Réélu à l’issue d’une assemblée générale élective à la tête du syndicat de la coordination nationale des agents des douanes (syconad-CI) le vendredi 2 Aout 2013, le lieutenant Célestin Serey Doh dresse ici le bilan de son précédent mandat, et ouvre les perspectives du nouveau challenge.
Vous venez d’être réélu. Sous quel signe placez-vous ce nouveau mandat ?
Je voudrais d’abord rendre gloire à Dieu pour la force qu’il me donne de ne pas toujours penser à moi seul. Cette force qui consiste à lutter pour un bien-être général, c’est-à-dire celui de la corporation. Pour revenir à votre question, mon mandat sera placé sous le signe de la maturité et de la responsabilité dans les actes. Aussi, voudrions-nous former maintenant les jeunes gens qui sont dans le Bureau exécutif national (Ben) car, il faut penser à la relève.
Par le passé le Syconad-CI était en éveil, avec les problèmes de TS, indemnités et autres. Pourquoi ce silence, depuis que le nouveau Dg des Douanes est là. Toutes vos préoccupations ont-elles été réglées ?
Très bien ! Vous savez, j’ai un devoir de vérité vis-à-vis des mes militants et de l’opinion nationale car, le mensonge n’a pas droit cité dans le syndicalisme. Les questions essentielles qui mettaient le Syconad-CI dans l’état que vous venez de décrire sont les suivantes : le travail supplémentaire (TS), les primes trimestrielles et la question sur l’assurance-maladie. Le travail supplémentaire par le passé était à un taux statique. Les primes trimestrielles ne respectaient pas les dates qu’on s’est nous-mêmes prescrites quant à leur paiement. Quant à l’épineuse question sur l’assurance-maladie qui allait mal, le collectif dont fait partie le Syconad-CI a souhaité la création d’une mutuelle. Aujourd’hui, posez vous-même la question aux douaniers sur le travail supplémentaire, cela, comparativement au passé. Le temps supplémentaire est à un niveau amélioré en termes de taux. Quant aux primes trimestrielles, depuis l’arrivée de l’actuel directeur général, leur paiement n’a jamais dépassé la date du 10 du mois. Pour l’assurance-maladie, la direction générale, à travers son service social vient de mettre en place une équipe où figurent les secrétaires généraux des syndicats que nous sommes, en vue de la création d’une mutuelle des douaniers. Pendant ce temps, un hôpital digne du douanier est en train de prendre forme. Même si pour le moment le directeur général ne l’a pas annoncé officiellement, nous syndicalistes ne devons pas ignorer cela. Chers frères journalistes, avec tout cela, vous voulez que je sois tout feu, tout flamme ? Bien au contraire, je croise les doigts pour que le diable ne vienne pas une fois de plus détruire ces belles démarches. Le seul combat qui mérite d’être mené pour le moment, est celui de l’augmentation du coefficient multiplicateur du taux de la prime trimestrielle. Au sein de la coordination des syndicats du ministère de l’Economie et des Finances (MEF), nous sommes très avancés à ce sujet.
Quels sont les moments forts qui vous ont marqué durant votre précédent mandat ?
Il y a deux moments forts qui m’ont amené à tirer des conclusions qui guident aujourd’hui la lutte du Syconad-Ci. Lorsque nous avons arrêté de donner dans les grèves intempestives sous le directeur général Alphonse Mangly. Et que nous avons engagé les discussions avec les ministères de la Fonction publique et de l’Economie et des Finances sur la question du régime indemnitaire, les militants ont commencé à me bouder; croyant que j’ai abandonné la lutte. Ils ont oublié que nous étions dans la phase de négociation en vue de trouver une solution au problème posé. D’autres sont allés jusqu’à dire que je suis guéré (ndlr : ethnie de l’ouest de la Côte d’Ivoire) donc du même groupe ethnique que le ministre Hubert Oulaye et que rien de concret ne pouvait sortir de nos démarches. Mais au soir des échanges, lorsque le document consacrant le régime indemnitaire a été signé, j’ai compris que les grèves intempestives nous ont beaucoup mis en retard; et que dans les échanges avec l’autorité, nous pouvions gagner beaucoup. Le deuxième constat, c’est lorsque j’ai été admis à mon concours de l’ENA, je ne pouvais plus lutter parce que les textes de l’ENA l’interdisent. C’est ce moment là que des gens qui ont passé plus de deux décennies aux douanes sans lever le petit doigt ont choisi pour me vilipender à travers des Sms et mensonges comme quoi j’étais acheté et que je ne pouvais plus défendre les intérêts des douaniers. Ce qui m’a le plus fait mal c’est que des gens qui comptaient pour moi sont aussi tombés dans le piège de ces menteurs sans tenir compte de ma position d’élève (ENA). Comme ils n’ont pas la notion d’évolution en eux dans leur carrière, pour ces derniers je devais toute ma carrière m’oublier comme eux.
