- Messieurs les Ministres d’Etat,
- Mesdames et Messieurs les Ministres,
- Monsieur le Président de la Confédération Générale des Entreprises de côte d’Ivoire ;
- Monsieur le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire ;
- Messieurs les Présidents des Chambres Consulaires étrangères en Côte d’Ivoire ;
- Madame et Messieurs les Présidents des autres Organisations patronales ;
- Mesdames et Messieurs les Représentants du Secteur Privé ;
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux ;
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux et Chefs de Services ;
- Mesdames et Messieurs,
Je voudrais avant tout propos vous remercier très vivement pour votre présence distinguée à la cérémonie de ce matin qui marque le lancement officiel du « Forum Investir en Côte d’Ivoire : ICI 2014 » prévu du 29 janvier au 1er février 2014.
Je voudrais spécialement me réjouir de la présence du secteur privé national ce matin, preuve de son intérêt pour cette grande bourse des investissements qui réunira près de 3.000 investisseurs nationaux et internationaux.
Comme je l’ai rappelé au cours de la dernière réunion du Conseil de Concertation entre l’Etat et le secteur privé qui s’est tenu le vendredi 6 septembre 2013 à la Primature, ce Forum n’est pas destiné uniquement aux investisseurs internationaux.
Ce forum concerne, bien évidemment, les investisseurs nationaux à qui le Gouvernement entend offrir une nouvelle opportunité de nouer des partenariats mutuellement bénéfiques avec les hommes d’affaires du monde entier. Ces partenariats pourront prendre diverses formes, notamment la joint-venture, la sous-traitance, la prise de participations, le co-investissement, etc...
Il s’agit, pour le Gouvernement, de créer les meilleures conditions pour le développement du secteur privé national. L’objectif pour le Gouvernement est d’en faire le principal moteur de la croissance économique de notre pays, le plus grand pourvoyeur d’emplois pour nos jeunes diplômés.
Mesdames et messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs ;
Après les éditions de 1995, 1997 et 1999 qui ont connu des succès remarquables, le prochain forum des affaires, Investir en Côte d’Ivoire « ICI 2014 », va se tenir dans un contexte de stabilité et de normalisation post-crise. L’action Gouvernementale, conduite sous la haute autorité du Président de la République S.E.M Alassane OUATTARA, vise à consolider la paix et la sécurité, faire des fortes avancées dans le processus de réconciliation nationale et accélérer la reconstruction et la relance de l’économie.
S’agissant du premier axe, les actions engagées par le Gouvernement ont permis d’améliorer significativement la sécurité des biens et des personnes. L’indice général d’insécurité est tombé de 3,8 début 2012 à 1,5 à fin août 2013, suivant la même tendance que celui des Nations Unies. Le retour de la Banque Africaine de Développement (BAD) à son siège à Abidjan amorcé depuis juillet 2013, et l’installation du Bureau de l’UNESCO à Abidjan, confirment cette tendance à l’amélioration de la sécurité.
Le Gouvernement est cependant conscient que beaucoup reste à faire et travaille dans ce sens pour améliorer et maintenir durablement les acquis.
C’est à ce titre que son action, à travers le dialogue politique inclusif avec les partis politiques, en particulier ceux de l’opposition, complète celle essentielle de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR) dans la conduite du processus de réconciliation nationale.
En ce qui concerne la reconstruction et la relance économique, je voudrais vous réaffirmer que la Côte d’Ivoire a renoué avec la croissance économique sur un rythme élevé. Ainsi, en 2012, de très bonnes performances macroéconomiques ont été obtenues avec un taux de croissance de 9,8 %. C’est le taux de croissance le plus élevé depuis plus de 10 ans qui lui permet de figurer parmi les pays à forte capacité de création de richesses en Afrique et dans le monde.
Dans le même temps, l’économie ivoirienne se diversifie progressivement et se restructure à travers la présence de plus en plus marquée des secteurs des industries et des services.
Notre foi en l’avenir radieux de la Côte d’Ivoire, commande l’action forte et assidue pour accélérer le processus de transformation structurelle de notre économie par l’industrialisation. Notre pays a aujourd’hui plus que jamais le vent dans les voiles, et aspire et travaille à devenir ce « pays émergent à l’horizon 2020 », si cher au cœur de son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République.
