Le temps en ce début d'après midi est mitigé. Un peu de chaleur vite balayé par un courant de vent frais enveloppe le Palais des Sports de Treichville. Temple du basketball africain depuis le 20 août dernier, date à laquelle s'est ouverte la 27ième édition de l'Afrobasket. La police commise à la sécurité de l'événement à bouclé toute la zone. « Vous avez un badge presse mais vous ne pouvez pas entrer avec votre véhicule sans ticket de parking », lance gentiment un sergent posté non loin de l'entrée du parking. En cette mi-journée, ce n'est pas encore la grande affluence mais les quelques t-shirt orange qu'arborent les premiers fans qui font la queue indiquent bien que le pays organisateur sera en attraction. Oui, ce lundi les Eléphants affrontaient le Burkina Faso en huitième de finale. Sur les bords du boulevard VGE qui jouxte le Palais, des mordus de basketball sont encore en quête du précieux ticket qui doit leur permettre d'avoir accès aux matchs de ce jour. « J'ai appris que les tickets étaient en vente dans certains supermarchés mais une fois là bas, il n'y avait rien. Nous sommes venus voir ici et les prix qu'on nous propose sont chers », lance quelque peu débité Ballo T. Faisant référence aux revendeurs du marché noir qui proposent les tickets de 100 FFCFA à 4000FCFA et ceux de 5000 FCFC à 7000FCFA. Mais les queues ne sont pas encore longues car le match de la Côte d'Ivoire ne commence qu'à 17H30. Pourtant, de l'autre côté du Palais, à l'entrée nord, il y a de l'effervescence. Un groupe de supporteurs camerounais s'organise pour aller soutenir leur équipe qui débutent incessamment son match. Le contrôle des tickets est rigoureux. Ce qui ne manque pas de faire grincer des dents. Mais finalement tout se passe bien et les inconditionnels des Lions Indomptables peuvent aller donner de la voix dans la salle rénovée du Palais des sports. Mais ils font escale au village Afrobasket. Ce lieu aménagé dans l'arène des lutteurs pour offrir un espace gastronomique aux visiteurs. Rangés sur le même côté, les restaurateurs exposent leurs mets. On y trouve un peu de tout. Poulets, poissons braisés, piqués ou frits, brochettes, du riz à la sauce, tchèp, Alloco et d'autres grillades. Les vendeuses rivalisent d'ingéniosité pour happer les clients. « Venez monsieur, je vais vous arranger et vous serai bien servi », lance la tenancière d'un stand à un client qui peine à faire un choix. En face, les bâches accueillent les clients. Par affinité, ils s'installent, passent leur commande et mangent en devisant. C'est aussi un lieu de retrouvaille. « Je suis en vacance et je suis passé voir le basket. Malheureusement je n'ai pas eu de ticket. Je suis donc venu au village gastronomique avec des amis pour manger et certainement suivre le match sur l'écran géant », affirme KK Alain qui réside en France. Non loin de lui, un groupe d'angolais a fait le plein des mets, poissons, brochettes, Alloco et frites de pomme de terre meublent les différents plateaux. Un vrai festin. « Les prix sont très abordables », reconnait l'un d'eux. C'est le moment que choisit le comité d'animation des Eléphants pour faire son entrée. Tout d'orange vêtus, Emile et ses hommes envahissent l'espace. Ils doivent prendre de l'énergie avant le match qui avance à grand pas. Ce qui ne déplait pas aux restaurateurs qui continuent de vanter la qualité de leurs plats. Ces derniers trouvent-ils véritablement leur compte ? Pour les responsables du stand CAK, c'est une belle opportunité. « Nous sommes satisfait de l'engouement et ça marche bien. Nous proposons du Tchèp, des brochettes et de l'Alloco avec du poisson frit », renchérit celle qui pilote les opérations au restau de Mme Chérif Assetou. Mais tous ne sont pas de cet avis. Pour le patron de l'espace CAME, les choses ne se passent pas comme il l'aurait souhaité. « L'affluence est moyenne et le village n'est pas ouvert au grand public comme cela se fait partout ailleurs lors des grandes compétitions. Nous avons payé 250.000FCFA mais après une semaine le bilan n'est pas satisfaisant », conclu-t-il. Sandrine Djeté, tenante d'un stand, a un jugement plus mitigé même s'il elle avoue qu'elle s'attendait à une affluence plus grande. « Je pense que les organisateurs n'ont pas assez communiqué sur l'accès du village. Mais dans l'ensemble ça va mais on s'attendait à mieux», résume-t-elle.
Contigus au à l'espace gastronomique, les stands des partenaires de l'Afrobasket 2013 colorent la place. Orange Côte d'Ivoire, Lonaci, CNSE et City Sport proposent plusieurs articles et services aux visiteurs. Sans oublier Onusida qui propose des dépistages gratuits et offre des préservatifs. L'heure du match tant attendu approche et les rangs pour accéder au Palais sont de plus en plus longs. Mais il n'y a pas de bousculades comme ce fut le cas lors des premiers matchs de la Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, il y a peu d'attroupement et la grève dans le transport y est certainement pour beaucoup. Ce qui n'est pas fait pour déplaire aux forces de l'ordre qui passent un après-midi tranquille. Le moins qu'on puisse dire c'est que cet Afrobasket a permis aux Ivoiriens de retrouver leur sensation pour ce sport.
Koné Lassiné
Contigus au à l'espace gastronomique, les stands des partenaires de l'Afrobasket 2013 colorent la place. Orange Côte d'Ivoire, Lonaci, CNSE et City Sport proposent plusieurs articles et services aux visiteurs. Sans oublier Onusida qui propose des dépistages gratuits et offre des préservatifs. L'heure du match tant attendu approche et les rangs pour accéder au Palais sont de plus en plus longs. Mais il n'y a pas de bousculades comme ce fut le cas lors des premiers matchs de la Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, il y a peu d'attroupement et la grève dans le transport y est certainement pour beaucoup. Ce qui n'est pas fait pour déplaire aux forces de l'ordre qui passent un après-midi tranquille. Le moins qu'on puisse dire c'est que cet Afrobasket a permis aux Ivoiriens de retrouver leur sensation pour ce sport.
Koné Lassiné