A côté des campagnes médiatiques de sabotage de l’huile de palme en provenance de Côte d’Ivoire, la question de la productivité reste un souci majeur pour l’AIPH (Association Interprofessionnelle des planteurs de palmier à huile). Au cours du récent congrès qui s’est déroulé à Abidjan, Dr Sékou Diabaté, chercheur au CNRA (Centre National de Recherche Agronomique) a expliqué comment la Côte d’Ivoire est venue à bout de la fusariose, une maladie considérée à la limite comme le ‘’SIDA’’ du palmier à huile.
Quels sont les actions menées par le CNRA dans la lutte contre les maladies du palmier à huile et principalement la fusariose ?
Avant de vous faire le point, faudrait d’abord que je vous dise que la fusariose est une maladie très grave du palmier à huile. Elle peut détruire près de 50% et même plus de palmiers lorsque la palmeraie est constituée de plants issus de semences non sélectionnées par le CNRA. Donc la maladie est provoquée par un champignon qu’on appelle le fisarium oxysporum spp qui pénètre par les racines et migre par la voie des sèves au niveau des parties supérieures où il va provoquer des symptômes. Ces symptômes sont variables en fonction de l’âge de la plante et lorsque le palmier est atteint, il peut mourir. S’il réussit à résister à cette maladie, il ne produit pas de régimes. Au niveau des méthodes de lutte, nous avons exploré la voie génétique. On a d’abord cultivé le champignon au laboratoire et sur des jeunes plants que nous avons contaminés artificiellement, nous avons abordé la phase d’observation des réactions des plantes contaminées. Ceux qui se sont bien comportés, nous les avons plantés en grandeur nature à Robert Michaux à Dabou qui est une station d’expérimentation pour nous sur cette maladie. C’est la seule station en Afrique qui compte près de 3500 hectares. Pour chaque pied de palmier, nous connaissons le père et la mère. Ce qui nous permet de revenir à tout moment pour faire des sélections. Et aujourd’hui, toutes les semences que nous donnons aux planteurs sont des semences qui expriment moins pour ne pas dire à 0% la fusariose.
Quelle est l’efficacité des semences sélectionnées par le CNRA face aux maladies ?
Il faut dire que la fusariose est une maladie qui peut intervenir dès la première année de plantation. Donc les semences que nous donnons aux planteurs sont des semences sélectionnées qui résistent à la fusariose. Ces semences ont fait leur preuve dans tout le monde entier, notamment en Equateur. Là-bas, il y a une maladie qu’on appelle la pourriture du cœur. Il parait que nos semences sélectionnées pour lutter contre la fusariose se défendent mieux par rapport à cette maladie. Donc si vous prenez des semences non sélectionnées, non seulement vous n’allez pas avoir une bonne production, mais la maladie aussi peut intervenir dès la première année de production. Donc nous conseillons aux planteurs de toujours prendre une semence sélectionnée. C’est le conseil que je peux donner à tout nouveau planteur. Il faut dire que c’est très difficile quand nous sommes au stade de pépinière parce qu’elles se ressemblent toutes. C’est quand les palmiers vont aller sur la plantation que la différence se fera. Souvent même, ce sont des palmiers qui ne produisent pas du tout.
Quel est l’état d’évolution du palmier à huile sélectionné par le CNRA ?
Les premières générations de palmier à huile, ce sont des palmiers à huile que nous avons pris un peu partout dans le monde entier et nous avons planté à Robert Michoux. Ces premiers palmiers ont été plantés en 1975 jusqu’en 1985, nous appelons cela le premier cycle de sélection du palmier à huile. Donc on a comparé un peu les croisements et les meilleurs ont été sélectionnés, ils ont été recombinés puis nous les avons mélangés entre eux et aujourd’hui nous avons sorti une deuxième génération de palmier à huile et ce sont ces semences là que nous proposons actuellement aux planteurs. Ce sont des palmiers qui produisent et qui ne manifestent pas la maladie du tout. Pour le tonnage, il varie en fonction des zones, nous sommes entre, 14 tonnes par hectare, et 26 tonnes en fonction de la pluviométrie, ça dépend des zones.
