Le candidat déclaré Djédjé Mady a reçu dans la nuit du jeudi 26 septembre 2013 en sa résidence des militants du Pdci qui roulent pour lui. Une sorte de mini-conclave qui a enregistré des ‘’propositions concrètes’’ contre ce qu’ils qualifient d’entraves au bon déroulement du congrès. Notamment, le non-respect des textes dans l’établissement des listes des congressistes, les décisions inopportunes du dernier bureau politique comme la caution de 18 millions de FCFA qui ne figure nulle part dans les textes, la non-transmission de la liste des congressistes au secrétaire général du parti conformément au règlement intérieur. Dans leurs interventions, des secrétaires de section, membres du Bureau politiques ou des militants anonymes ont, tour à tour, fait cas de leurs préoccupations et inquiétudes assorties de propositions. Dans son intervention, Me Claude Ahobo a fustigé le comportement du camp Bédié qui, dit-il, est de plain-pied dans le tripatouillage des textes. Par conséquent, l’avocat militant du Pdci a proposé un recours à la justice par une procédure de référé. Il faut avoir le droit avec soit, a-t-il martelé. Un secrétaire général de section de Tabou a voulu savoir si le candidat Mady est au courant de ce qui se fait actuellement dans les sections du Pdci. Il a conseillé la vigilance et en même temps la sérénité en révélant que dans la délégation de Tabou, 11 secrétaires de section sur 16 sont avec Mady. Dr Narcisse Ehoussou, soutenu en cela par le doyen Yéboué Lazare est arrivé à la déduction, en s’inspirant de ce qui était arrivé à l’époque à Usher Assouan à Cocody, que Bédié n’est pas si innocent que ça dans ce qui arrive au Pdci. ‘’C’est toujours lui qui a des problèmes avec les secrétaires généraux, il est donc le problème au PDCI’’, dit-il en appelant tous ceux qui soutiennent Mady à s’armer de courage pour expliquer ceci à la base afin qu’elle soit mieux éclairée pour opérer le bon choix. Le professeur Koby Assa a, quant à lui, accusé Bédié d’être le premier indiscipliné du parti dans sa volonté de tordre le cou aux textes après son expérience de 2000 où il s’était porté candidat à la présidence quand bien même la convention avait choisi Emile Constant Bombet. Plusieurs intervenants se sont succédé et certains ont même proposé le report du congrès, ou le cas échéant, de le bloquer par les préalables au cas où les textes ne seraient pas respectés. Rebondissant à toutes les inquiétudes, Alphonse Djédjé Mady a choisi pour crédo le respect des textes du Pdci, gage selon lui d’une stabilité et d’une bonne image de la Côte d’Ivoire, citant au passage Jean Jacques Rousseau : ‘‘L'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté’’. Pour ceux qui pourraient s’inquiéter de son avenir s’il ne remportait pas les élections, le secrétaire général a tranché par cette formule : ‘’Si je gagne je reste au Pdci, si je perds je reste au Pdci et si je ne suis plus au Pdci, c’est que je ne suis plus sur la scène politique’’.
S.Debailly
S.Debailly