Mesdames et messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs ;
Le Gouvernement a entrepris de profondes réformes structurelles et sectorielles pour améliorer de façon notable la compétitivité de notre économie. Dans la quête d’une compétitivité optimale, la bonne action administrative est celle qui génère dans la célérité, les moindres frais possibles pour les usagers et les partenaires du secteur privé. Il s’agit en conséquence de faire des réformes qui permettent de : réduire les délais et les coûts de tous les actes économiques, de simplifier les procédures, de promouvoir la transparence et l’intégrité.
En un mot, il s’agit de créer le meilleur environnement des affaires pour accompagner le secteur privé et de mettre en place, l’un des climats des investissements privés, les plus attractifs en Afrique.
Ces actions concernent entre autres :
- l’Adoption d’un nouveau code des investissements plus attractif, en vigueur depuis juin 2012 qui prévoit des avantages plus importants pour les investisseurs ;
- la création de l’Agence de Gestion et de Développement des Infrastructures Industrielles (AGDDI) pour la promotion notamment des zones industrielles, dont l’objectif immédiat est la réalisation d’une nouvelle zone industrielle de 900 ha au PK 24 de l’Autoroute du Nord ;
- la création d’une Autorité Nationale de Régulation des Marchés publics, intégrant la société civile et le secteur privé dans son organe de décision pour assurer le renforcement de l’indépendance, de la transparence et de la gouvernance dans le processus de passation des marchés publics ;
- la facilitation des formalités et procédures administratives des opérateurs économiques avec pour objectif, la création d’entreprises en 48 heures, la délivrance de l’agrément à l’investissement en 21 jours et la facilitation de l’accès aux terrains industriels ;
- la création et l’opérationnalisation du Tribunal de Commerce d’Abidjan depuis octobre 2012 pour faciliter le règlement des litiges entre acteurs du secteur privé ;
- la réduction de 72 % du coût de création d’entreprise en Côte d’Ivoire qui est passé de 661 000 F CFA à 187 000 F CFA ;
- La création d’un Guichet Unique du Commerce Extérieur, en vue de rationaliser des procédures d’importation et d’exportation ;
- La réduction du nombre de procédures (de 17 à 10), des délais (de 475 à 90 jours) et des frais de visa pour l’octroi de Permis de Construire ;
- La réduction des frais de localisation du bien immobilier perçus par les géomètres qui sont passés de 300 000 FCFA (457 euros) à 75 000 FCFA (114 Euros) ;
- La signature d’une ordonnance portant réduction du droit de mutation en matière immobilière (le taux des droits d’enregistrement sur les mutations passe de 10% à 7% ; et l’exigence du quitus fiscal du vendeur est abandonnée au profit de la situation fiscale du bien immobilier cédé) ;
- L’adoption d’une loi sur la concurrence pour juguler les pratiques anticoncurrentielles ;
- La mise en place d’un cadre institutionnel et juridique adéquat pour la promotion des Partenariats Public-Privé (PPP) ;
- La révision de codes sectoriels spécifiques, (code de l’électricité, code minier, code pétrolier) ;
- L’adoption du nouveau code des Télécommunications et des technologies de l’Information ;
- La mise en place d’un Comité bipartite secteur privé-secteur public pour le suivi du paiement des crédits de TVA ;
- L’adoption d’une loi sur l’exéquatur des décisions arbitrales ;
- La restructuration du pôle public bancaire pour améliorer notablement le rôle du secteur financier ivoirien dans le développement économique et social de notre pays.
Mesdames et messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs ;
Tous ces efforts ont permis à la Côte d’Ivoire d’enregistrer des résultats tangibles. En effet, Il ressort de l’évaluation des politiques et institutions nationales réalisées par la Banque Mondiale que la Côte d’Ivoire a obtenu, au titre de l’année 2012, 3.1 sur 6 contre 2.9 en 2011 (+ 0,2).
L’objectif recherché par le Gouvernement est d’accroître les investissements globaux de 13,7 % du PIB en 2012, à 18,1 % en 2013 et à 23,5 % du PIB en 2015, en portant la part du secteur privé à 65-70 %. L’investissement favorise la création de richesses et d’emplois.
En complément de la consommation finale et des exportations, l’investissement participe fortement à la croissance économique de la Côte d’Ivoire.
