Le Président Ouattara, au cours de sa campagne électorale, avait promis la construction de cinq (5) nouvelles universités. Cette ambition aurait pu être compromise du fait de la crise postélectorale de 2011 au cours de laquelle, les universités ont payé un lourd tribut ayant conduit à leur fermeture. Afin d’évaluer la mise en œuvre du programme de construction desdites universités, le Programme Présidentiel d’Urgence (PPU) organise, du 24 au 27 juillet 2013 à Grand-Bassam, un séminaire-bilan. Lors de l’ouverture des assises, le mercredi 24 juillet, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Dr. Cissé Ibrahim Bacongo a relevé les enjeux de la construction de ces 5 universités. D’abord, l’exigence d’une grande capacité d’accueil des futurs étudiants. Le ministre a dit que l’engagement du chef de l’Etat pour la construction de 5 nouvelles universités et une ville universitaire répond à cette question lancinante. Cependant, des préalables sont nécessaires à la construction desdites infrastructures. Ils doivent prendre en compte les universités existantes dans une logique de redéfinition de la carte universitaire dans le pays. La Côte d’Ivoire a donc besoin d’éléments sur les étapes critiques des délais, les programmes de construction et les coûts par université. « Il faudra proposer des stratégies pour aider les établissements supérieurs à faire face aux difficultés liées à la démographie estudiantine galopante », a insisté M. Bacongo. Il reviendra aussi aux séminaristes de réfléchir sur l’institution universitaire, afin de mettre en œuvre les activités d’enseignement dans la perspective d’une construction économique, culturelle, politique et sociale. Le ministre a demandé aux experts de réfléchir sur des mécanismes de gestion et de management qui permettent à ces universités de donner tout le potentiel voulu aux étudiants. Il a évoqué aussi la nécessité d’avoir des formateurs bien outillés. « Nous sommes engagés dans la logique d’une gestion des ressources humaines appliquée sur les résultats », a-t-il affirmé. Pour lui, toutes les réformes et la façon de travailler doivent être en phase avec les besoins du marché de l’emploi. L’objectif clairement affiché par tous les établissements, a-t-il indiqué, doit être la professionnalisation des formations supérieures. Il a parlé, pour finir, de l’obligation d’aboutir à des projets de constructions crédibles, viables et bancables pour chaque université. De façon spécifique, la construction des 5 universités devra, en principe, concerner les villes de Man, San Pedro, Bondoukou, Daloa et Korhogo, où il y aura une extension, d’une capacité d’accueil chacune de 20.000 étudiants et d’une ville universitaire à Adiaké d’une capacité d’accueil de 50.000 étudiants.
Olivier Guédé
Olivier Guédé
