à Lopou (Dabou) le samedi dernier, et ce samedi encore vous lancez votre tournée nationale de remobilisation, depuis Dabou. A quoi cela répond-il ?
Nous étions effectivement dans la sous-préfecture de Lopou, le samedi 20 juillet dernier. Afin de traduire notre compassion à la jeunesse et à l’ensemble de la population de ce village qui ont connu des moments difficiles il n’y a pas très longtemps. Nous en avons profité pour leur demander de se joindre à nous dans le combat pour le changement en 2015. Aussi les avons-nous invités au meeting de lancement de notre tournée nationale de remobilisation qui se tiendra ce samedi 27 juillet 2013 au centre culturel de Dabou à partir de 8 heures.
Vous savez que la jeunesse du Leboutou a connu des moments difficiles. Et comme les peuples de l’ouest, ils ont également besoin de la compassion et de notre présence fraternelle. C’est donc un message de compassion et d’espoir. L’espoir réside dans le changement en 2015. Et c’est maintenant que nous devons nous y engager. C’est d’ailleurs pourquoi la JDCY a choisi comme thème de cette tournée nationale : «Citoyens, 2015 c’est maintenant».
Votre président vient de claquer les portes du CNRD et de la LMP version Gervais Coulibaly. Quel commentaire en faites-vous?
Ce n’est pas le président qui a claqué la porte, c’est une décision de l’ensemble du parti. C’est une décision du bureau politique élargi au secrétariat général. C’est donc une décision d’ensemble. Pour ce qui est du cas spécifique de la LMP dont vous parlez, ce retrait est une sorte de victoire interne pour la jeunesse du parti. Car, en plus du manque de visibilité, cette plateforme a créé des confusions inutiles qui ont desservi le parti. Ce que nous avons toujours dénoncé.
Retrait du Cnrd, de la Lmp, l’Udcy tourne-t-il ainsi le dos au grand ensemble «pro-Gbagbo»?
Ça veut dire quoi tourner le dos aux pro-Gbagbo ? Etre pro-Gbagbo n’est pas lié à l’appartenance à une plateforme. Les millions d’Ivoiriens qui ont épousé le combat du président Laurent Gbagbo et qui s’y sont engagé, ne sont pas tous membres du CNRD ou de Ligue des Mouvements pour le Progrès. Certains n’en ont même pas connaissance. C’est pareil pour toutes ces organisations qui sont dans les rues en Europe, aux Etats-Unis et partout dans le monde réclamant la libération du président Gbagbo et de tous les prisonniers politiques. Quitter ces plateformes ne signifie en rien tourner le dos à la grande famille des Pro-Gbagbo. Nous sommes pro-Gbagbo et nous le restons. Mais les pro-Gbagbo et tous les Ivoiriens doivent entendre l’Udcy sur les questions essentielles de la vie de notre Nation. Nous n’allons pas continuer d’assumer des positions qui ne sont pas dans la majorité des cas, le fruit de concertations. A l’intérieur de la famille des pro-Gbagbo, il est bon que chaque parti s’affirme pour que la complémentarité soit une réalité. Notre objectif ce n’est pas de faire cavalier seul, c’est pourquoi à Lopou nous avons appelé la jeunesse de l’opposition au rassemblement en vue de travailler au changement en 2015. Mais il faut exister avant d’appartenir à un groupe, et nous voulons exister. En tant que pro-Gbagbo nous devons avoir une vision partagée de notre combat commun. Pour nous, il se décline en deux axes d’égale importance que sont d’une part, la libération du président Laurent Gbagbo et de tous les autres prisonniers politiques, le retour des exilés, le dégel des avoirs et la libération des biens encore confisqués, et d’autre part, la préservation de la dignité, du droit d’exister, l’amélioration des conditions de vie des citoyens.
Lors de votre meeting à Lopou, vous avez proposé à l’opposition politique de passer à l’offensive. Qu’entendez-vous par là ?
