Il y avait du monde dimanche dernier à l’hôtel communal de Cocody. Sous l’instigation du Réseau ivoirien des Femmes pour la Réconciliation (RIFR), le président de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation a communié avec les femmes de Côte d’Ivoire. Charles Konan Banny s'est dit impressionné par la mobilisation que du RIFR qui a réussi à rassembler plusieurs centaines de femmes dans la cour de l'hôtel communal de Cocody. C'est pourquoi le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) n'a pas hésité à mettre les femmes en mission. « Avec vous, nous allons arriver au bout », a-t-il dit aux femmes. Avec les recommandations que les femmes ont faites, à travers le RIFR de Fatou Diomandé, M. Banny, en sa qualité de parrain des « Etats généraux de la réconciliation par les femmes », a estimé qu'elles ont réconforté la CDVR dans ses analyses et dans son plan d'action opérationnel. Il s'est réjoui qu'aujourd'hui, tous les Ivoiriens voient l'intérêt de la réconciliation. «Un enfant vient de naître. Il s'appelle réconciliation. Je vous confie ce bébé. Acceptez de le prendre dans vos mains. Acceptez de le laver pour qu'il soit propre. Acceptez de l'éduquer », a-t-il exhorté les femmes. «Nous sommes sur la bonne voie. Nous en sommes à la phase judiciaire, mais la justice de pardon. Il nous faut établir la liste des victimes. Après quoi, nous organiserons la phase des écoutes», a-t-il évoqué en présence notamment de Vusumuzi Lawrence Sindane, Ambassadeur de l'Afrique du Sud en Côte d'Ivoire. Selon le président de la Cdvr, il est important qu'il y ait justice pour que les victimes puissent pardonner à leurs bourreaux. Il a indiqué que d'ici à la fin septembre 2013, les audiences publiques débuteront. L'ex-Premier ministre en Côte d'Ivoire a lancé un appel aux prisonniers proches de l'ancien régime libérés, le 5 août 2013, leur demandant de les rejoindre dans le processus de réconciliation nationale. Saluant la justice ivoirienne, le réconciliateur en chef en Côte d'Ivoire a souhaité que toute autre décision qui peut apaiser les c?urs puisse être prise.
La Représentante spéciale du Secrétaire générale de l'Onu en Côte d'Ivoire, Aïchatou Mindaoudou a réitéré son « entière disponibilité » à renforcer son soutien à l’œuvre de réconciliation. Elle a souligné que le peuple ivoirien est disposé à se réconcilier avec lui-même, relevant s'en être aperçue au cours des échanges qu'elle a eus depuis son arrivée à la tête de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci). Le président de la cérémonie, N'Goan Aka Mathias, maire de Cocody, a exprimé, lui aussi, son soutien à la réconciliation et au Rifr.
Les femmes, venues de presque toutes les régions de Côte d'Ivoire, ont participé à ces Etats généraux. Et elles ont fait des recommandations aussi bien sur le plan socio-économique, politique, qu'international. Elles ont par exemple suggéré que qu'il « serait plus sage » de soumettre la modification de la loi sur le foncier rural et la nationalité à référendum. « Les femmes doivent être intégrées dans la reforme au niveau du foncier rural, de l'administration, de la sécurité et de la défense », ont-elles demandé, plaidant pour le désarmement et la réinsertion des ex-combattants. « Il faut que l'Etat étudie sérieusement le cas des prisonniers. Il faut qu'ils soient jugés. Soit on les condamne soit on les libère. Pour la cohésion, les femmes demandent que l'Etat ivoirien arrête de lancer des mandats internationaux contre les Ivoiriens pour rassurer ceux qui sont encore en exil et leur permettre de rentrer sereinement en Côte d'Ivoire pour que nous formions ensemble une nation », lit-on dans les recommandations. Qui ne sont pas favorables à la violence comme voie d'accession au pouvoir.
Jean-Claude Coulibaly
La Représentante spéciale du Secrétaire générale de l'Onu en Côte d'Ivoire, Aïchatou Mindaoudou a réitéré son « entière disponibilité » à renforcer son soutien à l’œuvre de réconciliation. Elle a souligné que le peuple ivoirien est disposé à se réconcilier avec lui-même, relevant s'en être aperçue au cours des échanges qu'elle a eus depuis son arrivée à la tête de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci). Le président de la cérémonie, N'Goan Aka Mathias, maire de Cocody, a exprimé, lui aussi, son soutien à la réconciliation et au Rifr.
Les femmes, venues de presque toutes les régions de Côte d'Ivoire, ont participé à ces Etats généraux. Et elles ont fait des recommandations aussi bien sur le plan socio-économique, politique, qu'international. Elles ont par exemple suggéré que qu'il « serait plus sage » de soumettre la modification de la loi sur le foncier rural et la nationalité à référendum. « Les femmes doivent être intégrées dans la reforme au niveau du foncier rural, de l'administration, de la sécurité et de la défense », ont-elles demandé, plaidant pour le désarmement et la réinsertion des ex-combattants. « Il faut que l'Etat étudie sérieusement le cas des prisonniers. Il faut qu'ils soient jugés. Soit on les condamne soit on les libère. Pour la cohésion, les femmes demandent que l'Etat ivoirien arrête de lancer des mandats internationaux contre les Ivoiriens pour rassurer ceux qui sont encore en exil et leur permettre de rentrer sereinement en Côte d'Ivoire pour que nous formions ensemble une nation », lit-on dans les recommandations. Qui ne sont pas favorables à la violence comme voie d'accession au pouvoir.
Jean-Claude Coulibaly