C’est le sens de l’organisation du Forum Investir en Côte d’Ivoire « ICI 2014 » qui se déroulera du 29 au 1er février 2014, sous le thème central « le secteur privé, levier d’une intégration régionale réussie», avec pour sous-thèmes :
- Agri business ;
- Petites et Moyennes entreprises ;
- Infrastructures économiques et PPP;
- Energies renouvelables et développement durables.
Au niveau institutionnel, « ICI 2014 » enregistrera la participation de hautes personnalités dont Madame Christine LAGARDE, Directeur Général du FMI, invité spéciale qui interviendra par vidéo conférence interactive.
De son côté, la Société Financière Internationale (SFI) qui sera représentée à un haut niveau, prendra une part importante avec une journée entière qui lui sera dédiée. La Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement ont confirmé leur participation à un très haut niveau. Il en est de même de la MIGA et la BID.
Je voudrais saluer et remercier toutes ces institutions qui ont manifesté un soutien franc et actif à l’initiative de ce forum.
Au niveau sous-régional, la participation des pays frères sera marquée par la présence de hautes autorités. Ainsi, le Burkina Faso et le Sénégal seront représentés par leurs Chefs de Gouvernement, tandis que le Ghana et le Nigéria seront représentés par leurs Vice-présidents.
Il convient de rappeler, à ce stade, quelques données des éditions précédentes. Ainsi :
• en 1995, 1 500 participants ont été enregistrés pour 400 investisseurs étrangers ;
• en 1997, ce sont 2 246 participants enregistrés pour 524 investisseurs étrangers avec 53 milliards d’intentions d’investissements ;
• en 1999, 2500 participants pour 406 investisseurs internationaux pour 85 milliards de FCFA d’intentions d’investissements.
Nos ambitions pour l’édition 2014 sont nettement plus élevées, à la mesure des grands enjeux de l’émergence. Les besoins d’investissements sont évalués sur la période 2012-2015 à (22 millions de dollars US) soit 11.076 milliards de francs CFA dont 5.324 milliards de francs CFA au titre des projets privés.
Il nous faut nous donner les moyens de réussir ce grand pari !
A cet égard, la présente édition sera précédée d’un Pré Forum à Washington, en marge des Assemblées annuelles des Institutions de Bretton Woods, en octobre prochain, avec l’appui important de la SFI. Un second Pré Forum sur les investissements en Côte d’Ivoire sera organisé à Londres, à l’initiative du Gouvernement du Royaume Uni, (que je remercie en passant), le 30 octobre 2013. A cela, il faut ajouter la participation de la Côte d’Ivoire au Forum AFRICA 2013 au Canada en qualité de pays-vedette du 25 au 27 septembre 2013 avec une journée à elle dédiée.
Avec toutes ces initiatives, il est certain que la participation à « ICI 2014 » sera plus importante, aussi bien en nombre qu’en qualité. C’est notre attente en vue de faire de ce forum moyen déterminant d’impulsion de la dynamique économique en cours, par l’investissement privé national ou extérieur.
Mesdames et messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs ;
Comme vous le savez, le Gouvernement, sous la haute égide de S.E.M Alassane OUATTARA, travaille sur une stratégie de développement cohérente en vue de faire de la Côte d’Ivoire « un pays émergent à l’horizon 2020 ». Il s’agit donc de construire à terme une économie structurellement industrialisée, capable d’accroître la part des produits manufacturés dans le PIB et les exportations. Le revenu par habitant devra s’améliorer rapidement et très significativement. Les populations devront avoir un large accès à des services publics de qualité. L’objectif final est notamment de réduire de moitié le taux de pauvreté en 2015.
Pour y parvenir, l’action du Gouvernement vise à créer les conditions pour favoriser la pleine exploitation des nombreuses opportunités d’affaires. Elles concernent des secteurs prioritaires tels que :
- l’Agriculture, afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et de faire de la Côte d’Ivoire le grenier de la sous-région, surtout dans le secteur du riz où d’importants projets ont été élaborés pour l’augmentation de la production dans le cadre de Partenariats Public-Privé ;
- les mines et l’Energie, dont l’objectif est de faire de la Côte d’Ivoire un grand pays minier, avec une industrie sidérurgique de premier plan, auto suffisant en production électrique, mais également un exportateur net d’énergie électrique dans la sous-région pour satisfaire les besoins exprimés notamment par le Burkina, le Mali, le Ghana, le Togo, le Bénin avec lesquels nous sommes déjà en interconnexion, et ensuite avec le Libéria, la Guinée dans le cadre du WAPP (c’est à déjà dire le West African Power Pool);
- I’Industrie, pour accroître le taux de transformation de nos produits agricoles notamment la noix de cajou, le coton, et de diversifier le tissu industriel par la promotion des industries légères.
