La médaillée d’argent du 100m des 14èmes Championnats du Monde d’Athlétisme revient sur sa belle performance du lundi 12 août 2013 au stade Luzhniki de Moscou. La Sprinteuse ivoirienne Murielle Ahouré, le temps des émotions passé, réalise l’ampleur de sa folle course.
Le Patriote: Comment expliquez-vous cette course en finale du 100m?
Murielle Ahouré: J’ai beaucoup travaillé cette année pour être prête à Moscou. Pour une athlète de haut niveau, ce sont des occasions qui ne se présentent pas à tout moment. Après la demi-finale, je me suis dit que c’est l’occasion où jamais. Il me fallait quelque chose donc il ne faut pas lâcher.
LP: On vous a vu courir dans tous les sens comme si vous cherchiez quelque chose d’important.
MA: Je cherchais ma mère qui est toujours là pour me soutenir. Je lui dis un grand merci. Je cherchais également le drapeau ivoirien. Pour tout dire, dans l’euphorie, la grande joie, je ne savais plus où était assise ma mère. Ces moments, on ne les vit pas tout le temps et comprenez ma "folie".
LP: Après un départ canon, on a vu quand même English Gardner et Carmelita Jeter prendre de l’avance sur vous.
MA: Effectivement, elles avaient un ou deux pas sur moi. Mais quand tu as tout un pays, toute une population, qui prie chaque jour pour toi, qui te soutient, tu te dis que tu n’as pas droit à l’erreur. Je me devais de donner une médaille à mon pays et le seul fait d’y avoir pensé m’a amené à me surpasser et obtenir le résultat que vous voyez.
LP: Vous devancez Jeter d’une petite seconde. On peut dire que ça été aussi un coup de chance.
MA: Je ne dirais pas que ça été un coup de chance. En demi-finale, on a couru dans la même série et on a réalisé toutes les deux le même temps. Alors je me suis dit que je pouvais aller un plus haut avec un peu d’efforts surtout que j’étais à 4 secondes de la meilleure performance de l’année qui était de 10"91. En poussant encore plus, je réussis à réduire de 2 secondes mon temps de la demi-finale. Voilà qui est fait. Je suis vraiment heureuse.
LP: Ahouré réalise-t-elle l’exploit réalisé ici à Moscou? Sait-elle qu’elle est depuis ce lundi 12 août 2013, la première athlète africaine à réaliser une telle performance?
MA: C’est un moment inoubliable dans ma carrière. Être la première ivoirienne voire africaine à monter sur le podium du 100m à un Championnat du Monde, ce sont des instants qui marquent toute une vie. C’est en cela que je vais remercier le président de la République. Sans lui, je ne sais pas ce que je serai aujourd’hui. C’est un père qui a tout fait pour moi. Merci papa Alassane Ouattara. J’associe à ces remerciements le ministre des Sports, Alain Lobognon pour son soutien. Lors de mon dernier passage à Abidjan, je lui ai remis des factures de mon kiné et il s’est engagé à tout régler. Cela m’a permis de me concentrer sur ma préparation. En retour, je lui ai promis une médaille mondiale. Je crois qu’il a sa médaille. Je félicite le président de la fédération pour son sacrifice. Ses conseils et son assistance m’ont été d’un grand apport. Je n’oublie pas les millions d’Ivoiriens qui n’ont de cesse de me soutenir par leurs prières. Merci à tout le monde. Cette médaille est pour vous.
LP: Fraser est sans contexte la reine du 100m.
MA: Elle a eu un très bon départ et très vite elle a entamé sa phase de poussée. Comme elle avait pris de l’avance déjà, elle était devenue pour moi l’objectif à atteindre. Elle a commencé son accélération 10 secondes avant moi et cela lui a permis de décrocher l’or. Je la félicite. Elle est la championne, la reine et on ne peut pas la nier. Elle très forte avec une somme d’expérience à ne pas négliger.
LP: Elle sera encore là sur le 200m.
MA: Ça sera une autre compétition. Et comme le 100m, ce sera très disputé. Je vais savourer la médaille d’argent et ensuite me concentrer sur ce 200m qui débute le 15 août avec les qualifications et les demi-finales. Je prie Dieu pour qu’il me garde en bonne santé.
