Le traité d’amitié et de coopération ivoiro-burkinabé a cinq ans, ce 29 juillet 2013. A cette date anniversaire se tiendra à Yamoussoukro, le 3ème sommet des chefs d’Etats des deux pays. Que gagnent réellement le Burkina-Faso et la Côte d’Ivoire dans ce «deal». Nous mettons ici en évidence quelques acquis sur lesquels nous nous sommes attardés. Dossier.
Partout dans le monde, les combats économiques et de l’intégration n’ont été remportés que par les peuples qui ont su conjuguer leurs efforts avec ceux de tous leurs partenaires. De l’intérieur comme de l’extérieur. La Côte d’Ivoire qui ambitionne de restaurer son statut de carrefour économique, après une longue crise, a décidé d’y aller avec un voisin qui cumule sans doute des handicaps au regard de la pauvreté de son sous-sol mais qui a su emprunter une voie originale de développement qui met l’accent sur le dynamise de son peuple. Un peuple de corvée, à la fois décomplexé et déterminé à prendre son destin en main. C’est d’ailleurs à juste titre que les ivoiriens considèrent le Burkina Faso comme étant le plus voisin de leurs voisins. Ce en raison des liens historiques qui unissent les deux peuples. Si hier, la crise économique et identitaire, en Côte d’Ivoire a été durement éprouvée par toutes les composantes de la société, au point où certains croyaient trouver des solutions dans la rechercher de bouc-émissaires, les dirigeants des deux Etats, eux, ont compris, que les solutions se trouvent plutôt dans la construction d’une intégration-modèle qui prenne en compte tous les aspects de la vie socio-économique et culturels.
Des acquis indéniables
La Côte d’Ivoire dont l’hospitalité a toujours fait à la fois son honneur et le bonheur des bénéficiaires que sont les communautés étrangères doit devenir une grande nation. Mais les grandes nations sont généralement adossées sur des partenaires de choix. Parfois aussi incontournables. Et en la matière, le Burkina Faso quoique cumulant des handicaps, n’est plus confiné aux derniers rôles rôle sur la scène internationale. On comprendre dès lors, tout le sens de la signature du traité d’amitié et de coopération (TAC) entre les deux Etats. Laquelle signature est intervenue, le 29 juillet 2008 entre les présidents burkinabé, Blaise Compaoré et ivoirien d’alors, Laurent Gbagbo. Un traité dont, il faut le rappeler, vise la «promotion du bien-être des peuples des deux pays».
Ce traité, comme le soulignait le ministre des affaires étrangères ivoirien, Charles Koffi Diiby, est la manifestation de la volonté du peuple ivoirien et du peuple burkinabé de se rapprocher davantage, de raffermir leurs liens séculaires de fraternité et de bon voisinage et d’assurer une exploitation efficiente et conjointe de leurs énormes potentialités. C’est qu’il y a déjà à l’actif de ce traité, deux conseils de ministres conjoints entre les deux gouvernements de ces deux Etas. Le premier s’est tenu à Ouagadougou et le second à Yamoussoukro. Pour son Excellence Abdou Touré, ambassadeur de Côte d’Ivoire près les républiques du Burkina Faso et du Niger : «C’est une première au monde». En effet, de mémoire de journaliste nous n’avons pas non plus d’exemple de cas où tout un gouvernement se déplace dans un autre pays pour y tenir des conseils de ministre. La Côte d’ivoire et le Burkina offrent là un exemple unique au monde. Mais au delà de ce cadre institutionnel qui pourrait être qualité d’une simple forme, c’est le fond qui est plutôt digne d’intérêt et mérite que les populations soient sensibilisées sur ses avancées. Pour mieux comprendre la grandeur de la vision de ceux dont l’idée de ce traité a germé dans l’esprit.
