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Région Publié le mardi 8 octobre 2013 | Notre Voie

Korhogo : Les étudiants se disent oubliés par Ouattara

Depuis la réouverture des Universités, celle de Korhogo baptisée «Université Gbon Coulibaly » reçoit les étudiants issus de plusieurs facultés après avoir été réhabilitée. Malheureusement, Les étudiants vivent dans des conditions infernales. « Au début, on nous a promis le paradis. Nous y avons cru. Aujourd’hui, nous déchantons, car ici, c’est tout à fait le contraire de ce qu’on nous dit. Le ministre Bacongo a fait une visite éclaire sans rien dire de précis. Nous avons cru que la visite du chef de l’état Alassane Ouattara pouvait changer les choses un peu. Cela n’a pas été le cas. On vit dans conditions carcérales. On marche plusieurs kilomètres pour nous rendre au cours. » a révélé un étudiant qui a requis l’anonymat. Selon lui, ils sont privés de moyens de recherches. « Il n’y a aucune bibliothèque pour nos recherches. Pas de connexion à internet. Nous sommes enclavés au nord. Dans ce grand établissement, il n’y a que deux amphis pour plus de deux mille étudiants que nous sommes. On fait des cours magistraux dans une salle de classe d’un lycée. La façade de l’Université est bien présentable. Mais l’intérieur n’est qu’un tombeau blanchi. Dans ce cas, pourquoi on nous parle d’un départ nouveau. On lance un cri de cœur au gouvernement et au ministre de tutelle afin de nous faire partir de ce goulag. Nous sommes comme les autres étudiants de Cocody et de Bouaké, il faut donc qu’on nous prenne au sérieux. » se plaint un autre étudiant. Qui dénonce l’absence de syndicats pour défendre leur cause. « Il n’y a pas de syndicat pour parler en notre faveur. Laissez-moi-vous dire que les maisons sont très chères. Les résidences universitaires ne sont pas encore livrées. Dans ce cas, on dort où. Avec cette situation calamiteuse, des étudiants seront orientés ici. Or, nous avons un avenir incertain pour le moment. Il y a seulement deux cars de ramassage pour tous ces étudiants. Nous sommes obligés de monter sur les motos taxis. », A renchéri un autre étudiant.

Vincent Deh
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