Par OUATTARA Gaoussou, Envoyé spécial à Moscou
Le Patriote: Comment expliquez-vous cette course en finale du 100m?
Murielle Ahouré: J’ai beaucoup travaillé cette année pour être prête à Moscou. Pour une athlète de haut niveau, ce sont des occasions qui ne se présentent pas à tout moment. Après la demi-finale, je me suis dit que c’est l’occasion où jamais. Il me fallait quelque chose donc il ne faut pas lâcher.
LP: On vous a vu courir dans tous les sens comme si vous cherchiez quelque chose d’important.
MA: Je cherchais ma mère qui est toujours là pour me soutenir. Je lui dis un grand merci. Je cherchais également le drapeau ivoirien. Pour tout dire, dans l’euphorie, la grande joie, je ne savais plus où était assise ma mère. Ces moments, on ne les vit pas tout le temps et comprenez ma "folie".
LP: Après un départ canon, on a vu quand même English Gardner et Carmelita Jeter prendre de l’avance sur vous.
MA: Effectivement, elles avaient un ou deux pas sur moi. Mais quand tu as tout un pays, toute une population, qui prie chaque jour pour toi, qui te soutient, tu te dis que tu n’as pas droit à l’erreur. Je me devais de donner une médaille à mon pays et le seul fait d’y avoir pensé m’a amené à me surpasser et obtenir le résultat que vous voyez.
LP: Vous devancez Jeter d’une petite seconde. On peut dire que ça été aussi un coup de chance.
MA: Je ne dirais pas que ça été un coup de chance. En demi-finale, on a couru dans la même série et on a réalisé toutes les deux le même temps. Alors je me suis dit que je pouvais aller un plus haut avec un peu d’efforts surtout que j’étais à 4 secondes de la meilleure performance de l’année qui était de 10"91. En poussant encore plus, je réussis à réduire de 2 secondes mon temps de la demi-finale. Voilà qui est fait. Je suis vraiment heureuse.
LP: Ahouré réalise-t-elle l’exploit réalisé ici à Moscou? Sait-elle qu’elle est depuis ce lundi 12 août 2013, la première athlète africaine à réaliser une telle performance?
MA: C’est un moment inoubliable dans ma carrière. Être la première ivoirienne voire africaine à monter sur le podium du 100m à un Championnat du Monde, ce sont des instants qui marquent toute une vie. C’est en cela que je vais remercier le président de la République. Sans lui, je ne sais pas ce que je serai aujourd’hui. C’est un père qui a tout fait pour moi. Merci papa Alassane Ouattara. J’associe à ces remerciements le ministre des Sports, Alain Lobognon pour son soutien. Lors de mon dernier passage à Abidjan, je lui ai remis des factures de mon kiné et il s’est engagé à tout régler. Cela m’a permis de me concentrer sur ma préparation. En retour, je lui ai promis une médaille mondiale. Je crois qu’il a sa médaille. Je félicite le président de la fédération pour son sacrifice. Ses conseils et son assistance m’ont été d’un grand apport. Je n’oublie pas les millions d’Ivoiriens qui n’ont de cesse de me soutenir par leurs prières. Merci à tout le monde. Cette médaille est pour vous.
LP: Fraser est sans contexte la reine du 100m.
MA: Elle a eu un très bon départ et très vite elle a entamé sa phase de poussée. Comme elle avait pris de l’avance déjà, elle était devenue pour moi l’objectif à atteindre. Elle a commencé son accélération 10 secondes avant moi et cela lui a permis de décrocher l’or. Je la félicite. Elle est la championne, la reine et on ne peut pas la nier. Elle très forte avec une somme d’expérience à ne pas négliger.
LP: Elle sera encore là sur le 200m.
MA: Ça sera une autre compétition. Et comme le 100m, ce sera très disputé. Je vais savourer la médaille d’argent et ensuite me concentrer sur ce 200m qui débute le 15 août avec les qualifications et les demi-finales. Je prie Dieu pour qu’il me garde en bonne santé.
Par OUATTARA Gaoussou, Envoyé spécial à Moscou