Comment expliquez-vous les entrées des marchandises de façon frauduleuse sur le territoire Ivoirien ?
Pendant la crise postélectorale, il n’y avait pas de dédouanement en tant que tel. Les usagers ont pris des habitudes qui consistaient à ne rien payer à l’Etat quant à leurs marchandises. Au moment où ces derniers ont commencé avec un peu plus de civisme à "rentrer dans la République" en payant les droits et taxes, on demande aux bureaux frontières de ne plus dédouaner. Qu’est-ce qu’on fait donc des commerçants qui eux n’ont pas les moyens de prendre les voies maritimes et aériennes ? Ce sont ceux-là qui nous créent énormément des problèmes, nous qui animons les brigades mobiles car, la seule issue qui leur reste est de nous contourner. Mais, nous ne baissons pas les bras car notre rôle est d’empêcher cela. Je vous ai indiqué tantôt que le directeur général a fait et continue de faire ce qu’il peut faire. Qu’on lui donne les moyens conséquents pour nous mettre à l’aise dans l’exercice de nos fonctions.
Quels seront vos projets à court, moyen et long terme?
Le Syconad-CI a opté pour la politique "Asseyons-nous et discutons". C’est ce qui nous a valu d’engranger de bons résultats avec l’actuelle direction. Pour preuve, si ce n’était pas cette politique, le jeune administrateur des douanes, Siahou Vitalien n’aurait pas repris le travail. Les douaniers de Man et de Bouaké ne seraient pas restés à leur poste de travail.
Interview réalisée K. Hyacinthe
Vous venez d’être réélu. Sous quel signe placez-vous ce nouveau mandat ?
Je voudrais d’abord rendre gloire à Dieu pour la force qu’il me donne de ne pas toujours penser à moi seul. Cette force qui consiste à lutter pour un bien-être général, c’est-à-dire celui de la corporation. Pour revenir à votre question, mon mandat sera placé sous le signe de la maturité et de la responsabilité dans les actes. Aussi, voudrions-nous former maintenant les jeunes gens qui sont dans le Bureau exécutif national (Ben) car, il faut penser à la relève.
Par le passé le Syconad-CI était en éveil, avec les problèmes de TS, indemnités et autres. Pourquoi ce silence, depuis que le nouveau Dg des Douanes est là. Toutes vos préoccupations ont-elles été réglées ?
Très bien ! Vous savez, j’ai un devoir de vérité vis-à-vis des mes militants et de l’opinion nationale car, le mensonge n’a pas droit cité dans le syndicalisme. Les questions essentielles qui mettaient le Syconad-CI dans l’état que vous venez de décrire sont les suivantes : le travail supplémentaire (TS), les primes trimestrielles et la question sur l’assurance-maladie. Le travail supplémentaire par le passé était à un taux statique. Les primes trimestrielles ne respectaient pas les dates qu’on s’est nous-mêmes prescrites quant à leur paiement. Quant à l’épineuse question sur l’assurance-maladie qui allait mal, le collectif dont fait partie le Syconad-CI a souhaité la création d’une mutuelle. Aujourd’hui, posez vous-même la question aux douaniers sur le travail supplémentaire, cela, comparativement au passé. Le temps supplémentaire est à un niveau amélioré en termes de taux. Quant aux primes trimestrielles, depuis l’arrivée de l’actuel directeur général, leur paiement n’a jamais dépassé la date du 10 du mois. Pour l’assurance-maladie, la direction générale, à travers son service social vient de mettre en place une équipe où figurent les secrétaires généraux des syndicats que nous sommes, en vue de la création d’une mutuelle des douaniers. Pendant ce temps, un hôpital digne du douanier est en train de prendre forme. Même si pour le moment le directeur général ne l’a pas annoncé officiellement, nous syndicalistes ne devons pas ignorer cela. Chers frères journalistes, avec tout cela, vous voulez que je sois tout feu, tout flamme ? Bien au contraire, je croise les doigts pour que le diable ne vienne pas une fois de plus détruire ces belles démarches. Le seul combat qui mérite d’être mené pour le moment, est celui de l’augmentation du coefficient multiplicateur du taux de la prime trimestrielle. Au sein de la coordination des syndicats du ministère de l’Economie et des Finances (MEF), nous sommes très avancés à ce sujet.