K.Hyacinthe
Quels sont les actions menées par le CNRA dans la lutte contre les maladies du palmier à huile et principalement la fusariose ?
Avant de vous faire le point, faudrait d’abord que je vous dise que la fusariose est une maladie très grave du palmier à huile. Elle peut détruire près de 50% et même plus de palmiers lorsque la palmeraie est constituée de plants issus de semences non sélectionnées par le CNRA. Donc la maladie est provoquée par un champignon qu’on appelle le fisarium oxysporum spp qui pénètre par les racines et migre par la voie des sèves au niveau des parties supérieures où il va provoquer des symptômes. Ces symptômes sont variables en fonction de l’âge de la plante et lorsque le palmier est atteint, il peut mourir. S’il réussit à résister à cette maladie, il ne produit pas de régimes. Au niveau des méthodes de lutte, nous avons exploré la voie génétique. On a d’abord cultivé le champignon au laboratoire et sur des jeunes plants que nous avons contaminés artificiellement, nous avons abordé la phase d’observation des réactions des plantes contaminées. Ceux qui se sont bien comportés, nous les avons plantés en grandeur nature à Robert Michaux à Dabou qui est une station d’expérimentation pour nous sur cette maladie. C’est la seule station en Afrique qui compte près de 3500 hectares. Pour chaque pied de palmier, nous connaissons le père et la mère. Ce qui nous permet de revenir à tout moment pour faire des sélections. Et aujourd’hui, toutes les semences que nous donnons aux planteurs sont des semences qui expriment moins pour ne pas dire à 0% la fusariose.
Quelle est l’efficacité des semences sélectionnées par le CNRA face aux maladies ?
Il faut dire que la fusariose est une maladie qui peut intervenir dès la première année de plantation. Donc les semences que nous donnons aux planteurs sont des semences sélectionnées qui résistent à la fusariose. Ces semences ont fait leur preuve dans tout le monde entier, notamment en Equateur. Là-bas, il y a une maladie qu’on appelle la pourriture du cœur. Il parait que nos semences sélectionnées pour lutter contre la fusariose se défendent mieux par rapport à cette maladie. Donc si vous prenez des semences non sélectionnées, non seulement vous n’allez pas avoir une bonne production, mais la maladie aussi peut intervenir dès la première année de production. Donc nous conseillons aux planteurs de toujours prendre une semence sélectionnée. C’est le conseil que je peux donner à tout nouveau planteur. Il faut dire que c’est très difficile quand nous sommes au stade de pépinière parce qu’elles se ressemblent toutes. C’est quand les palmiers vont aller sur la plantation que la différence se fera. Souvent même, ce sont des palmiers qui ne produisent pas du tout.
Quel est l’état d’évolution du palmier à huile sélectionné par le CNRA ?
Les premières générations de palmier à huile, ce sont des palmiers à huile que nous avons pris un peu partout dans le monde entier et nous avons planté à Robert Michoux. Ces premiers palmiers ont été plantés en 1975 jusqu’en 1985, nous appelons cela le premier cycle de sélection du palmier à huile. Donc on a comparé un peu les croisements et les meilleurs ont été sélectionnés, ils ont été recombinés puis nous les avons mélangés entre eux et aujourd’hui nous avons sorti une deuxième génération de palmier à huile et ce sont ces semences là que nous proposons actuellement aux planteurs. Ce sont des palmiers qui produisent et qui ne manifestent pas la maladie du tout. Pour le tonnage, il varie en fonction des zones, nous sommes entre, 14 tonnes par hectare, et 26 tonnes en fonction de la pluviométrie, ça dépend des zones.
K.Hyacinthe