Des projets grandeur nature en perspective
C’est peut-être l’aspect le plus visible. La coopération énergétique entre la Côte d’Ivoire et le Burkina est une réalité depuis 2009. Soit un après la signature de ce traité. Il s’agit selon les informations que nous avons glanées d’une fourniture régulière de 50 mégawatts du réseau burkinabé. Mais ce volume est appelé à croître en fonction de la production ivoirienne. Conscient que la route précède toujours le développement, les deux Etats viennent de finaliser les études de construction de l’autoroute de Yamoussoukro à Ouagadougou. Les financement de ce vaste chantier à la fois créateur d’emplois, sont bouclés et n’attendent que le lancement. Si ce projet venant à être réalisé l’on pourrait relier les deux capitales en moins de 12 heures par la route. On imagine bien le gain considérable en temps, que cela représentera, à la fois pour les voyageurs et pour les affaires. Quand on sait surtout que l’avion demeure encore un luxe pour la grande majorité de ceux qui empruntes la route. Mais, il n’y a pas que l’autoroute qui polarise l’attention, car le chemin de fer sera lui aussi réhabiliter et étendu au Niger. Un désenclavement en perspective pour le convoyage des marchandises vers l’hinterland.
A ces acquis et projets imminents, s’ajoute le fait que les deux pays ont aussi décidé désormais de renforcer leur coopération dans les domaines des enseignements secondaires et supérieurs, de la culture et de la communication ainsi que le commerce.
La stabilité politique, un atout majeur
Sans paix, aucun développement ne peut se faire. La Côte d’Ivoire l’a expérimenté durant les dix dernières années avec la crise qu’elle a traversée. Engagée donc dans un processus de reconstruction, ce pays ambitionne, à raison, de retrouver tout ce qu’il a perdu la décennie dernière. Pays aux énormes potentialités, avec à sa tête un président ayant une vision de grand bâtisseur, les vastes chantiers en cours, convaincs déjà sur le retour de la Côte d’Ivoire dans le concert des grandes nations. On comprend pourquoi, le gouvernement Ouattara ne lésine pas sur les moyens pour renforcer la sécurité, de sorte à garantir aux investisseurs un cadre serein. De l’autre côté du fleuve de la Laraba, le premier atout du Burkina Faso est sa stabilité politique qui garantie une certaine sécurité aux investisseurs potentiels. Il y a également l’existence, d’un environnement favorable pour les affaires en général et pour l’investissement en particulier. Selon le représentant de la chambre du commerce de l’industrie burkinabé, M. Tou Seydou Kélir, le Gouvernement depuis quelques années a entrepris des réformes importantes en vue de simplifier les formalités et procédures d’entrée de nouveaux investisseurs dans les différents secteurs économiques du pays, d’offrir plus de sécurité et de sérénité au secteur privé. « Le pays offre un code des investissements proposant d’énormes avantages fiscaux aux investisseurs dans divers secteurs de l’économie. A ce code s’ajoute un code minier qui octroi des avantages au investisseurs du secteur minier qui est en plein essor au Burkina Faso », explique t-il. Comme on le voit, la paix est indispensable à la mise en ?uvre des projets de développement. Elle doit donc de ce fait être préservée à tout prix.
Les dossiers en instance
Au sommet de ce lundi 29 juillet, qui marque surtout le 5 é anniversaire du traité, plusieurs dossiers feront l’objet de signature d’accord. A la lumière de la rencontre préparatoire entre les ministres des affaires étrangères des deux Etats, qui a eu lieu le 25 avril dernier à Bobo Dioulasso, on peut affirmer que seront débattues par les deux parties, les questions liées à la fluidité routière, du commerce, de la libre circulation des personnes et des biens sur les deux corridors. Sur ces aspects beaucoup d’efforts sont à fournir quand on sait que les entraves à une meilleure coopération sont nombreuses. (Lire les interviewes croisées). Mais la conférence de ce lundi, ira plus loin, en concluant des accords dans les domaines militaires ainsi que la lutte contre la criminalité. Ce sont plus d’une dizaine de points que cette conférence va aborder avec en prime l’instauration d’un comité de suivi de la mise en ?uvre des accords et des recommandations de ce traité. En marge du sommet, les hommes d’affaires des deux pays vont se concerter à travers leurs institutions consulaires respectives dans l’optique de trouver des axes de coopération prioritaires dans un contexte gagnant-gagnant. « Ces axes devraient venir en supplément de la plage d’avantages déjà offerte par les dispositions favorables crées par l’intégration économiques à travers l’UEMOA», conclu le représentant de la chambre du commerce et de l’industrie burkinabé, M. Tou Seydou Kélir.
