• Les confidences de Koné Katinan
Justin Katinan Koné a fait de graves révélations sur ce qu'on pourrait appeler l'allégeance de l'ex-président de l'Assemblée nationale à Alassane Ouattara, juste après la chute de Laurent Gbagbo. Le porte-parole de l'ancien président ivoirien a estimé que Mamadou Koulibaly, qui était le jeudi 12 septembre 2013 sur la chaîne de télévision camerounaise STV2, lui a prêté des propos « graves et tendancieux » qui pourraient jeter « un discrédit » sur sa mission de porte-parole. Mais dans sa volonté de rétablir les choses, Katinan Koné n'hésite pas à rendre publique une conversation qu'il avait eue avec Mamadou Koulibaly. Celui-ci s'était rendu à Abidjan après la chute de l'ancien président pour faire allégeance à Alassane Ouattara. Aujourd'hui on en sait un peu plus sur les motivations du président-fondateur de LIDER, qui contre toute attente, était rentré du Ghana où il réside au plus fort de la crise postélectorale pour se mettre à la disposition du nouveau pouvoir. En effet, selon Katinan Koné, c'est le 13 avril 2011 qu'il a passé la frontière ghanéenne pour fuir les violences. Son premier réflexe, à l'en croire était de rencontrer M. Koulibaly, qui était « constitutionnellement investi pour tirer profit de la vacance forcée du pouvoir générée par le coup de force opéré contre le président de la République ». « Pour moi, il constitue le seul acteur sur lequel nous pouvions légitimement bâtir une action légale pour revendiquer le retour de l’ordre constitutionnel en Côte d’Ivoire, provisoirement avec lui, afin de préparer le retour immédiat du président de la République illégalement enlevé », a révélé le porte-parole de M. Gbagbo. Joint au téléphone après plusieurs jours de tentatives vaines, révèle Katinan Koné, Mamadou Koulibaly aurait fini par répondre. Mais la réponse à la question de savoir ce qu'il y avait à faire pour retrouver « l'ordre constitutionnel » dans le pays, la réponse du président de LIDER, selon l'ancien ministre du Budget dans le dernier gouvernement de Laurent Gbagbo, est sans équivoque : « Il n’y a rien à faire, Gbagbo est fini, le Fpi est mort, il n’y a plus de Fpi, Ouattara nous a laminés. Les Ivoiriens n’ont pas dit que jamais un Burkinabé ne les gouvernerait, et bien Ouattara va les gouverner. Il est plus fort que nous. Il ne nous reste plus qu’à aller lui faire allégeance. C’est la seule chose qui nous reste. Sinon il va nous écraser définitivement ». Stupéfait par ces propos, Katinan Koné dit avoir tenté de ramener le Pr Koulibaly à la raison, en lui faisant comprendre qu'il était le chef du Parlement et le seul vice-président du FPI en liberté à cette période, capable de réorganiser le parti à la rose. Une autre réponse de Mamadou Koulibaly l'aurait désarçonné. « La seule chose qui nous reste, c’est d’aider Ouattara à entrer dans la légalité, afin que nous-mêmes, nous puissions exercer librement notre rôle d’opposition », aurait soutenu le président de LIDER, lequel aurait ajouté : « d'ailleurs, nous ne sommes pas en situation d’exiger quoi que ce soit. Nous sommes laminés. Parler maintenant de la libération de Gbagbo est une question qui fâche, il faut laisser ces questions au temps. Je vais aux USA dès le lundi prochain (lundi 18 avril), à mon retour, on se verra ». Aujourd'hui, Justin Katinan Koné affirme que Mamadou Koulibaly mérite le sort qui est le sien, même s'il reconnaît qu'il aurait eu une bien meilleure situation au sein du FPI s'il l'avait écouté.
Hervé KPODION
Justin Katinan Koné a fait de graves révélations sur ce qu'on pourrait appeler l'allégeance de l'ex-président de l'Assemblée nationale à Alassane Ouattara, juste après la chute de Laurent Gbagbo. Le porte-parole de l'ancien président ivoirien a estimé que Mamadou Koulibaly, qui était le jeudi 12 septembre 2013 sur la chaîne de télévision camerounaise STV2, lui a prêté des propos « graves et tendancieux » qui pourraient jeter « un discrédit » sur sa mission de porte-parole. Mais dans sa volonté de rétablir les choses, Katinan Koné n'hésite pas à rendre publique une conversation qu'il avait eue avec Mamadou Koulibaly. Celui-ci s'était rendu à Abidjan après la chute de l'ancien président pour faire allégeance à Alassane Ouattara. Aujourd'hui on en sait un peu plus sur les motivations du président-fondateur de LIDER, qui contre toute attente, était rentré du Ghana où il réside au plus fort de la crise postélectorale pour se mettre à la disposition du nouveau pouvoir. En effet, selon Katinan Koné, c'est le 13 avril 2011 qu'il a passé la frontière ghanéenne pour fuir les violences. Son premier réflexe, à l'en croire était de rencontrer M. Koulibaly, qui était « constitutionnellement investi pour tirer profit de la vacance forcée du pouvoir générée par le coup de force opéré contre le président de la République ». « Pour moi, il constitue le seul acteur sur lequel nous pouvions légitimement bâtir une action légale pour revendiquer le retour de l’ordre constitutionnel en Côte d’Ivoire, provisoirement avec lui, afin de préparer le retour immédiat du président de la République illégalement enlevé », a révélé le porte-parole de M. Gbagbo. Joint au téléphone après plusieurs jours de tentatives vaines, révèle Katinan Koné, Mamadou Koulibaly aurait fini par répondre. Mais la réponse à la question de savoir ce qu'il y avait à faire pour retrouver « l'ordre constitutionnel » dans le pays, la réponse du président de LIDER, selon l'ancien ministre du Budget dans le dernier gouvernement de Laurent Gbagbo, est sans équivoque : « Il n’y a rien à faire, Gbagbo est fini, le Fpi est mort, il n’y a plus de Fpi, Ouattara nous a laminés. Les Ivoiriens n’ont pas dit que jamais un Burkinabé ne les gouvernerait, et bien Ouattara va les gouverner. Il est plus fort que nous. Il ne nous reste plus qu’à aller lui faire allégeance. C’est la seule chose qui nous reste. Sinon il va nous écraser définitivement ». Stupéfait par ces propos, Katinan Koné dit avoir tenté de ramener le Pr Koulibaly à la raison, en lui faisant comprendre qu'il était le chef du Parlement et le seul vice-président du FPI en liberté à cette période, capable de réorganiser le parti à la rose. Une autre réponse de Mamadou Koulibaly l'aurait désarçonné. « La seule chose qui nous reste, c’est d’aider Ouattara à entrer dans la légalité, afin que nous-mêmes, nous puissions exercer librement notre rôle d’opposition », aurait soutenu le président de LIDER, lequel aurait ajouté : « d'ailleurs, nous ne sommes pas en situation d’exiger quoi que ce soit. Nous sommes laminés. Parler maintenant de la libération de Gbagbo est une question qui fâche, il faut laisser ces questions au temps. Je vais aux USA dès le lundi prochain (lundi 18 avril), à mon retour, on se verra ». Aujourd'hui, Justin Katinan Koné affirme que Mamadou Koulibaly mérite le sort qui est le sien, même s'il reconnaît qu'il aurait eu une bien meilleure situation au sein du FPI s'il l'avait écouté.
Hervé KPODION