Après avoir nuitamment déserté la sélection, mercredi dernier 4 septembre, Didier Zokora y est revenu le lendemain sans crier gare. Le jeudi même, feignant l'émoi, Sabri Lamouchi s'était fendu d'un point - presse lapidaire, par des propos ambigüs. « Il traverse un moment difficile dans sa tête (?) », avait dit le sélectionneur national face à un cas d'indiscipline. Vendredi, à la première heure, on apprenait que l'Eléphant avait réintégré le groupe le même jeudi. Sans doute après l'entraînement de 17h.
Ce devait être, on l'imagine, le retour de l'enfant prodige. Et cela a dû être salué par tous. Avec soulagement, puisque le site officiel de la Fédération ivoirienne de football informe laconiquement que « Zokora réintègre la sélection ». Tout est donc rentré dans l'odre, à la satisfaction de tous, puisque le site ajoute : « les choses ont fini par s'arranger ». Où était-il passé entre-temps?Pour quelle raison ? Silence et boule de gomme. Alors comme ça, un joueur, « pour des raisons qui lui sont propres », peut déserter une mise au vert, à la veille d'un match que le sélectionneur lui-même juge « important », et revenir penaud, retrouver le groupe comme si de rien n'était. Un joueur, manifestant des états d'âme, peut pertuber ses camarades et venir les rejoindre. Mais le plus dramatique dans cette affaire, ce ne sont pas les va-et-vient de Zokora. C'est le silence de la FIF, trop occupée à ne pas se mêler des palabres de vestiaire, qui est incompréhensible. Là où Sidy Diallo, le président de la FIF aurait dû simplement écarter le déserteur, la FIF préfère se contenter des propos trop commodes d'un Sabri Lamouchi qui n'a aucune autorité sur son vestiaire. Cela devient récurrent, les sauts d'humeur et autres colères subites qui virent parfois à la bagarre.
Tant que tout cela était frappé du silence complice des membres du vestiaire, dont l'hypocrisie n'est plus à démontrer, les explications érronées et mensongères sur les éclats de voix des uns et des autres pouvaient passer. Mais ce qui s'est passé dans la nuit de mercredi à jeudi est ouvertement et notoirement su. Zokora conteste le fait que Drogba porte le brassard de capitaine. Pour cela, il a abandonné ses coéquipers pour aller ruminer sa colère ailleurs. Est-il effectivement revenu à de meilleurs sentiments ? De la réponse à cette question dépend l'explication du manque d'homogénéité et d'unité de groupe qu'on reproche aux Eléphants. Et la FIF, face à une telle situation, aurait dû réagir. Malheureusment, Sidy s'est enfermé dans un délice de silence. Comme il l'a fait quand Gosso Gosso et Abdoul Razak en sont venus violemment aux mains, au nez et à la barbe de tous. Le régistre des perturbateurs, au sein de la sélection, peut s'alonger, Sidy Diallo n'en a cure. Il y a aujourd'hui un tel désordre dans le vestiaire que Sidy Diallo refuse de voir. Dommage.
Litié BOAGNON
Ce devait être, on l'imagine, le retour de l'enfant prodige. Et cela a dû être salué par tous. Avec soulagement, puisque le site officiel de la Fédération ivoirienne de football informe laconiquement que « Zokora réintègre la sélection ». Tout est donc rentré dans l'odre, à la satisfaction de tous, puisque le site ajoute : « les choses ont fini par s'arranger ». Où était-il passé entre-temps?Pour quelle raison ? Silence et boule de gomme. Alors comme ça, un joueur, « pour des raisons qui lui sont propres », peut déserter une mise au vert, à la veille d'un match que le sélectionneur lui-même juge « important », et revenir penaud, retrouver le groupe comme si de rien n'était. Un joueur, manifestant des états d'âme, peut pertuber ses camarades et venir les rejoindre. Mais le plus dramatique dans cette affaire, ce ne sont pas les va-et-vient de Zokora. C'est le silence de la FIF, trop occupée à ne pas se mêler des palabres de vestiaire, qui est incompréhensible. Là où Sidy Diallo, le président de la FIF aurait dû simplement écarter le déserteur, la FIF préfère se contenter des propos trop commodes d'un Sabri Lamouchi qui n'a aucune autorité sur son vestiaire. Cela devient récurrent, les sauts d'humeur et autres colères subites qui virent parfois à la bagarre.
Tant que tout cela était frappé du silence complice des membres du vestiaire, dont l'hypocrisie n'est plus à démontrer, les explications érronées et mensongères sur les éclats de voix des uns et des autres pouvaient passer. Mais ce qui s'est passé dans la nuit de mercredi à jeudi est ouvertement et notoirement su. Zokora conteste le fait que Drogba porte le brassard de capitaine. Pour cela, il a abandonné ses coéquipers pour aller ruminer sa colère ailleurs. Est-il effectivement revenu à de meilleurs sentiments ? De la réponse à cette question dépend l'explication du manque d'homogénéité et d'unité de groupe qu'on reproche aux Eléphants. Et la FIF, face à une telle situation, aurait dû réagir. Malheureusment, Sidy s'est enfermé dans un délice de silence. Comme il l'a fait quand Gosso Gosso et Abdoul Razak en sont venus violemment aux mains, au nez et à la barbe de tous. Le régistre des perturbateurs, au sein de la sélection, peut s'alonger, Sidy Diallo n'en a cure. Il y a aujourd'hui un tel désordre dans le vestiaire que Sidy Diallo refuse de voir. Dommage.
Litié BOAGNON
