ABIDJAN (Région des Lagunes) - Des organisations des
droits de l’Homme ont jugé vendredi "préoccupantes" et "déséquilibrées", les
enquêtes de la justice ivoirienne liées à la crise postélectorale de
2010-2011, après la libération provisoire accordée à 14 personnalités
pro-Gbagbo.
"L’évolution des enquêtes en cours demeure préoccupante: la stratégie
pénale des poursuites est toujours déséquilibrée", affirment dans un
communiqué transmis à l’AFP, la Fédération internationale des droits de
l’homme (FIDH), le Mouvement ivoirien des droits humains (MIDH) et la Ligue
ivoirienne des droits de l’Homme (Lidho).
Selon ces organisations, l’action de la justice en Côte d’Ivoire "demeure
passablement brouillée" en raison de la multiplicité des instructions
judiciaires ouvertes et des procédures engagées.
"Nous sommes face à des procédures atomisées qui ne produisent aucune image
générale claire de la façon dont s’est déroulée la crise et de l’identité des
principaux responsables", a estimé Me Drissa Traoré, vice-président de la FIDH
et président du MIDH.
Quatorze personnalités, proche de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo,
dont son fils, le Franco-Ivoirien Michel Gbagbo, ont bénéficié lundi de la
liberté provisoire. Elles étaient détenues sans jugement après la sanglante
crise postélectorale de 2010-2011, qui a provoqué la mort d’au moins 3.000
personnes.
Pascal Affi N’Guessan, ex-patron de l’ancien parti au pouvoir, le Front
populaire ivoirien (FPI) et Justin Koua, responsable de la jeunesse du FPI,
ainsi qu’à une dizaine de cadres de ce parti, figurent parmi les personnes
relaxées.
Les trois ONG ont salué cette mesure et demandé la "libération
conditionnelle" pour toutes les personnes détenues sans jugement.
Le président Alassane Ouattara a souhaité une accélération de la procédure
judiciaire pour "vider ce dossier des prisonniers de la crise postélectorale,
d’ici la fin de l’année ou en début d’année prochaine".
Jusque-là, les procès qui se sont déroulés et ceux à venir ne concernent
que les proches du président déchu. La justice a annoncé le 10 juillet le
jugement de plus de 80 responsables pro-Gbagbo, dont l’ex-Première dame Simone
Gbagbo, en cour d’assises pour leur implication présumée dans la crise.
eak/ck/aub
droits de l’Homme ont jugé vendredi "préoccupantes" et "déséquilibrées", les
enquêtes de la justice ivoirienne liées à la crise postélectorale de
2010-2011, après la libération provisoire accordée à 14 personnalités
pro-Gbagbo.
"L’évolution des enquêtes en cours demeure préoccupante: la stratégie
pénale des poursuites est toujours déséquilibrée", affirment dans un
communiqué transmis à l’AFP, la Fédération internationale des droits de
l’homme (FIDH), le Mouvement ivoirien des droits humains (MIDH) et la Ligue
ivoirienne des droits de l’Homme (Lidho).
Selon ces organisations, l’action de la justice en Côte d’Ivoire "demeure
passablement brouillée" en raison de la multiplicité des instructions
judiciaires ouvertes et des procédures engagées.
"Nous sommes face à des procédures atomisées qui ne produisent aucune image
générale claire de la façon dont s’est déroulée la crise et de l’identité des
principaux responsables", a estimé Me Drissa Traoré, vice-président de la FIDH
et président du MIDH.
Quatorze personnalités, proche de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo,
dont son fils, le Franco-Ivoirien Michel Gbagbo, ont bénéficié lundi de la
liberté provisoire. Elles étaient détenues sans jugement après la sanglante
crise postélectorale de 2010-2011, qui a provoqué la mort d’au moins 3.000
personnes.
Pascal Affi N’Guessan, ex-patron de l’ancien parti au pouvoir, le Front
populaire ivoirien (FPI) et Justin Koua, responsable de la jeunesse du FPI,
ainsi qu’à une dizaine de cadres de ce parti, figurent parmi les personnes
relaxées.
Les trois ONG ont salué cette mesure et demandé la "libération
conditionnelle" pour toutes les personnes détenues sans jugement.
Le président Alassane Ouattara a souhaité une accélération de la procédure
judiciaire pour "vider ce dossier des prisonniers de la crise postélectorale,
d’ici la fin de l’année ou en début d’année prochaine".
Jusque-là, les procès qui se sont déroulés et ceux à venir ne concernent
que les proches du président déchu. La justice a annoncé le 10 juillet le
jugement de plus de 80 responsables pro-Gbagbo, dont l’ex-Première dame Simone
Gbagbo, en cour d’assises pour leur implication présumée dans la crise.
eak/ck/aub