- les Infrastructures Economiques, afin de renforcer la compétitivité de l’économie ivoirienne et de faire de la Côte d’Ivoire un Hub de services logistiques à travers des projets structurants, dans le secteur des routes, des ports, des aéroports, du chemin de fer, des télécommunications, des technologies de l’Information et de Communication.
- l’Habitat et l’urbanisme, pour résorber progressivement le déficit de logements évalué à plus de 500 000 unités, avec des besoins nouveaux de plus de 50 000 logements par an. Une première tranche de 60.000 logements a été lancée.
- la Santé, avec l’objectif de développer une industrie pharmaceutique de médicament générique pour satisfaire les besoins nationaux mais également le marché sous régional. Il s’agit surtout d’ériger la Côte d’Ivoire en un « Hub » sous régional de services hospitaliers.
- Le tourisme, en valorisant les atouts naturels favorables notamment au développement de l’écotourisme en plus du tourisme d’affaires, du tourisme balnéaire et religieux, pour passer le nombre de touristes de 300.000 en 2013 à 500.000 en 2015.
Les besoins d’investissement s’intègrent dans une vision régionale, partagée par la majorité des Chefs d’Etat de la CEDEAO. L’objectif est de bâtir un espace économique viable et solidaire. Les entreprises pourront opérer dans un marché sous régional de 100 millions d’habitants au titre de l’UEMOA et de plus de 300 millions d’habitants au niveau de la CEDEAO.
De grands projets structurants traduisent cette vision, dans le but de faciliter les échanges commerciaux et les mouvements de populations. Il s’agit notamment de :
- la construction sous l’égide et l’impulsion des Présidents Jonathan Good Luck et Alassane OUATTARA d’une autoroute reliant Abidjan à Lagos en accord étroit avec les Chefs d’Etat du Ghana, du Togo et du Bénin ;
- la construction de l’autoroute Yamoussoukro –Ouaga – Niamey, dont les études sont en cours de réalisation ;
- la modernisation et l’extension de la voie ferrée Abidjan-Bobo-Ouagadougou au Burkina, puis Niamey, au Niger, parachevant ainsi l’ambition originelle de la Régie Abidjan Niger (RAN);
- l’extension et la modernisation du Port d’Abidjan avec notamment le nouveau terminal à conteneur et la création d’un terminal RORO et l’approfondissement du Canal de Vridi, pour répondre aux besoins nationaux d’une économie en pleine expansion et à ceux des pays de l’Hinterland, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ;
- la construction du chemin de fer de l’Ouest (Man-San Pedro) pour évacuer le minerai de fer des monts Klahoyo et Gao, par le nouveau port minéralier de San Pedro avec une connexion ultérieure avec la Guinée ;
- la promotion de grands groupes économiques à actionnariat sous régional dans divers secteurs en vue de mettre en synergie nos avantages comparatifs pour créer plus de richesses et d’emplois.
Mesdames et messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs ;
Le lancement du Forum Investir en Côte d’Ivoire « ICI 2014 » à quatre mois de l’événement m’offre l’occasion de m’adresser à toutes les parties prenantes, membres du Gouvernement, acteurs du secteur privé, membres de la société civile et Commissariat Général.
Je les engage à œuvrer dans la synergie d’action en capitalisant les efforts quotidiens pour répondre avec satisfaction aux attentes d’un monde des affaires exigeant. Le succès que nous attendons au bout de cet effort s’appréciera notamment à l’aune de l’afflux des capitaux étrangers.
Le forum Investir en Côte d’Ivoire 2014 devra permettre à notre pays de s’inscrire sur la liste vertueuse des pays performants, offrant les conditions du progrès et du bien-être de ses filles et de ses fils.
C’est sur cette attente forte et assuré de l’engagement déterminé de chacun, que je déclare lancé, le Forum Investir en Côte d’Ivoire 2014 ou ICI2014.
