Les 21, 22 et 23 septembre derniers, la Conférence des directeurs de publication (CNDPCI), au cours de son 1er congrès électif, a porté Youssouf Touré à sa tête. Dans cette interview, le nouveau président des garants éditoriaux des journaux ivoiriens appelle à la cohésion et explique comment il entend sortir la Cndpci de sa léthargie aux fins de son implication dans la vie de la nation.
Le Patriote: Quelles sont les actions prioritaires à mener pour repositionner la CNDPCI ?
Youssouf Touré: Une organisation, dont les animateurs sont unis, sera forcément une organisation très forte. Pour nous, il faut sortir des sentiers battus. C’est à juste raison que ma devise est : « Renaissance, dynamisme et innovation». La Cndpci est à un nouveau tournant que j’appelle « le nouveau départ». Un nouveau départ qui s’appuie, bien entendu, sur les acquis du passé pour bien préparer le présent et améliorer l’avenir.
LP : Il y a eu beaucoup de frictions pendant le congrès qui a vu votre élection. Qu’entendez- vous faire pour plus de cohésion au sein de votre structure ?
TY : Ma conception a toujours été que la Cndpci sorte encore plus forte de cette assise qui consacrera l’élection d’un président en qui tous se reconnaissent, en dépit de notre diversité éditoriale qui doit être une richesse pour le paysage médiatique ivoirien. Au-delà, je voudrais préciser qu’il n’y a pas d’animosité entre nous au sein de la Cndpci, encore moins entre Charles Tra Bi qui reste mon frère et moi. Seulement, il faut savoir que c’est le comité d’organisation du congrès qui n’a pas su jouer une bonne partition. Mais, malgré cela, j’ai accepté la candidature de mon concurrent. Lors du "Référendum" organisé pour trancher, si oui ou non Tra Bi peut être candidat, moi- même j’ai voté oui ! En le faisant, je voulais que nous, garants des lignes éditoriales de nos journaux, donnions un exemple de démocratie. Naturellement en posant cet acte, je savais que je gagnerais dans les urnes parce que mon équipe et moi avons un projet cohérent et un idéal pour notre structure. Aussi avons-nous fait une campagne de proximité civilisée. A tous les DP, nous disons que l’élection est terminée, le président élu est désormais l’incarnation de tous et pour tous les membres de la Cndpci. Tra Bi et moi avons donné un symbole fort. Tout juste après les résultats, il a reconnu ma victoire, nous avons fait des accolades et je souhaite que cela inspire tout le monde pour que nous regardions dans la même direction désormais. Nous allons trouver l’énergie nécessaire pour entreprendre une tournée dans toutes les rédactions pour appeler encore à la cohésion et à l’union.
LP : Aujourd’hui, la presse ivoirienne est engagée dans une phase de d’assainissement et de professionnalisation. Quelle sera votre partition dans l’application de la convention collective?
TY : Nous, Directeurs de publication, avons, évidemment, intérêt à ce que la presse ivoirienne soit professionnelle et crédible. Nous sommes partie prenante pour accompagner ce processus. Cette professionnalisation suppose que nos journalistes et autres agents travaillent et vivent dans d’excellentes conditions, il en va de même pour les Directeurs de publication. Comme on le voit, la viabilité de nos entreprises nous touche au premier chef, donc il est de notre devoir de contribuer à ce processus. Nous allons entreprendre des démarches pour jouer notre partition au sein du CNP (Conseil National de la Presse). Egalement, nous comptons sur la ministre de la Communication, Mme Affoussiata Bamba-Lamine pour son implication et la mise en oeuvre et l’application diligente de ces résolutions. Nous n’oublions pas, non plus, son prédécesseur Diakité Coty qui a fait un travail formidable pour que ces états généraux se tiennent. La Cdpci, qui présentera, très bientôt, son bureau exécutif au ministre de la Communication, rassure déjà la tutelle sur son implication dans l’exécution et l’application des résolutions des états généraux de la presse. Déjà, au cours de ces assises, nous avons fait des propositions sur la loi de 2004 portant régime juridique de la presse pour la prise en compte des aspirations légitimes et fondées des DP. La loi, comme toute oeuvre humaine, est perfectible.
LP : Quelle sera en fin de compte votre touche personnelle ?
TY : Bientôt, nous serons en Assemblée générale pour le toilettage des textes qui régissent la CNDPCI pour les adapter au contexte actuel de la presse et même avec des projections dans l’avenir ! Sur le plan structurel, nous allons équiper le siège déjà acquis par l’organisation. Du point de vue de son fonctionnement, son animation, toutes les initiatives possibles seront prises pour qu’il soit un point de convergence et de retrouvailles de tous nos membres et des partenaires. L’autre combat, c’est de travailler à la visibilité de notre structure que nous voulons rendre incontournable, tant en Côte d’Ivoire qu’en Afrique. Naturellement, cela passe par la redynamisation de la Cndpci. A ce sujet, nous allons créer un événement baptisé "la Nuit de l’excellence" où nous allons faire l’apologie et la promotion du mérite. Les contours et le contenu seront déterminés incessamment.
Au-delà de tout cela, nous mettrons un point d’honneur à la formation. Le renforcement de capacités des Directeurs de publication, dans plusieurs domaines de compétences, pour leur montée en puissance dans l’exercice de leurs fonctions. Evidemment, outre notre rôle de garants éditoriaux, la Cndpci s’impliquera davantage dans tout ce qui concerne la vie de la nation. La réconciliation nationale, la promotion de la paix etc.
