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International Publié le samedi 27 juillet 2013 | Le Patriote

Mali : Une élection présidentielle sous assistance internationale

“Nous voulons qu'il y ait des élections au Mali à la fin du mois de juillet. Et ça, nous serons intraitables là-dessus", avait prévenu François Hollande, le 28 mars."Intraitable", le président français l'a effectivement été. Sous l'impulsion de la France, la communauté internationale s'est engagée pour que le vote de dimanche 28 juillet soit une réussite. "Nous avons besoin que les élections se tiennent dans de bonnes conditions, notamment dans le nord, et que cette fois, ça marche ! Il n'est pas question qu'une telle crise recommence dans dix ans", souligne une source diplomatique. Lundi, les ministres européens des affaires étrangères ont appelé les Maliens à «participer activement". Sur place, la Mission d'observation électorale de l'Union européenne est à pied d'?uvre depuis plusieurs semaines. Dimanche, une centaine d'observateurs seront déployés dans les bureaux de vote. S'y ajoutent des observateurs de l'Union africaine et de la Cedeao. De son côté, la Minusma – la Mission des Nations unies pour la stabilisation au Mali – qui compte déjà quelque 6 000 hommes sur le terrain (sur les 12 600 prévus à la fin 2013) a été chargée de transporter le matériel électoral "sensible" : urnes, cartes d'électeurs, bulletins de vote.
Face aux risques d'attentats, la France a gardé sur le sol malien 3 200 hommes de l'opération Serval, présents à Gao, Kidal, Tessalit et Bamako principalement. Mais le jour du vote, les soldats français ne seront pas en première ligne.

"Nous ne voulons
pas être la rdc"

A la veille du scrutin, les interrogations techniques n'étaient toujours pas entièrement levées. Près de 70 % des cartes d'électeur ont été distribuées, mais sans que les conditions de participation des déplacés et des réfugiés soient éclaircies. Et, pour des raisons de sécurité, les observateurs européens ne seront pas présents dans les villes du nord.
Au-delà du scrutin, la présence internationale est appelée à être massive ces prochaines années. Avec 12 600 casques bleus, la mission onusienne au Mali sera la deuxième plus importante sur le continent, après celle en République démocratique du Congo (plus de 18 000 soldats onusiens). Sa présence fait peu débat dans un pays encore soulagé d'avoir échappé au pire, mais cela pourrait changer.
"Au nord, elle semble créer une situation d'interposition entre deux parties qui se feraient la guerre, ce qui n'est pas le cas, avance Soumeylou Boubeye Maiga, soutien du candidat IBK. Il faut clarifier sa mission, sa durée. Nous ne voulons pas être la RDC."
L'engagement est aussi économique. Lors de la conférence de Bruxelles, en mai, le Mali s'est vu promettre 3,25 milliards d'euros d'aide. Une partie de ces sommes correspond aux engagements suspendus depuis le coup d'Etat de mars 2012. Beaucoup d'argent va toutefois arriver. Comment être sûr que, cette fois, il ne s'envolera pas ? "Parce que la communauté internationale est là et que désormais les enjeux dépassent le Mali", assure une source diplomatique.

(Source : Le Monde)
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