Quels sont les moments forts qui vous ont marqué durant votre précédent mandat ?
Il y a deux moments forts qui m’ont amené à tirer des conclusions qui guident aujourd’hui la lutte du Syconad-Ci. Lorsque nous avons arrêté de donner dans les grèves intempestives sous le directeur général Alphonse Mangly. Et que nous avons engagé les discussions avec les ministères de la Fonction publique et de l’Economie et des Finances sur la question du régime indemnitaire, les militants ont commencé à me bouder; croyant que j’ai abandonné la lutte. Ils ont oublié que nous étions dans la phase de négociation en vue de trouver une solution au problème posé. D’autres sont allés jusqu’à dire que je suis guéré (ndlr : ethnie de l’ouest de la Côte d’Ivoire) donc du même groupe ethnique que le ministre Hubert Oulaye et que rien de concret ne pouvait sortir de nos démarches. Mais au soir des échanges, lorsque le document consacrant le régime indemnitaire a été signé, j’ai compris que les grèves intempestives nous ont beaucoup mis en retard; et que dans les échanges avec l’autorité, nous pouvions gagner beaucoup. Le deuxième constat, c’est lorsque j’ai été admis à mon concours de l’ENA, je ne pouvais plus lutter parce que les textes de l’ENA l’interdisent. C’est ce moment là que des gens qui ont passé plus de deux décennies aux douanes sans lever le petit doigt ont choisi pour me vilipender à travers des Sms et mensonges comme quoi j’étais acheté et que je ne pouvais plus défendre les intérêts des douaniers. Ce qui m’a le plus fait mal c’est que des gens qui comptaient pour moi sont aussi tombés dans le piège de ces menteurs sans tenir compte de ma position d’élève (ENA). Comme ils n’ont pas la notion d’évolution en eux dans leur carrière, pour ces derniers je devais toute ma carrière m’oublier comme eux.
Comment expliquez-vous les entrées des marchandises de façon frauduleuse sur le territoire Ivoirien ?
Pendant la crise postélectorale, il n’y avait pas de dédouanement en tant que tel. Les usagers ont pris des habitudes qui consistaient à ne rien payer à l’Etat quant à leurs marchandises. Au moment où ces derniers ont commencé avec un peu plus de civisme à "rentrer dans la République" en payant les droits et taxes, on demande aux bureaux frontières de ne plus dédouaner. Qu’est-ce qu’on fait donc des commerçants qui eux n’ont pas les moyens de prendre les voies maritimes et aériennes ? Ce sont ceux-là qui nous créent énormément des problèmes, nous qui animons les brigades mobiles car, la seule issue qui leur reste est de nous contourner. Mais, nous ne baissons pas les bras car notre rôle est d’empêcher cela. Je vous ai indiqué tantôt que le directeur général a fait et continue de faire ce qu’il peut faire. Qu’on lui donne les moyens conséquents pour nous mettre à l’aise dans l’exercice de nos fonctions.
Quels seront vos projets à court, moyen et long terme?
Le Syconad-CI a opté pour la politique "Asseyons-nous et discutons". C’est ce qui nous a valu d’engranger de bons résultats avec l’actuelle direction. Pour preuve, si ce n’était pas cette politique, le jeune administrateur des douanes, Siahou Vitalien n’aurait pas repris le travail. Les douaniers de Man et de Bouaké ne seraient pas restés à leur poste de travail.
Interview réalisée K. Hyacinthe