Dans le cadre des rencontres périodiques initiées par l’Unj-Ci (Union des journalistes de Côte d’Ivoire), le ministre Bictogo était, hier mardi, face à la presse nationale et internationale, dans le cadre des ‘‘Rendez-vous’’ de la Maison de la presse. Troisième sur la liste de cet espace d’échanges, Adama Bictogo a proposé ses recettes, en vue d’une réconciliation nationale durable en Côte d’Ivoire. ‘‘La réconciliation passe par les fondamentaux de l’Etat’’, a-t-il fait savoir. Selon lui, en effet, aucune réconciliation ne pourra être possible entre les filles et fils de la Côte d’Ivoire, tant qu’une partie de cette population sera privilégiée dans les différentes administrations tandis que l’autre, la plus importante, est confinée au système ‘‘D’’ (entendez, la débrouillardise). A juste titre, l’ancien ministre de l’Intégration africaine et député a souhaité plus d’équité et de justice dans l’octroi des offres d’emploi. Mieux, pour les recrutements dans l’administration, la police, la gendarmerie et dans bien d’autres services publics, Adama Bictogo privilégie la compétence à la place des considérations à relents claniques, ethniques ou religieux. Pour lui, la réconciliation repose sur trois piliers essentiels. Vu que la crise ivoirienne est avant tout politique, il propose notamment, la mise en place d’un cadre réglementaire entre les hommes politiques, l’implication de tous les Ivoiriens, quel que soit leurs appartenances religieuses ou politiques. Il n’a pas manqué de dénoncer la manipulation des pauvres populations par des hommes politiques à des fins politiques. Toute chose qui, selon lui, constitue un frein à l’émergence d’une véritable démocratie dans notre pays. ‘‘Nous qui sommes au pouvoir, avons plus d’efforts à fournir que les autres’’, a souligné l’ancien ministre de l’Intégration, invitant surtout les militants de sa chapelle politique, le Rdr à plus d’humilité dans les négociations avec l’opposition. ‘‘Et j’exhorte le président Alassane Ouattara qui ne cesse de mener depuis toujours, le combat pour la justice, la paix et la réconciliation entre les fils de ce pays, doit veiller au strict respect des valeurs de justice, de probité, d’amour du prochain qu’il incarne’’, a noté le parlementaire. Poursuivant sur un autre registre, il a promis éponger le reliquat de la somme mobilisée par l’Unj-Ci en vue de doter le centre médical de cette structure d’une ambulance. Par ailleurs, il a offert plusieurs livres à la Maison de la presse. Avant lui, Traoré Moussa, le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire a invité ses pairs à plus de solidarité et à éviter les attaques gratuites entre confrères. Dans la foulée, Il a annoncé que le Fdsp (Fonds de développement et de soutien à la presse) s’est engagée à subventionner l’assurance maladie des journalistes. De sorte que ces derniers ne contribuent qu’à hauteur de 10 000 Fcfa de cotisation annuelle pour leur prise en charge médicale.
Idrissa Konaté
Idrissa Konaté