Ecoutez, nous produisons beaucoup de discours et peu d’actions. Le pouvoir a confisqué les médias d’Etat et suspend les journaux qui nous sont favorables quand il veut. Tout ce qui nous reste c’est de descendre sur le terrain et permettre aux populations de reprendre confiance et savoir que le changement est possible en 2015. Contrairement à ceux qui pensent que le nombre d’années à passer au pouvoir se décrète, nous pensons que c’est le peuple seul qui donne le pouvoir et qui maintient ceux qui l’ont ou le leur arrachent. Il nous faut donc aller vers ce peuple. Et ce ne sont pas les sujets qui manquent.
Parlant de sujet, il y en a deux qui alimentent en ce moment l’actualité. Les questions notamment de la nationalité et du foncier rural.
Le foncier rural et la nationalité sont liés au regard de la loi de 1998 révisé en 2004. C’est dommage que ces questions soient remises au goût du jour au moment où les institutions chargées de les traiter ne sont pas représentatives de l’opinion nationale. Cette loi a fait l’unanimité en 1998. Qu’est-ce qu’on lui reproche réellement aujourd’hui ? C’est dans la réponse à cette question qu’on trouvera les réelles motivations des partisans de la modification de cette loi. Dans tous les cas s’il doit y avoir débat autour de cette question, il ne doit pas se faire au mépris du peuple de Côte d’Ivoire. C’est pourquoi nous pensons qu’une conférence nationale serait mieux adaptée à régler la question. Aujourd’hui on parle de 400 000 apatrides à qui ont veut donner la nationalité ivoirienne. Je suis peiné de savoir que des personnes soient sans nationalité et je partage leur douleur. Mais les Ivoiriens peuvent-ils être tenus pour responsables de la situation de ces personnes au point de vouloir nous les imposer «en global» comme dirait l’autre. La question du foncier et de la nationalité pour nous les jeunes pose un problème de dignité parce que nous sommes d’accord avec Antoine De Saint Exupéry pour dire que la terre, nous ne l’héritons pas de nos ancêtres mais nous l’empruntons à nos enfants. Nous avons donc un devoir envers les générations futures.
Votre parti se propose d’être un parti modérateur et vous, vous n’êtes pas tendre avec le pouvoir en place. Comment expliquez-vous cela ?
Etre un parti modérateur ça veut dire s’éloigner des extrémismes et prôner le dialogue, la concertation. Ça ne signifie pas se taire sur la vérité. Quand nous disons que les résultats de la solution promis à notre Nation sont la misère, le chômage et l’insécurité généralisés, ce ne sont pas des injures. La jeunesse de l’UDCY est une jeunesse respectueuse des autorités mais ne peut se taire devant la souffrance des populations. En cela nous sommes en phase avec la direction de notre parti.
Que pensez-vous de la réconciliation telle que conduite par le régime Ouattara ?
Au terme du troisième congrès ordinaire du parti, nous avons proposé le pacte fraternel comme notre contribution à réconciliation nationale. Le pacte fraternel est une matrice d’actions visant à créer la confiance au sein de la population en vue du rapprochement. La réconciliation, ce ne sont pas des discours, ce sont des actes. Pour nous, la libération du président Laurent Gbagbo et de tous les autres prisonniers politiques, le retour des exilés, le dégel des avoirs et la libération des biens encore confisqués peuvent donner un véritable coup d’accélérateur à la réconciliation nationale.
Que pensez-vous des prises de position de KKB et de sa candidature déclarée au congrès du PDCI ?
C’est un débat interne au PDCI, nous apprécions juste le débat contradictoire qui a cours dans ce parti. La démocratie se nourrit des débats et c’est ce que nous saluons.
Vos rapports avec les autres leaders de jeunesses
Ils sont bons et fraternels, nous nous rencontrons souvent pour échanger sur des questions d’intérêt national.