Alexandre Lebel Ilboudo
Partout dans le monde, les combats économiques et de l’intégration n’ont été remportés que par les peuples qui ont su conjuguer leurs efforts avec ceux de tous leurs partenaires. De l’intérieur comme de l’extérieur. La Côte d’Ivoire qui ambitionne de restaurer son statut de carrefour économique, après une longue crise, a décidé d’y aller avec un voisin qui cumule sans doute des handicaps au regard de la pauvreté de son sous-sol mais qui a su emprunter une voie originale de développement qui met l’accent sur le dynamise de son peuple. Un peuple de corvée, à la fois décomplexé et déterminé à prendre son destin en main. C’est d’ailleurs à juste titre que les ivoiriens considèrent le Burkina Faso comme étant le plus voisin de leurs voisins. Ce en raison des liens historiques qui unissent les deux peuples. Si hier, la crise économique et identitaire, en Côte d’Ivoire a été durement éprouvée par toutes les composantes de la société, au point où certains croyaient trouver des solutions dans la rechercher de bouc-émissaires, les dirigeants des deux Etats, eux, ont compris, que les solutions se trouvent plutôt dans la construction d’une intégration-modèle qui prenne en compte tous les aspects de la vie socio-économique et culturels.
Des acquis indéniables
La Côte d’Ivoire dont l’hospitalité a toujours fait à la fois son honneur et le bonheur des bénéficiaires que sont les communautés étrangères doit devenir une grande nation. Mais les grandes nations sont généralement adossées sur des partenaires de choix. Parfois aussi incontournables. Et en la matière, le Burkina Faso quoique cumulant des handicaps, n’est plus confiné aux derniers rôles rôle sur la scène internationale. On comprendre dès lors, tout le sens de la signature du traité d’amitié et de coopération (TAC) entre les deux Etats. Laquelle signature est intervenue, le 29 juillet 2008 entre les présidents burkinabé, Blaise Compaoré et ivoirien d’alors, Laurent Gbagbo. Un traité dont, il faut le rappeler, vise la «promotion du bien-être des peuples des deux pays».
Ce traité, comme le soulignait le ministre des affaires étrangères ivoirien, Charles Koffi Diiby, est la manifestation de la volonté du peuple ivoirien et du peuple burkinabé de se rapprocher davantage, de raffermir leurs liens séculaires de fraternité et de bon voisinage et d’assurer une exploitation efficiente et conjointe de leurs énormes potentialités. C’est qu’il y a déjà à l’actif de ce traité, deux conseils de ministres conjoints entre les deux gouvernements de ces deux Etas. Le premier s’est tenu à Ouagadougou et le second à Yamoussoukro. Pour son Excellence Abdou Touré, ambassadeur de Côte d’Ivoire près les républiques du Burkina Faso et du Niger : «C’est une première au monde». En effet, de mémoire de journaliste nous n’avons pas non plus d’exemple de cas où tout un gouvernement se déplace dans un autre pays pour y tenir des conseils de ministre. La Côte d’ivoire et le Burkina offrent là un exemple unique au monde. Mais au delà de ce cadre institutionnel qui pourrait être qualité d’une simple forme, c’est le fond qui est plutôt digne d’intérêt et mérite que les populations soient sensibilisées sur ses avancées. Pour mieux comprendre la grandeur de la vision de ceux dont l’idée de ce traité a germé dans l’esprit.