Je vous remercie pour votre aimable attention.
- Mesdames et Messieurs les Ministres,
- Monsieur le Président de la Confédération Générale des Entreprises de côte d’Ivoire ;
- Monsieur le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire ;
- Messieurs les Présidents des Chambres Consulaires étrangères en Côte d’Ivoire ;
- Madame et Messieurs les Présidents des autres Organisations patronales ;
- Mesdames et Messieurs les Représentants du Secteur Privé ;
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux ;
- Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux et Chefs de Services ;
- Mesdames et Messieurs,
Je voudrais avant tout propos vous remercier très vivement pour votre présence distinguée à la cérémonie de ce matin qui marque le lancement officiel du « Forum Investir en Côte d’Ivoire : ICI 2014 » prévu du 29 janvier au 1er février 2014.
Je voudrais spécialement me réjouir de la présence du secteur privé national ce matin, preuve de son intérêt pour cette grande bourse des investissements qui réunira près de 3.000 investisseurs nationaux et internationaux.
Comme je l’ai rappelé au cours de la dernière réunion du Conseil de Concertation entre l’Etat et le secteur privé qui s’est tenu le vendredi 6 septembre 2013 à la Primature, ce Forum n’est pas destiné uniquement aux investisseurs internationaux.
Ce forum concerne, bien évidemment, les investisseurs nationaux à qui le Gouvernement entend offrir une nouvelle opportunité de nouer des partenariats mutuellement bénéfiques avec les hommes d’affaires du monde entier. Ces partenariats pourront prendre diverses formes, notamment la joint-venture, la sous-traitance, la prise de participations, le co-investissement, etc...
Il s’agit, pour le Gouvernement, de créer les meilleures conditions pour le développement du secteur privé national. L’objectif pour le Gouvernement est d’en faire le principal moteur de la croissance économique de notre pays, le plus grand pourvoyeur d’emplois pour nos jeunes diplômés.
Mesdames et messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs ;
Après les éditions de 1995, 1997 et 1999 qui ont connu des succès remarquables, le prochain forum des affaires, Investir en Côte d’Ivoire « ICI 2014 », va se tenir dans un contexte de stabilité et de normalisation post-crise. L’action Gouvernementale, conduite sous la haute autorité du Président de la République S.E.M Alassane OUATTARA, vise à consolider la paix et la sécurité, faire des fortes avancées dans le processus de réconciliation nationale et accélérer la reconstruction et la relance de l’économie.
S’agissant du premier axe, les actions engagées par le Gouvernement ont permis d’améliorer significativement la sécurité des biens et des personnes. L’indice général d’insécurité est tombé de 3,8 début 2012 à 1,5 à fin août 2013, suivant la même tendance que celui des Nations Unies. Le retour de la Banque Africaine de Développement (BAD) à son siège à Abidjan amorcé depuis juillet 2013, et l’installation du Bureau de l’UNESCO à Abidjan, confirment cette tendance à l’amélioration de la sécurité.
Le Gouvernement est cependant conscient que beaucoup reste à faire et travaille dans ce sens pour améliorer et maintenir durablement les acquis.
C’est à ce titre que son action, à travers le dialogue politique inclusif avec les partis politiques, en particulier ceux de l’opposition, complète celle essentielle de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR) dans la conduite du processus de réconciliation nationale.
En ce qui concerne la reconstruction et la relance économique, je voudrais vous réaffirmer que la Côte d’Ivoire a renoué avec la croissance économique sur un rythme élevé. Ainsi, en 2012, de très bonnes performances macroéconomiques ont été obtenues avec un taux de croissance de 9,8 %. C’est le taux de croissance le plus élevé depuis plus de 10 ans qui lui permet de figurer parmi les pays à forte capacité de création de richesses en Afrique et dans le monde.
Dans le même temps, l’économie ivoirienne se diversifie progressivement et se restructure à travers la présence de plus en plus marquée des secteurs des industries et des services.
Notre foi en l’avenir radieux de la Côte d’Ivoire, commande l’action forte et assidue pour accélérer le processus de transformation structurelle de notre économie par l’industrialisation. Notre pays a aujourd’hui plus que jamais le vent dans les voiles, et aspire et travaille à devenir ce « pays émergent à l’horizon 2020 », si cher au cœur de son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République.
