Certains partisans de Laurent Gbagbo ont essayé, le temps du concert de John Kiffy, samedi au Palais de la culture de Treichville, de transformer la plateforme culturelle en un meeting politique. « Libérez Gbagbo, libérez Gbagbo… », ont-ils scandé lorsque le maître de cérémonie, John Zaïbo Jay, a annoncé la montée sur scène de Bamba Alex Souleymane pour un tour de chant avec l’artiste. Après l’interprétation de ‘’You O no’’, ils ont continué à réclamer la libération de leur mentor. Ce qui n’était pas du goût d’une autre partie des spectateurs qui ont, juste après, scandé à leur tour : « Ado, Ado, Ado, Ado, Ado ». A l’annonce de l’arrivée du ministre de la Culture et de la francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, les supporteurs du ‘’Woody de Mama’’ ont repris de plus belle leur appel de la mise en liberté de leur héros. Une ‘’rébellion’’ circonscrite par l’intervention du ministre. « La communion avec tes frères et sœurs est bien la preuve que les Ivoiriens sont heureux de te revoir. Tu as chanté Lagô, tu as chanté Dieu, tu as chanté l’amour, tu as chanté la réconciliation. Je te dis merci, au nom du gouvernement », a-t-il salué. S’il y a eu quelques bisbilles à cause de divergences politiques, il n’y a pas eu de différenciation entre partisans de Laurent Gbagbo et d’Alassane Ouattara, au plan musical. Tous ont chanté à l’unisson. Ils se sont laissés transporter par ces mélodies (voix et instruments de musique) qui conduisent au firmament de l’extase. Une musique qui traverse la chair pour donner des frissons. Des chansons comme ‘’Kouyo’’ qui ont créé le délire L’esplanade s’est transformée en une piste de danse géante où chacun exprimait, en vérité, ses émotions, au lieu de danser. Comme promis, le lauréat de Star Karaoké 2013, Meuty Junior Gnaoré, était aux côtés de son idole sur une chanson, mais aussi tout le long du concert, en tant que choriste. La fête qui a débuté à 19 heures 47 minutes a pris fin autour de 21 heures 30.
Sanou A.
Sanou A.