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Art et Culture Publié le samedi 27 juillet 2013 | Le Patriote

Relance de l’industrie musicale : 2000 points de vente de CD et DVD seront installés

Le cri de détresse des acteurs de l'industrie musicale, singulièrement les producteurs, a été manifestement entendu par la tutelle. Le réseau de distribution des œuvres musicales licites, qui est en ce moment en déliquescence, va être restauré. Dans son projet de relance de l'industrie culturelle en général et de l'industrie musicale en particulier, le ministère de la Culture et de la Francophonie envisage donc installer, à terme, 2000 points de vente de produits et services culturels, notamment des livres, des œuvres de peinture et surtout des supports CD et DVD. Coût global de cette opération, 3 milliards de FCFA. Pour cela, il compte s'appuyer sur l'appui financier de la Caisse d'Epargne. Et pour que les choses se passent dans les règles de l'art, le ministre Maurice Bandaman, et M. Mamah Diabagaté, Directeur général de la Caisse d'Epargne, ont paraphé une convention de partenariat, jeudi au ministère de la Culture et de la Francophonie, au Plateau. De toute évidence, cette initiative traduit la volonté manifeste du ministre Bandaman d'éradiquer la piraterie. Lui qui préfère, comme aime t-il à le répéter, « attaquer le mal à la racine » que d'initier des descentes musclées sur le terrain contre les pirates, qu'il considère comme des « opérations cosmétiques». Le locataire du 22ème étage de la Tour E, Cité Administrative, reste surtout persuadé que « l'industrie musicale est sinistrée par la rareté des produits musicaux sur le marché ». C'est pourquoi, il fonde beaucoup d'espoirs en cette opération dont l'un des enjeux majeurs sera de donner du « boulot » à ces jeunes qui vivent de la vente des CD piratés. Le ministre Bandaman l'a assuré, ces kiosques, qui rendront les CD, DVD, livres et œuvres d'art disponibles, seront justement détenus par ces jeunes. « C'est en s'appuyant sur les pirates que des pays ont réussi à éradiquer la piraterie », a-t-il fait savoir, tout en réitérant son souhait de les sortir de la précarité et de l'informel. L'objectif du ministre Bandaman étant de faire d'une pierre deux coups. D'un côté, permettre à ces jeunes de gagner honnêtement leur vie, et de l'autre, offrir la possibilité aux artistes de vivre décemment de leur art. Il faut le dire tout net, les 2000 kiosques ne seront pas d'emblée construits. L'opération démarrera d'abord par une phase pilote, qui portera sur l'installation de 100 kiosques pour un montant de 130 millions de FCFA. Aux yeux de la Caisse d'Epargne, partenaire financier, elle contribuera, selon son Directeur général, Mamah Diabagaté, à l'espérance de « lendemains meilleurs » pour les acteurs de l'art. Concrètement, il s'agira, pour lui et sa structure, d'aider les jeunes talents à la création et à la gestion effective d'œuvres culturelles, histoire de faire de la Côte d'Ivoire « le vivier de l'art africain ». Mais, ce qui réjouit surtout dans ce projet, c'est la confiance totale qu'une banque, ce qui est assez rare pour être souligné, place en l'industrie culturelle. D'ordinaire, les banquiers sont frileux dès qu'il s'agit de financer la culture. Pour une fois, l'un d'eux voit en l'industrie culturelle, un secteur capable de créer des richesses. C'est peut-être le signe annonciateur d'un véritable renouveau pour la culture en Côte d'Ivoire.

YS
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