Les policiers retraités du Camp fonctionnaire du pont Félix Houphouët-Boigny sont sommés, par leur supérieur hiérarchique, de sortir des habitations qu’ils occupent, depuis plus de 30 ans. Toute chose qui ne rencontre pas l’assentiment des occupants. Vive tension, hier, dans ladite cité.
Elles ne savent certainement pas à quel Saint se vouer. La décision de leur expulsion leur ait tombée dessus. A peine dix jours qu’une mise en demeure leur a été adressée par le Directeur général de la police nationale de Côte d’Ivoire, le contrôleur général, Brédou M’Bia de libérer les maisons, c’est un détachement de deux cargos de la Brigade anti-émeute (BAE) et des éléments de la CRS 2 qui les réveillent au petit matin du vendredi 16 août. Elles sont sommées de libérer, purement et simplement, les habitations. Munis de tenailles, marteaux, arrache-clou, les policiers, pour la circonstance, ressemblaient fort bien à des menuisiers pour certains et à des maçons pour d’autres. Quand d’autres parmi eux, armes au point, assuraient la sécurité de ceux qui étaient chargés de vider les maisons. Premier couac entre les envoyés de Brédou M’Bia et les habitants du bloc des policiers. Des gaz lacrymogène lancés. Les familles expulsées et celles en instance d’expulsion ne veulent pas entendre raison. Pour elles, cette manière de faire est dans la forme très humiliante et déshonore ceux qui ont donné de leur vie pendant trente ans à la Côte d’Ivoire. « Toutes ces maisons sont occupées depuis plus de 30 ans. Et depuis que nous habitons ces maisons, c’est nous mêmes qui les entretenons », a souligné un membre d’une des 13 familles qui étaient sur le point d’être expulsées. Ils disent ne pas s’en revenir, quand on sait que les appartements des trois autres blocs, à savoir les Cités Douanes, EECI, RAN, ont été cédés à leurs occupants. Pis, leur expulsion intervient alors que des démarches pour l’acquisition des maisons sont en cours et augurent d’ailleurs d’un bon lendemain.
Dans l’attente de la décision finale
Depuis 2007, le comité des résidents a demandé la cession des logements auprès du Ministère de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitat (MCUH), qui a donné son accord de principe et a même demandé un recensement des occupants pour une meilleure analyse de la question. Ensuite, un courrier a été adressé par le comité des résidents au ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Ahmed Bakayoko pour demander, une fois encore, la cession desdits logements. Une démarche fort appréciée par le ministre qui, dans une correspondance confidentielle, en date du 14 septembre 2011, signée des mains de son directeur de cabinet, Bamba Cheick Daniel, indiquant que le dossier est transmis au ministère de la Construction pour une solution concertée. Dans l’attente de la décision finale, Brédou M’Bia adresse une demande de mise en demeure et procède sans huissier au délogement des 13 familles qui occupent la Cité des policiers du Camp des fonctionnaires du pont Félix Houphouët-Boigny construit en 1940. Soit 73 d’existence. Pour mémoire, les cités policières de Yopougon BAE, Adjamé Nagui Abrogoua, Port-Bouët ont été vendues aux occupants qui sont désormais les propriétaires. Au moment où nous tracions ces lignes, l’expulsion des familles se poursuivait. De nombreux dégâts matériels ont été enregistrés. Notamment des voitures endommagées.
F.TAKY
Elles ne savent certainement pas à quel Saint se vouer. La décision de leur expulsion leur ait tombée dessus. A peine dix jours qu’une mise en demeure leur a été adressée par le Directeur général de la police nationale de Côte d’Ivoire, le contrôleur général, Brédou M’Bia de libérer les maisons, c’est un détachement de deux cargos de la Brigade anti-émeute (BAE) et des éléments de la CRS 2 qui les réveillent au petit matin du vendredi 16 août. Elles sont sommées de libérer, purement et simplement, les habitations. Munis de tenailles, marteaux, arrache-clou, les policiers, pour la circonstance, ressemblaient fort bien à des menuisiers pour certains et à des maçons pour d’autres. Quand d’autres parmi eux, armes au point, assuraient la sécurité de ceux qui étaient chargés de vider les maisons. Premier couac entre les envoyés de Brédou M’Bia et les habitants du bloc des policiers. Des gaz lacrymogène lancés. Les familles expulsées et celles en instance d’expulsion ne veulent pas entendre raison. Pour elles, cette manière de faire est dans la forme très humiliante et déshonore ceux qui ont donné de leur vie pendant trente ans à la Côte d’Ivoire. « Toutes ces maisons sont occupées depuis plus de 30 ans. Et depuis que nous habitons ces maisons, c’est nous mêmes qui les entretenons », a souligné un membre d’une des 13 familles qui étaient sur le point d’être expulsées. Ils disent ne pas s’en revenir, quand on sait que les appartements des trois autres blocs, à savoir les Cités Douanes, EECI, RAN, ont été cédés à leurs occupants. Pis, leur expulsion intervient alors que des démarches pour l’acquisition des maisons sont en cours et augurent d’ailleurs d’un bon lendemain.
Dans l’attente de la décision finale
Depuis 2007, le comité des résidents a demandé la cession des logements auprès du Ministère de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitat (MCUH), qui a donné son accord de principe et a même demandé un recensement des occupants pour une meilleure analyse de la question. Ensuite, un courrier a été adressé par le comité des résidents au ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Ahmed Bakayoko pour demander, une fois encore, la cession desdits logements. Une démarche fort appréciée par le ministre qui, dans une correspondance confidentielle, en date du 14 septembre 2011, signée des mains de son directeur de cabinet, Bamba Cheick Daniel, indiquant que le dossier est transmis au ministère de la Construction pour une solution concertée. Dans l’attente de la décision finale, Brédou M’Bia adresse une demande de mise en demeure et procède sans huissier au délogement des 13 familles qui occupent la Cité des policiers du Camp des fonctionnaires du pont Félix Houphouët-Boigny construit en 1940. Soit 73 d’existence. Pour mémoire, les cités policières de Yopougon BAE, Adjamé Nagui Abrogoua, Port-Bouët ont été vendues aux occupants qui sont désormais les propriétaires. Au moment où nous tracions ces lignes, l’expulsion des familles se poursuivait. De nombreux dégâts matériels ont été enregistrés. Notamment des voitures endommagées.
F.TAKY