L’opération rachat a échoué. Après la déculottée reçue face au Mexique, en match amical, le 14 août dernier à New York, les Eléphants de Côte d’Ivoire avaient, sans doute, à cœur de se racheter devant leur public, samedi après-midi. Et bien c’est totalement raté. Dans la bonbonnière du Stade Félix Houphouët-Boigny, aux trois quarts plein (plus de 20 000 spectateurs), Didier Drogba et ses camarades ont été tenus en échec, par une vaillante et belle équipe du Maroc, dans le cadre du match comptant pour la 6ème et dernière journée du 1er tour des éliminatoires de la coupe du monde 2014 ( groupe C).
Pour sans doute injecter du sang neuf à son équipe, le sélectionneur national Sabri Lamouchi avait aligné d’entrée un onze quelque peu remanié. Dans les buts, on retrouvait certes l’inamovible Copa Barry, mais le premier rideau défensif était totalement inédit. Avec sur les côtés, Brice Dja Djédjé (à droite) et Siaka Tiéné (à gauche) et dans l’axe, la paire Angoua Brou Benjamin- Diarrassouba Vieira. Au milieu de terrain, N’dri Koffi Romaric et Cheick Tioté étaient à la récupération, quand Yaya Touré se chargeait de l’animation du jeu. La ligne d’attaque était conduite par le capitaine Didier Drogba, encadré par Salomon Kalou (à droite) et Gervinho (à gauche).
Dès que l’arbitre seychellois, Adelaide Eldrick, donne le coup d’envoi, ce sont les visiteurs qui posent le cuir. Passes courtes, jeu en mouvement utilisant parfaitement la largeur… les poulains du coach Racid Taoussi prennent aussitôt le contrôle du match. Et manquent d’ouvrir le score durant le 1er quart d’heure, sans un Copa Barry, en verve, qui effectue deux arrêts miraculeux. Les Lions de l’Atlas bousculent visiblement les Eléphants, quelque peu brouillons, qui manquent d’automatisme. Face au jeu léché des Marocains, Didier Drogba et ses camarades balbutient leur football, ce qui irrite certains spectateurs dans les tribunes. La réaction tant attendue des pachydermes intervient à la 21ème, lorsque Gervinho déboule sur le flanc droit de la défense marocaine, qu’il élimine. Sa passe en retrait trouve Didier Drogba, au point de pénalty, qui frappe vers le but. Le gardien Amsif Mohamed est battu, mais un défenseur marocain dégage sur sa ligne. C’est la toute première vraie occasion de but des Eléphants. Deux minutes plus tard, encore lui, Gervinho, sur une des accélérations dont seul il a secret, prend à défaut les défenseurs marocains et sert une balle de but à Drogba, qui, pourtant en face du portier marocain, envoie le cuir dans les nuages. Ces quelques éclairs n’effacent pas la prestation terne des pachydermes qui affichent clairement un manque de cohésion, d’un bloc équipe. Sur l’aire de jeu, tout le monde ne fait pas visiblement des efforts, certains marchent, quand ils n’ont pas le ballon, quand d’autres essayent de se battre pour le récupérer. Après un autre rush de Gervinho, qui bute, cette fois-ci, lui-même sur Amsif Mohamed (44ème), la pause intervient sur ce score nul et vierge de 0-0. De toute évidence, c’est l’équipe marocaine, plus incisive, qui a fait une forte impression.
