Dans le cadre de la mise en œuvre du programme d’alimentation en eau potable, la Côte d’Ivoire a bénéficié d’un financement de l’Allemagne, à travers la kfW une banque allemande, pour la réalisation de systèmes d’hydraulique villageoise améliorée (HVA) dans 67 localités. Ces localités bénéficient maintenant d’un volet complémentaire relatif à l’hygiène et à l’assainissement. La phase pilote de formation des relais communautaires de cinq (5) localités de la région du Sud-Comoé, à savoir N’Zikro, Djiminikoffikro, Kakoukro-Limite, Babadougou et Akressi a débuté le samedi 24 août 2013 à Aboisso. Jusqu’au lundi 26 août 2013, il s’agira de former ces relais communautaires afin qu’ils soient mieux outillés pour assurer la campagne de proximité en matière d’hygiène et d’assainissement auprès des populations concernées. Au cours de la cérémonie d’ouverture de la formation dans un hôtel d’Aboisso, M. Yobouet, de l’Office nationale de l’assainissement et du drainage (Onad) a souligné que l’état des lieux en matière d’hygiène et d’assainissement dans le pays n’était pas reluisant. La situation étant même dramatique. Selon lui en effet, le taux moyen d’accès à l’assainissement sur les 10 dernières années se situait à 36% en milieu urbain et seulement 11% en milieu rural. Le manque d’assainissement coûte annuellement à la Côte d’Ivoire 1,6 point de PIB, soit une perte d’environ 182 milliards de FCFA (source WSP). Pour apporter des réponses appropriées aux récurrents et cruciaux problèmes d’assainissement et de drainage des eaux dans les villes, l’Etat par décret N° 2011-482 du 28 décembre 2011, a créé une société dédiée à l’assainissement, avec un capital d’ 1 milliard de FCFA dénommée Onad. Sa mission, entre autres, est de sensibiliser la population au respect des normes, à l’utilisation des installations d’assainissement et sur les technologies d’assainissement à faible coût. Quant à M. Ido Adama, directeur de l’hydraulique rurale et périurbaine à l’Office nationale de l’eau potable (Onep), chef du projet kfW VIII, il a indiqué qu’il s’agissait de former des relais capables de sécuriser l’environnement des points d’eaux, et capables d’apprendre les bons comportements en milieu rural afin de lutter contre les maladies hydriques. Maladies, dont Mme Bitty Marie-Josèphe, directrice de l’Hygiène publique, a détaillé l’ampleur. Selon elle, les parasitoses (maladies liées aux parasites), le paludisme qui provient d’un manque d’hygiène dans l’environnement hydrique, la dysenterie et les maladies diarrhéiques sont entre autres les pathologies qui sont à la base de problèmes de santé publique.
Olivier Guédé, envoyé spécial
Olivier Guédé, envoyé spécial