«Tous ceux qui ont commis des crimes contre l’humanité doivent être traduits devant la justice de façon impartiale et sans complaisance». L’ancien secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, a pointé du doigt ce que tout le monde convient d’appeler la Justice des vainqueurs en Côte d’Ivoire, au cours de la conférence de presse qu’il a animée, hier, au 22ème étage de l’Hôtel Ivoire, au terme de ses consultations avec les acteurs politiques. Même si le président des Elders a usé de tact pour dénoncer la justice à double vitesse, l’on percevait aisément son coup de gueule. «Vous demandez que tous ceux qui ont commis des crimes soient sanctionnés de façon impartiale. Est-ce à dire qu’il y a un déséquilibre dans les poursuites judiciaires ?» A cette question du journaliste, Kofi Annan répond : «Dans les rencontres que nous avons eues avec certains acteurs, beaucoup m’ont dit qu’il y a une tendance que les poursuites sont focalisées sur un camp».
L’ancien secrétaire général des Nations unies a surtout souligné que la réconciliation va de paire avec la justice.
A propos de la réconciliation, Kofi Annan a rapporté la déception de certains acteurs par rapport à l’évolution du processus. «Mais la réconciliation est un processus à long terme, non pas un événement ponctuel... Le gouvernement et l’opposition doivent réaliser que des compromis sont nécessaires», leur a-t-il rétorqué.
Au sujet de la participation du président Gbagbo à la réconciliation, l’ancien patron des Nations unies s’est montré évasif. «Ça dépend. S’il est libéré, il peut rentrer au pays. Dans le cas contraire, j’encourage ses partisans à collaborer avec les autres acteurs pour participer à la réconciliation», a-t-il dit.
Le président des Elders a tiré la sonnette d’alarme par rapport aux élections de 2015. «La préparation des élections de 2015 doit commencer dès à présent... On ne peut pas se permettre de laisser les prochaines élections être la source d’un nouveau conflit», a affirmé le conférencier.
Kofi Annan est arrivé en Côte d’Ivoire pour le compte des Elders, traductions les aînés. Il a rencontré plusieurs acteurs politiques ivoiriens.
C.E.
L’ancien secrétaire général des Nations unies a surtout souligné que la réconciliation va de paire avec la justice.
A propos de la réconciliation, Kofi Annan a rapporté la déception de certains acteurs par rapport à l’évolution du processus. «Mais la réconciliation est un processus à long terme, non pas un événement ponctuel... Le gouvernement et l’opposition doivent réaliser que des compromis sont nécessaires», leur a-t-il rétorqué.
Au sujet de la participation du président Gbagbo à la réconciliation, l’ancien patron des Nations unies s’est montré évasif. «Ça dépend. S’il est libéré, il peut rentrer au pays. Dans le cas contraire, j’encourage ses partisans à collaborer avec les autres acteurs pour participer à la réconciliation», a-t-il dit.
Le président des Elders a tiré la sonnette d’alarme par rapport aux élections de 2015. «La préparation des élections de 2015 doit commencer dès à présent... On ne peut pas se permettre de laisser les prochaines élections être la source d’un nouveau conflit», a affirmé le conférencier.
Kofi Annan est arrivé en Côte d’Ivoire pour le compte des Elders, traductions les aînés. Il a rencontré plusieurs acteurs politiques ivoiriens.
C.E.