A la reprise, ce sont encore les Marocains qui se montrent plus percutants, et dominent les Eléphants dans tous les compartiments du jeu. La fougue, l’enthousiasme et la vivacité de frêles Lions de l’Atlas (23 ans de moyenne d’âge) prend manifestement le dessus sur l’expérience des Eléphants aux jambes lourdes. Et à la 52ème min, ils jettent le froid sur le «Félicia», en ouvrant la marque, par Youssef El-Arabi, au terme d’une contre-attaque rapide, suite à une perte de balle de Diarrassouba Viera (0-1). Conscient qu’une nouvelle défaite ferait désordre, même si cette rencontre est sans enjeu parce que la Côte d’Ivoire étant déjà qualifiée pour le dernier tour qualificatif des ces éliminatoires du Mondial 2014, et surtout que son équipe ne tourne pas bien, Sabri Lamouchi opère quelques changements. Siaka Tiéné cède sa place à Serge Aurier (55e), quand Cheick Tioté est remplacé par Yah Konan Didier (66è). Pour avoir plus de percussion sur le front de l’attaque, il sort Romaric, pour faire rentrer Bony Wilfried, le bouillant attaquant de Swansea (Premier League). Piqués dans leur orgueil, les Eléphants redoublent d’efforts, prennent le match en mains, les Marocains s’étant recroquevillés dans leur camp, pour défendre leur avance au tableau d’affichage. Les Eléphants poussent, sans grand génie, mais avec courage l’équipe marocaine dans son dernier retranchement. Et à la 81ème, sur une offensive des Eléphants, Didier Drogba tente une incursion dans la surface de réparation d’Amsif Mohamed, mais le ballon est détourné de la main par un défenseur marocain. Sans hésiter, M. Adelaide Eldrick, désigne le point de pénalty. Explosion de joie dans les travées du Stade Félix Houphouët-Boigny. Drogba prend ses responsabilités et bat Amsif Mohamed d’une belle frappe au ras du sol (82ème).
Comme un seul homme, le Félicia exulte. « Drogba, Drogba…», scande une foule en délire. Revigorés par cette égalisation, les Eléphants manquent de doubler la mise à la 87ème, lorsque le portier marocain enlève de justesse une tête rageuse de Salomon Kalou. Ce sera tout, les quatre minutes de temps additionnel ne donneront rien. C’est sur ce score de parité (1-1) que les deux équipes se quittent, avec des sentiments divers. Si Marocains sont fiers d’avoir livré un beau match et tenu la dragée haute aux Eléphants et leur armada de stars. Les Ivoiriens, en revanche, sont soulagés d’avoir évité une défaite qui ferait désordre et sonnerait comme une humiliation, après la fessée aztèque sur le sol américain.
Dans un mois, Sabri Lamouchi et ses Eléphants seront, à nouveau, sur le pont pour le dernier tour qualificatif des éliminatoires du Mondial 2014, qui se déroulera au Brésil. Là, ils devront afficher un état d’esprit plus conquérant que celui de samedi, devant des jeunes et tendres Lions sans crocs. Car, en face, cette fois-ci, il y aura du lourd. Du très lourd même. Et il ne faudra pas se louper. Surtout pas...
Y. Sangaré
Pour sans doute injecter du sang neuf à son équipe, le sélectionneur national Sabri Lamouchi avait aligné d’entrée un onze quelque peu remanié. Dans les buts, on retrouvait certes l’inamovible Copa Barry, mais le premier rideau défensif était totalement inédit. Avec sur les côtés, Brice Dja Djédjé (à droite) et Siaka Tiéné (à gauche) et dans l’axe, la paire Angoua Brou Benjamin- Diarrassouba Vieira. Au milieu de terrain, N’dri Koffi Romaric et Cheick Tioté étaient à la récupération, quand Yaya Touré se chargeait de l’animation du jeu. La ligne d’attaque était conduite par le capitaine Didier Drogba, encadré par Salomon Kalou (à droite) et Gervinho (à gauche).
Dès que l’arbitre seychellois, Adelaide Eldrick, donne le coup d’envoi, ce sont les visiteurs qui posent le cuir. Passes courtes, jeu en mouvement utilisant parfaitement la largeur… les poulains du coach Racid Taoussi prennent aussitôt le contrôle du match. Et manquent d’ouvrir le score durant le 1er quart d’heure, sans un Copa Barry, en verve, qui effectue deux arrêts miraculeux. Les Lions de l’Atlas bousculent visiblement les Eléphants, quelque peu brouillons, qui manquent d’automatisme. Face au jeu léché des Marocains, Didier Drogba et ses camarades balbutient leur football, ce qui irrite certains spectateurs dans les tribunes. La réaction tant attendue des pachydermes intervient à la 21ème, lorsque Gervinho déboule sur le flanc droit de la défense marocaine, qu’il élimine. Sa passe en retrait trouve Didier Drogba, au point de pénalty, qui frappe vers le but. Le gardien Amsif Mohamed est battu, mais un défenseur marocain dégage sur sa ligne. C’est la toute première vraie occasion de but des Eléphants. Deux minutes plus tard, encore lui, Gervinho, sur une des accélérations dont seul il a secret, prend à défaut les défenseurs marocains et sert une balle de but à Drogba, qui, pourtant en face du portier marocain, envoie le cuir dans les nuages. Ces quelques éclairs n’effacent pas la prestation terne des pachydermes qui affichent clairement un manque de cohésion, d’un bloc équipe. Sur l’aire de jeu, tout le monde ne fait pas visiblement des efforts, certains marchent, quand ils n’ont pas le ballon, quand d’autres essayent de se battre pour le récupérer. Après un autre rush de Gervinho, qui bute, cette fois-ci, lui-même sur Amsif Mohamed (44ème), la pause intervient sur ce score nul et vierge de 0-0. De toute évidence, c’est l’équipe marocaine, plus incisive, qui a fait une forte impression.