Mesdames et messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs ;
Le Gouvernement a entrepris de profondes réformes structurelles et sectorielles pour améliorer de façon notable la compétitivité de notre économie. Dans la quête d’une compétitivité optimale, la bonne action administrative est celle qui génère dans la célérité, les moindres frais possibles pour les usagers et les partenaires du secteur privé. Il s’agit en conséquence de faire des réformes qui permettent de : réduire les délais et les coûts de tous les actes économiques, de simplifier les procédures, de promouvoir la transparence et l’intégrité.
En un mot, il s’agit de créer le meilleur environnement des affaires pour accompagner le secteur privé et de mettre en place, l’un des climats des investissements privés, les plus attractifs en Afrique.
Ces actions concernent entre autres :
- l’Adoption d’un nouveau code des investissements plus attractif, en vigueur depuis juin 2012 qui prévoit des avantages plus importants pour les investisseurs ;
- la création de l’Agence de Gestion et de Développement des Infrastructures Industrielles (AGDDI) pour la promotion notamment des zones industrielles, dont l’objectif immédiat est la réalisation d’une nouvelle zone industrielle de 900 ha au PK 24 de l’Autoroute du Nord ;
- la création d’une Autorité Nationale de Régulation des Marchés publics, intégrant la société civile et le secteur privé dans son organe de décision pour assurer le renforcement de l’indépendance, de la transparence et de la gouvernance dans le processus de passation des marchés publics ;
- la facilitation des formalités et procédures administratives des opérateurs économiques avec pour objectif, la création d’entreprises en 48 heures, la délivrance de l’agrément à l’investissement en 21 jours et la facilitation de l’accès aux terrains industriels ;
- la création et l’opérationnalisation du Tribunal de Commerce d’Abidjan depuis octobre 2012 pour faciliter le règlement des litiges entre acteurs du secteur privé ;
- la réduction de 72 % du coût de création d’entreprise en Côte d’Ivoire qui est passé de 661 000 F CFA à 187 000 F CFA ;
- La création d’un Guichet Unique du Commerce Extérieur, en vue de rationaliser des procédures d’importation et d’exportation ;
- La réduction du nombre de procédures (de 17 à 10), des délais (de 475 à 90 jours) et des frais de visa pour l’octroi de Permis de Construire ;
- La réduction des frais de localisation du bien immobilier perçus par les géomètres qui sont passés de 300 000 FCFA (457 euros) à 75 000 FCFA (114 Euros) ;
- La signature d’une ordonnance portant réduction du droit de mutation en matière immobilière (le taux des droits d’enregistrement sur les mutations passe de 10% à 7% ; et l’exigence du quitus fiscal du vendeur est abandonnée au profit de la situation fiscale du bien immobilier cédé) ;
- L’adoption d’une loi sur la concurrence pour juguler les pratiques anticoncurrentielles ;
- La mise en place d’un cadre institutionnel et juridique adéquat pour la promotion des Partenariats Public-Privé (PPP) ;
- La révision de codes sectoriels spécifiques, (code de l’électricité, code minier, code pétrolier) ;
- L’adoption du nouveau code des Télécommunications et des technologies de l’Information ;
- La mise en place d’un Comité bipartite secteur privé-secteur public pour le suivi du paiement des crédits de TVA ;
- L’adoption d’une loi sur l’exéquatur des décisions arbitrales ;
- La restructuration du pôle public bancaire pour améliorer notablement le rôle du secteur financier ivoirien dans le développement économique et social de notre pays.
Mesdames et messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs ;
Tous ces efforts ont permis à la Côte d’Ivoire d’enregistrer des résultats tangibles. En effet, Il ressort de l’évaluation des politiques et institutions nationales réalisées par la Banque Mondiale que la Côte d’Ivoire a obtenu, au titre de l’année 2012, 3.1 sur 6 contre 2.9 en 2011 (+ 0,2).
L’objectif recherché par le Gouvernement est d’accroître les investissements globaux de 13,7 % du PIB en 2012, à 18,1 % en 2013 et à 23,5 % du PIB en 2015, en portant la part du secteur privé à 65-70 %. L’investissement favorise la création de richesses et d’emplois.
En complément de la consommation finale et des exportations, l’investissement participe fortement à la croissance économique de la Côte d’Ivoire.
