Le 28 Septembre dernier, prenait fin le mandat de la Cdvr, après deux années d’exercice, marquées par des difficultés de tous ordres dans le fonctionnement de cette institution, au point où l’impact de ses actions que les populations escomptaient sur le terrain de la réconciliation, n’a véritablement pas été ressenti. On s’en souvient, le président de la ‘‘Commission dialogue, vérité et réconciliation’’ et son administration, avait démarré leurs activité sans véritable moyens financiers, matériels et logistiques et politiques. Pour palier à l’urgence de la situation, le président Charles Banny avait même mis à contribution sa résidence privée et ses moyens propres pour permettre le démarrage des activités de la Cdvr. Beaucoup n’hésitaient pas à cette époque de qualifier la Commission de ‘‘coquille vide’’ ou rendue vide délibérément pour ne pas permettre à son président de travailler. Car le dossier de la réconciliation, on le sait, un est des segments essentiels de la politique du président Ouattara. ‘‘Celui qui réussira la réconciliation, apparaitra comme un sauveur et marquera fortement les esprits des Ivoiriens et des communautés vivants en Côte d’Ivoire, car la crise post électorale a causé le drame dans à tous les niveaux sociaux de notre société. Et ce qualificatif de ‘‘Sauveur’’, personne au palais n’est prêt à accepter qu’il n’échoit à une tierce personne qu’au président Alassane Ouattara, parce que ‘‘ c’est lui, le vrai sauveur de la Côte d’Ivoire’’, peut-on entendre dans les rayons du pouvoir. Un autre fait majeur qui milite contre la reconduction du président Banny à la tête de la Cdvr, est sa récente sortie politique, au cours de laquelle, cet ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo, n’a pas hésité à qualifier le Pdci d’Henri Konan Bédié, de parti ‘‘godillot, à la remorque’’. On comprend bien qu’il s’attaque ainsi ouvertement à la gestion du vieux parti par le sphinx de Daoukro, l’allié cajolé et chouchouté par le pourvoir Ouattara. ‘‘Qui touche à Bédié, trouvera Ouattara face à lui’’. Or Banny venait de commettre ce grave péché. ‘‘En politique, on ne fait pas la passe à l’adversaire’’. Dixit Laurent Dona Fologo, l’ancien baron du Pdci. En des termes plus claires, il est peu probable que Ouattara reconduise le mandat de Banny, pour des raisons politiques qu’on n’imagine fort bien.
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Guy Evariste