La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) a lancé, hier, à son siège d’Abidjan, son passage de la cotation au fixing à la cotation en continu sur le marché boursier de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA). La cotation en continu permet de connaître, en temps réel, l’offre et la demande disponibles en fonction des anticipations des investisseurs et aboutit à la détermination de plusieurs cours de valeur pendant la journée. Elle permet à la BRVM de se rapprocher davantage des standards internationaux, et entraîne des changements techniques, opérationnels et règlementaires importants. La ministre auprès du Premier ministre, chargée de l’Economie et des Finances, Kaba Nialé, en sa qualité de présidente de la cérémonie, s’est réjouie de la tenue de l’évènement. Cependant, elle estime que « le défi majeur concerne la mise en œuvre de politiques pour une croissance inclusive, ce qui nécessite d’importantes réformes qui impliquent tous les acteurs de l’économie et particulièrement les marchés financiers ». Ce, en vue d’accroître la notoriété et la performance de la BRVM, pour financer les infrastructures, l’éducation et les programmes de santé. Avant elle, le Directeur général de la BRVM, Edoh Kossi Amenouvé a souligné les succès engrangés par l’institution, en 15 ans. « Contre vents et marées et malgré les crises successives, notre Bourse a fait son petit bonhomme de chemin pour se hisser aujourd’hui à la 6ème place des Bourses africaines en termes de capitalisation domestique du marché des actions», a-t-il relevé. Tout en précisant qu’avec 37 sociétés cotées et une capitalisation boursière du marché des actions de 4.973 milliards FCFA au 15 septembre 2013, la BRVM a, en 15 ans, enregistré une croissance de 388% de sa taille. A en croire le directeur général, la cotation en continu se caractérise par une confrontation simultanée des ordres de bourse et a pour but de favoriser un plus grand nombre de transactions, contrairement au fixing qui établit un seul prix par jour pour une valeur. Le marché des obligations est passé d’une capitalisation de 83 à 957 milliards FCFA à ce jour, soit une progression de 1053%. Depuis la création (en 1998), de la BRVM, la Côte d’Ivoire a eu régulièrement recours au marché financier de l’UEMOA, pour un montant de plus de 1.058 milliards FCFA dont 165 milliards pour la seule année 2012.
Seydou Badian
(stg)
Seydou Badian
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