C’est le sens de l’organisation du Forum Investir en Côte d’Ivoire « ICI 2014 » qui se déroulera du 29 au 1er février 2014, sous le thème central « le secteur privé, levier d’une intégration régionale réussie», avec pour sous-thèmes :
- Agri business ;
- Petites et Moyennes entreprises ;
- Infrastructures économiques et PPP;
- Energies renouvelables et développement durables.
Au niveau institutionnel, « ICI 2014 » enregistrera la participation de hautes personnalités dont Madame Christine LAGARDE, Directeur Général du FMI, invité spéciale qui interviendra par vidéo conférence interactive.
De son côté, la Société Financière Internationale (SFI) qui sera représentée à un haut niveau, prendra une part importante avec une journée entière qui lui sera dédiée. La Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement ont confirmé leur participation à un très haut niveau. Il en est de même de la MIGA et la BID.
Je voudrais saluer et remercier toutes ces institutions qui ont manifesté un soutien franc et actif à l’initiative de ce forum.
Au niveau sous-régional, la participation des pays frères sera marquée par la présence de hautes autorités. Ainsi, le Burkina Faso et le Sénégal seront représentés par leurs Chefs de Gouvernement, tandis que le Ghana et le Nigéria seront représentés par leurs Vice-présidents.
Il convient de rappeler, à ce stade, quelques données des éditions précédentes. Ainsi :
• en 1995, 1 500 participants ont été enregistrés pour 400 investisseurs étrangers ;
• en 1997, ce sont 2 246 participants enregistrés pour 524 investisseurs étrangers avec 53 milliards d’intentions d’investissements ;
• en 1999, 2500 participants pour 406 investisseurs internationaux pour 85 milliards de FCFA d’intentions d’investissements.
Nos ambitions pour l’édition 2014 sont nettement plus élevées, à la mesure des grands enjeux de l’émergence. Les besoins d’investissements sont évalués sur la période 2012-2015 à (22 millions de dollars US) soit 11.076 milliards de francs CFA dont 5.324 milliards de francs CFA au titre des projets privés.
Il nous faut nous donner les moyens de réussir ce grand pari !
A cet égard, la présente édition sera précédée d’un Pré Forum à Washington, en marge des Assemblées annuelles des Institutions de Bretton Woods, en octobre prochain, avec l’appui important de la SFI. Un second Pré Forum sur les investissements en Côte d’Ivoire sera organisé à Londres, à l’initiative du Gouvernement du Royaume Uni, (que je remercie en passant), le 30 octobre 2013. A cela, il faut ajouter la participation de la Côte d’Ivoire au Forum AFRICA 2013 au Canada en qualité de pays-vedette du 25 au 27 septembre 2013 avec une journée à elle dédiée.
Avec toutes ces initiatives, il est certain que la participation à « ICI 2014 » sera plus importante, aussi bien en nombre qu’en qualité. C’est notre attente en vue de faire de ce forum moyen déterminant d’impulsion de la dynamique économique en cours, par l’investissement privé national ou extérieur.
Mesdames et messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs ;
Comme vous le savez, le Gouvernement, sous la haute égide de S.E.M Alassane OUATTARA, travaille sur une stratégie de développement cohérente en vue de faire de la Côte d’Ivoire « un pays émergent à l’horizon 2020 ». Il s’agit donc de construire à terme une économie structurellement industrialisée, capable d’accroître la part des produits manufacturés dans le PIB et les exportations. Le revenu par habitant devra s’améliorer rapidement et très significativement. Les populations devront avoir un large accès à des services publics de qualité. L’objectif final est notamment de réduire de moitié le taux de pauvreté en 2015.
Pour y parvenir, l’action du Gouvernement vise à créer les conditions pour favoriser la pleine exploitation des nombreuses opportunités d’affaires. Elles concernent des secteurs prioritaires tels que :
- l’Agriculture, afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et de faire de la Côte d’Ivoire le grenier de la sous-région, surtout dans le secteur du riz où d’importants projets ont été élaborés pour l’augmentation de la production dans le cadre de Partenariats Public-Privé ;
- les mines et l’Energie, dont l’objectif est de faire de la Côte d’Ivoire un grand pays minier, avec une industrie sidérurgique de premier plan, auto suffisant en production électrique, mais également un exportateur net d’énergie électrique dans la sous-région pour satisfaire les besoins exprimés notamment par le Burkina, le Mali, le Ghana, le Togo, le Bénin avec lesquels nous sommes déjà en interconnexion, et ensuite avec le Libéria, la Guinée dans le cadre du WAPP (c’est à déjà dire le West African Power Pool);
- I’Industrie, pour accroître le taux de transformation de nos produits agricoles notamment la noix de cajou, le coton, et de diversifier le tissu industriel par la promotion des industries légères.
