Un communiqué dans les médias avait annoncé une campagne de déguerpissement des mendiants et vendeurs ambulants sur les artères publiques pour le lundi 5 août 2013. Pour vérifier l’effectivité de l’application de la mesure, nous avons effectué un tour à la gare d’Abobo le lundi 5 août 2013. Et bien ‘’les indésirables de la république’’ sont bel et bien en poste. Vente à la criée, marchandises gisant à même le sol, une foule de personne se faufilant entre les étalages. A la différence des autres jours les marchands et mendiants sont sur le qui-vive. Renseignement pris, ils expliquent que les agents de la mairie ont essayé de les dissuader d’investir les lieux. Apres plusieurs tentatives, ceux-ci semblent s’être repliés. «En attendant qu’ils reviennent nous essayons d’écouler nos marchandises, en priant le Tout-Puissant afin qu’ils ne reviennent plus. Pour l’heure, tout se passe bien et nous espérons terminer la journée ainsi», affirme Coulibaly Aïchata, commerçante aux alentours de la mairie d’Abobo. Okoma Gaël dit fourrier, vexé est assis sur un banc non loin de la porte d’entrée de la mairie, un sac sous les pieds. « J’hésite à étaler mes marchandises, parce que proche de la porte d’entrée de la mairie, Je pourrais prendre les pots-cassés en cas d’actions des agents municipaux. Je suis un peu frustré d’être là à observer mes amis proposer leurs marchandises aux passants », fait-il-savoir. Sur le terre-plein de la gare, mendiants et petits cireurs se disputent la voie. Concernant l’annonce du déguerpissement, les mendiants le considèrent comme une rumeur. «Les gens en parle, mais comme toujours beaucoup de chose se disent sans être vraies. Les agents de la mairie nous ont chassés ce matin. Mais ils leurs arrivent souvent de faire cela. Nous sommes donc partis et revenus peu après», laisse entendre Awa Katiènin mère de trois enfants en bas âge et qui fuit l’aumône. Il faudra, pour ainsi dire, bien plus que de la volonté pour voir les rues d’Abidjan débarrasser de ses envahisseurs. A Angré, côté Aghien, on note pour le milieu de la presse, une vigilance active de la police envers les vendeurs de journaux à la criée. «Ils (la CRS) nous harcèlent et nous chassent de la route. On n’arrive pas à écouler nos stocks», se plaint A.G.
SM et OG
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