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Politique Publié le vendredi 23 août 2013 | L’Hebdo Ivoirien

Djédjé Mady (Secrétaire général du Pdci) : ‘‘C’est Bédié lui-même qui a introduit la clause de la limite d’âge’’

© L’Hebdo Ivoirien Par Atapointe
12e congrès du PDCI: Djédjé Mady annonce officiellement sa candidature à la présidence du parti
Mardi 21 aout 2013. Abidjan. En prélude au congrès d`octobre prochain, Djédjé Mady, Sécrétaire Général du PDCI a annoncé sa cadidature à la tête du parti lors d`une conférence de presse.
Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), s'est déclaré candidat à la présidence de son parti, le 21 août, lors d'une conférence à Abidjan. À la sortie de la salle, il nous a confié ne pas vouloir entrer en guerre avec l'actuel dirigeant, Henri Konan Bédié, candidat à sa propre succession. Une interview accordée à notre confrère Jeune Afrique.
La déclaration de candidature d'Alphonse Djédjé Mady, le mardi dernier août, sonne comme un affront direct fait au président du Pdci, Henri Konan Bédié, ce dernier ayant officialisé, le 17 août sa propre candidature à sa succession à un conclave du parti à Yamoussoukro, en vue du XIIè Congrès prévu en Octobre prochain. Mais Djédjé Mady estime respecter son aîné et ne pas entrer en confrontation directe avec lui puisque les statuts du parti n'autorisent pas de candidat âgé de plus de 75 ans.
Vous postulez à la succession de l’actuel président du parti, Henri Konan Bédié, qui est lui-même candidat. Qu’est-ce qui vous oppose ?
Le dispositif légal du Pdci fait que le président en exercice ne peut plus être candidat à sa propre succession. Le Pdci, parti qui a conduit notre pays à l’indépendance, doit respecter les lois qu’il s’est donné. Ce sont ces mêmes lois qui ont d’ailleurs permis à Henri Konan Bédié, à l’époque président de l’Assemblée nationale, de prendre la succession de Félix Houphouët-Boigny, après sa mort. Il n’y a donc aucun clash entre moi et Bédié. Je ne suis pas candidat contre lui, j’ai du respect pour lui. Mais il doit passer la main à la jeune génération et rester pour nous un conseil précieux que nous irons consulter, une espèce de Mandela qui nous guidera. Quant à moi, fort de 48 ans d’expérience et de militantisme au sein du Pdci, je propose naturellement ma candidature à la présidence.
On ne brigue pas la présidence d’un grand parti comme le PDCI sans soutiens importants. Quels sont les vôtres ?
Je ne dévoile pas toutes mes cartes. J’ai des soutiens importants au sein du parti, croyez-moi. Des sages accordent un crédit à ma candidature. Mais ce qui est important c’est qu’il faut donner une envergure nationale au Pdci et ne pas contenir son influence dans une région. Lors des dernières élections, il y a eu des régions où le Pdci n’a pas présenté de candidat. Il faut rectifier tout cela et il y aura des gens avec moi pour le faire.
Vous venez d’annoncer que, si vous êtes élu président du Pdci, il y aura un candidat du Pdci en 2015. Vous annoncez donc un opposant au chef de l’État, Alassane Ouattara, pour la prochaine échéance présidentielle. Que va devenir le Rhdp ?
Notre alliance au sein du Rhdp précise que chaque parti est libre de présenter un candidat au premier tour. Au deuxième tour, le jeu des alliances joue et on soutient le candidat le mieux placé. C’est l’accord qui nous lie. Pour le moment, cet accord n’a pas encore été modifié ni revu dans son contenu. Maintenant, si on demande de présenter un candidat unique du Rhdp lors de la prochaine présidentielle, il faudra et négocier pour savoir quel parti de notre alliance présentera le candidat. Mais, pour le moment, rien n’a changé. Donc, le Pdci aura un candidat à l’élection présidentielle de 2015.

Retranscrite par T. Evariste
lhebdoivoirien@yahoo.fr
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