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Politique Publié le samedi 7 septembre 2013 | AFP

La libération de Gbagbo indispensable pour la paix en Côte d’Ivoire (porte-parole)

© AFP Par CHRIS STEIN
Justin Koné Katinan porte-parole de l`ex Président de la République Gbagbo Laurent
Samedi 7 septembre 2013. Ghana (Accra)
ACCRA - La paix fragile en Côte d'Ivoire risque de voler en éclats si l'ancien président Laurent Gbagbo, détenu par la Cour pénale internationale (CPI), n'est pas relâché et autorisé à rentrer dans son pays, estime son porte-parole dans un entretien avec l'AFP samedi.

"Mon devoir est d'expliquer au monde que le président Gbagbo est innocent et que son peuple veut qu'il revienne", déclare Justin Koné Katinan, réfugié à Accra, la capitale du Ghana voisin. "Aussi longtemps qu'il restera dans cette situation (emprisonné par la CPI, ndlr), la réconciliation en Côte d'Ivoire sera compromise".

Laurent Gbagbo, président de la Côte d'Ivoire pendant dix ans, avait refusé de reconnaître sa défaite à l'élection présidentielle de novembre 2010 face à Alassane Ouattara, plongeant le pays dans une crise post-électorale sanglante, qui a fait environ 3.000 morts.

Vaincu sur le terrain militaire, il a été arrêté en avril 2011 à Abidjan puis transféré quelques mois plus tard à La Haye où il doit être jugé par la Cour pénale internationale pour crimes contre l'Humanité.

M. Koné Katinan, ancien ministre ivoirien du Budget et acteur-clé de l'ère Gbagbo, a fui au Ghana après sa chute. La justice ghanéenne a refusé fin août de l'extrader vers Abidjan, qui l'accusait de crimes économiques.

"La population se sent humiliée en Côte d'Ivoire", et "une population frustrée est incontrôlable", estime M. Koné Katinan.

Il réfute les accusations - d'Abidjan comme de l'ONU - selon lesquelles les anciens partisans de Gbagbo, qui n'ont jamais accepté sa défaite, cherchent à déstabiliser le régime Ouattara, fomentant des complots ou menant des actions violentes à la frontière.

"Les exilés ivoiriens sont-ils des idiots?", répond-il, conscient que le régime actuel d'Abidjan est fortement soutenu par la communauté internationale.
cs/bs/de/sd
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