Réalisée par Jean-Antoine Doudou
Le Patriote: Quelles sont les actions prioritaires à mener pour repositionner la CNDPCI ?
Youssouf Touré: Une organisation, dont les animateurs sont unis, sera forcément une organisation très forte. Pour nous, il faut sortir des sentiers battus. C’est à juste raison que ma devise est : « Renaissance, dynamisme et innovation». La Cndpci est à un nouveau tournant que j’appelle « le nouveau départ». Un nouveau départ qui s’appuie, bien entendu, sur les acquis du passé pour bien préparer le présent et améliorer l’avenir.
LP : Il y a eu beaucoup de frictions pendant le congrès qui a vu votre élection. Qu’entendez- vous faire pour plus de cohésion au sein de votre structure ?
TY : Ma conception a toujours été que la Cndpci sorte encore plus forte de cette assise qui consacrera l’élection d’un président en qui tous se reconnaissent, en dépit de notre diversité éditoriale qui doit être une richesse pour le paysage médiatique ivoirien. Au-delà, je voudrais préciser qu’il n’y a pas d’animosité entre nous au sein de la Cndpci, encore moins entre Charles Tra Bi qui reste mon frère et moi. Seulement, il faut savoir que c’est le comité d’organisation du congrès qui n’a pas su jouer une bonne partition. Mais, malgré cela, j’ai accepté la candidature de mon concurrent. Lors du "Référendum" organisé pour trancher, si oui ou non Tra Bi peut être candidat, moi- même j’ai voté oui ! En le faisant, je voulais que nous, garants des lignes éditoriales de nos journaux, donnions un exemple de démocratie. Naturellement en posant cet acte, je savais que je gagnerais dans les urnes parce que mon équipe et moi avons un projet cohérent et un idéal pour notre structure. Aussi avons-nous fait une campagne de proximité civilisée. A tous les DP, nous disons que l’élection est terminée, le président élu est désormais l’incarnation de tous et pour tous les membres de la Cndpci. Tra Bi et moi avons donné un symbole fort. Tout juste après les résultats, il a reconnu ma victoire, nous avons fait des accolades et je souhaite que cela inspire tout le monde pour que nous regardions dans la même direction désormais. Nous allons trouver l’énergie nécessaire pour entreprendre une tournée dans toutes les rédactions pour appeler encore à la cohésion et à l’union.
LP : Aujourd’hui, la presse ivoirienne est engagée dans une phase de d’assainissement et de professionnalisation. Quelle sera votre partition dans l’application de la convention collective?
TY : Nous, Directeurs de publication, avons, évidemment, intérêt à ce que la presse ivoirienne soit professionnelle et crédible. Nous sommes partie prenante pour accompagner ce processus. Cette professionnalisation suppose que nos journalistes et autres agents travaillent et vivent dans d’excellentes conditions, il en va de même pour les Directeurs de publication. Comme on le voit, la viabilité de nos entreprises nous touche au premier chef, donc il est de notre devoir de contribuer à ce processus. Nous allons entreprendre des démarches pour jouer notre partition au sein du CNP (Conseil National de la Presse). Egalement, nous comptons sur la ministre de la Communication, Mme Affoussiata Bamba-Lamine pour son implication et la mise en oeuvre et l’application diligente de ces résolutions. Nous n’oublions pas, non plus, son prédécesseur Diakité Coty qui a fait un travail formidable pour que ces états généraux se tiennent. La Cdpci, qui présentera, très bientôt, son bureau exécutif au ministre de la Communication, rassure déjà la tutelle sur son implication dans l’exécution et l’application des résolutions des états généraux de la presse. Déjà, au cours de ces assises, nous avons fait des propositions sur la loi de 2004 portant régime juridique de la presse pour la prise en compte des aspirations légitimes et fondées des DP. La loi, comme toute oeuvre humaine, est perfectible.
LP : Quelle sera en fin de compte votre touche personnelle ?
TY : Bientôt, nous serons en Assemblée générale pour le toilettage des textes qui régissent la CNDPCI pour les adapter au contexte actuel de la presse et même avec des projections dans l’avenir ! Sur le plan structurel, nous allons équiper le siège déjà acquis par l’organisation. Du point de vue de son fonctionnement, son animation, toutes les initiatives possibles seront prises pour qu’il soit un point de convergence et de retrouvailles de tous nos membres et des partenaires. L’autre combat, c’est de travailler à la visibilité de notre structure que nous voulons rendre incontournable, tant en Côte d’Ivoire qu’en Afrique. Naturellement, cela passe par la redynamisation de la Cndpci. A ce sujet, nous allons créer un événement baptisé "la Nuit de l’excellence" où nous allons faire l’apologie et la promotion du mérite. Les contours et le contenu seront déterminés incessamment.
Au-delà de tout cela, nous mettrons un point d’honneur à la formation. Le renforcement de capacités des Directeurs de publication, dans plusieurs domaines de compétences, pour leur montée en puissance dans l’exercice de leurs fonctions. Evidemment, outre notre rôle de garants éditoriaux, la Cndpci s’impliquera davantage dans tout ce qui concerne la vie de la nation. La réconciliation nationale, la promotion de la paix etc.
Réalisée par Jean-Antoine Doudou