Des projets grandeur nature en perspective
C’est peut-être l’aspect le plus visible. La coopération énergétique entre la Côte d’Ivoire et le Burkina est une réalité depuis 2009. Soit un après la signature de ce traité. Il s’agit selon les informations que nous avons glanées d’une fourniture régulière de 50 mégawatts du réseau burkinabé. Mais ce volume est appelé à croître en fonction de la production ivoirienne. Conscient que la route précède toujours le développement, les deux Etats viennent de finaliser les études de construction de l’autoroute de Yamoussoukro à Ouagadougou. Les financement de ce vaste chantier à la fois créateur d’emplois, sont bouclés et n’attendent que le lancement. Si ce projet venant à être réalisé l’on pourrait relier les deux capitales en moins de 12 heures par la route. On imagine bien le gain considérable en temps, que cela représentera, à la fois pour les voyageurs et pour les affaires. Quand on sait surtout que l’avion demeure encore un luxe pour la grande majorité de ceux qui empruntes la route. Mais, il n’y a pas que l’autoroute qui polarise l’attention, car le chemin de fer sera lui aussi réhabiliter et étendu au Niger. Un désenclavement en perspective pour le convoyage des marchandises vers l’hinterland.
A ces acquis et projets imminents, s’ajoute le fait que les deux pays ont aussi décidé désormais de renforcer leur coopération dans les domaines des enseignements secondaires et supérieurs, de la culture et de la communication ainsi que le commerce.
La stabilité politique, un atout majeur
Sans paix, aucun développement ne peut se faire. La Côte d’Ivoire l’a expérimenté durant les dix dernières années avec la crise qu’elle a traversée. Engagée donc dans un processus de reconstruction, ce pays ambitionne, à raison, de retrouver tout ce qu’il a perdu la décennie dernière. Pays aux énormes potentialités, avec à sa tête un président ayant une vision de grand bâtisseur, les vastes chantiers en cours, convaincs déjà sur le retour de la Côte d’Ivoire dans le concert des grandes nations. On comprend pourquoi, le gouvernement Ouattara ne lésine pas sur les moyens pour renforcer la sécurité, de sorte à garantir aux investisseurs un cadre serein. De l’autre côté du fleuve de la Laraba, le premier atout du Burkina Faso est sa stabilité politique qui garantie une certaine sécurité aux investisseurs potentiels. Il y a également l’existence, d’un environnement favorable pour les affaires en général et pour l’investissement en particulier. Selon le représentant de la chambre du commerce de l’industrie burkinabé, M. Tou Seydou Kélir, le Gouvernement depuis quelques années a entrepris des réformes importantes en vue de simplifier les formalités et procédures d’entrée de nouveaux investisseurs dans les différents secteurs économiques du pays, d’offrir plus de sécurité et de sérénité au secteur privé. « Le pays offre un code des investissements proposant d’énormes avantages fiscaux aux investisseurs dans divers secteurs de l’économie. A ce code s’ajoute un code minier qui octroi des avantages au investisseurs du secteur minier qui est en plein essor au Burkina Faso », explique t-il. Comme on le voit, la paix est indispensable à la mise en ?uvre des projets de développement. Elle doit donc de ce fait être préservée à tout prix.
Les dossiers en instance
Au sommet de ce lundi 29 juillet, qui marque surtout le 5 é anniversaire du traité, plusieurs dossiers feront l’objet de signature d’accord. A la lumière de la rencontre préparatoire entre les ministres des affaires étrangères des deux Etats, qui a eu lieu le 25 avril dernier à Bobo Dioulasso, on peut affirmer que seront débattues par les deux parties, les questions liées à la fluidité routière, du commerce, de la libre circulation des personnes et des biens sur les deux corridors. Sur ces aspects beaucoup d’efforts sont à fournir quand on sait que les entraves à une meilleure coopération sont nombreuses. (Lire les interviewes croisées). Mais la conférence de ce lundi, ira plus loin, en concluant des accords dans les domaines militaires ainsi que la lutte contre la criminalité. Ce sont plus d’une dizaine de points que cette conférence va aborder avec en prime l’instauration d’un comité de suivi de la mise en ?uvre des accords et des recommandations de ce traité. En marge du sommet, les hommes d’affaires des deux pays vont se concerter à travers leurs institutions consulaires respectives dans l’optique de trouver des axes de coopération prioritaires dans un contexte gagnant-gagnant. « Ces axes devraient venir en supplément de la plage d’avantages déjà offerte par les dispositions favorables crées par l’intégration économiques à travers l’UEMOA», conclu le représentant de la chambre du commerce et de l’industrie burkinabé, M. Tou Seydou Kélir.
Alexandre Lebel Ilboudo