Englués dans une pseudo-crise, sans nom, provoquée depuis plus de six mois par le ministère des Sports, les clubs de handball ont fini par prendre leur responsabilité. Avec le nouveau président élu, Ouéréga Joseph, ils ont bel et bien organisé, samedi dernier, les finales de la Supercoupe de handball au Forum de l’Université de Cocody. Chez les Dames, l’Africa Sports a dominé le Réal Athlétic club (37-17). Quand chez les Hommes, la Société omnisport de l’armée (Soa) dominait largement le Wac (32-9). Au-delà des résultats, ces rencontres démontrent que la majorité des clubs de handball est déterminée à aller au bout de son processus. Le choix de leur président a été effectué au terme d’une procédure rondement menée par le Comité national olympique (Cno), ce, à la demande écrite du ministre Alain Lobognon. Ils ont été donc surpris de voir le même ministre remettre en cause sa décision et ne pas reconnaître le président Ouéréga. Ce qui l’a conduit à susciter une autre assemblée élective. Mais cela n’a pas eu l’écho favorable et n’a surtout pas inquiété les clubs. «Nous allons jouer nos compétitions, selon le calendrier arrêté par le comité directeur et le président Ouéréga. D’ailleurs, le 5 octobre, le championnat démarre et nous sommes tous prêts», a lancé un dirigeant. Loin de vouloir engager un quelconque bras de fer avec le ministre, ils souhaitent simplement sauver leur discipline d’une emprise ministérielle qui ne dit pas son nom. «Nous avons l’impression qu’il y a des disciplines où le ministre veut avoir le contrôle en installant ses hommes à leurs têtes. Mais il faut aussi compter avec les clubs qui sont responsables et savent faire un choix sur celui qui peut diriger leur Fédération», avaient martelé les clubs de handball lors de l’une de leurs rencontres.
A.A
A.A