A la reprise, ce sont encore les Marocains qui se montrent plus percutants, et dominent les Eléphants dans tous les compartiments du jeu. La fougue, l’enthousiasme et la vivacité de frêles Lions de l’Atlas (23 ans de moyenne d’âge) prend manifestement le dessus sur l’expérience des Eléphants aux jambes lourdes. Et à la 52ème min, ils jettent le froid sur le «Félicia», en ouvrant la marque, par Youssef El-Arabi, au terme d’une contre-attaque rapide, suite à une perte de balle de Diarrassouba Viera (0-1). Conscient qu’une nouvelle défaite ferait désordre, même si cette rencontre est sans enjeu parce que la Côte d’Ivoire étant déjà qualifiée pour le dernier tour qualificatif des ces éliminatoires du Mondial 2014, et surtout que son équipe ne tourne pas bien, Sabri Lamouchi opère quelques changements. Siaka Tiéné cède sa place à Serge Aurier (55e), quand Cheick Tioté est remplacé par Yah Konan Didier (66è). Pour avoir plus de percussion sur le front de l’attaque, il sort Romaric, pour faire rentrer Bony Wilfried, le bouillant attaquant de Swansea (Premier League). Piqués dans leur orgueil, les Eléphants redoublent d’efforts, prennent le match en mains, les Marocains s’étant recroquevillés dans leur camp, pour défendre leur avance au tableau d’affichage. Les Eléphants poussent, sans grand génie, mais avec courage l’équipe marocaine dans son dernier retranchement. Et à la 81ème, sur une offensive des Eléphants, Didier Drogba tente une incursion dans la surface de réparation d’Amsif Mohamed, mais le ballon est détourné de la main par un défenseur marocain. Sans hésiter, M. Adelaide Eldrick, désigne le point de pénalty. Explosion de joie dans les travées du Stade Félix Houphouët-Boigny. Drogba prend ses responsabilités et bat Amsif Mohamed d’une belle frappe au ras du sol (82ème).
Comme un seul homme, le Félicia exulte. « Drogba, Drogba…», scande une foule en délire. Revigorés par cette égalisation, les Eléphants manquent de doubler la mise à la 87ème, lorsque le portier marocain enlève de justesse une tête rageuse de Salomon Kalou. Ce sera tout, les quatre minutes de temps additionnel ne donneront rien. C’est sur ce score de parité (1-1) que les deux équipes se quittent, avec des sentiments divers. Si Marocains sont fiers d’avoir livré un beau match et tenu la dragée haute aux Eléphants et leur armada de stars. Les Ivoiriens, en revanche, sont soulagés d’avoir évité une défaite qui ferait désordre et sonnerait comme une humiliation, après la fessée aztèque sur le sol américain.
Dans un mois, Sabri Lamouchi et ses Eléphants seront, à nouveau, sur le pont pour le dernier tour qualificatif des éliminatoires du Mondial 2014, qui se déroulera au Brésil. Là, ils devront afficher un état d’esprit plus conquérant que celui de samedi, devant des jeunes et tendres Lions sans crocs. Car, en face, cette fois-ci, il y aura du lourd. Du très lourd même. Et il ne faudra pas se louper. Surtout pas...
Y. Sangaré