- les Infrastructures Economiques, afin de renforcer la compétitivité de l’économie ivoirienne et de faire de la Côte d’Ivoire un Hub de services logistiques à travers des projets structurants, dans le secteur des routes, des ports, des aéroports, du chemin de fer, des télécommunications, des technologies de l’Information et de Communication.
- l’Habitat et l’urbanisme, pour résorber progressivement le déficit de logements évalué à plus de 500 000 unités, avec des besoins nouveaux de plus de 50 000 logements par an. Une première tranche de 60.000 logements a été lancée.
- la Santé, avec l’objectif de développer une industrie pharmaceutique de médicament générique pour satisfaire les besoins nationaux mais également le marché sous régional. Il s’agit surtout d’ériger la Côte d’Ivoire en un « Hub » sous régional de services hospitaliers.
- Le tourisme, en valorisant les atouts naturels favorables notamment au développement de l’écotourisme en plus du tourisme d’affaires, du tourisme balnéaire et religieux, pour passer le nombre de touristes de 300.000 en 2013 à 500.000 en 2015.
Les besoins d’investissement s’intègrent dans une vision régionale, partagée par la majorité des Chefs d’Etat de la CEDEAO. L’objectif est de bâtir un espace économique viable et solidaire. Les entreprises pourront opérer dans un marché sous régional de 100 millions d’habitants au titre de l’UEMOA et de plus de 300 millions d’habitants au niveau de la CEDEAO.
De grands projets structurants traduisent cette vision, dans le but de faciliter les échanges commerciaux et les mouvements de populations. Il s’agit notamment de :
- la construction sous l’égide et l’impulsion des Présidents Jonathan Good Luck et Alassane OUATTARA d’une autoroute reliant Abidjan à Lagos en accord étroit avec les Chefs d’Etat du Ghana, du Togo et du Bénin ;
- la construction de l’autoroute Yamoussoukro –Ouaga – Niamey, dont les études sont en cours de réalisation ;
- la modernisation et l’extension de la voie ferrée Abidjan-Bobo-Ouagadougou au Burkina, puis Niamey, au Niger, parachevant ainsi l’ambition originelle de la Régie Abidjan Niger (RAN);
- l’extension et la modernisation du Port d’Abidjan avec notamment le nouveau terminal à conteneur et la création d’un terminal RORO et l’approfondissement du Canal de Vridi, pour répondre aux besoins nationaux d’une économie en pleine expansion et à ceux des pays de l’Hinterland, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ;
- la construction du chemin de fer de l’Ouest (Man-San Pedro) pour évacuer le minerai de fer des monts Klahoyo et Gao, par le nouveau port minéralier de San Pedro avec une connexion ultérieure avec la Guinée ;
- la promotion de grands groupes économiques à actionnariat sous régional dans divers secteurs en vue de mettre en synergie nos avantages comparatifs pour créer plus de richesses et d’emplois.
Mesdames et messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs ;
Le lancement du Forum Investir en Côte d’Ivoire « ICI 2014 » à quatre mois de l’événement m’offre l’occasion de m’adresser à toutes les parties prenantes, membres du Gouvernement, acteurs du secteur privé, membres de la société civile et Commissariat Général.
Je les engage à œuvrer dans la synergie d’action en capitalisant les efforts quotidiens pour répondre avec satisfaction aux attentes d’un monde des affaires exigeant. Le succès que nous attendons au bout de cet effort s’appréciera notamment à l’aune de l’afflux des capitaux étrangers.
Le forum Investir en Côte d’Ivoire 2014 devra permettre à notre pays de s’inscrire sur la liste vertueuse des pays performants, offrant les conditions du progrès et du bien-être de ses filles et de ses fils.
C’est sur cette attente forte et assuré de l’engagement déterminé de chacun, que je déclare lancé, le Forum Investir en Côte d’Ivoire 2014 ou ICI2014.
Je vous remercie pour votre aimable attention.