«Je ne suis pas du tout content. Les fonds décaissés par l’Etat de Côte d’Ivoire en vue du Mondial Cadets ne nous sont pas encore parvenus. Alors que la sélection nationale joue son premier match contre son homologue italienne tout à l’heure. Nous n’avons rien et ne savons pas comment faire face au quotidien de l’équipe. L’argent se trouve avec la tutelle depuis lundi dernier, à Abidjan. Je ne comprends pas les raisons de cette attitude. Trop c’est trop». Ces propos attribués au président de la fédération ivoirienne de football (FIF), Sidy Diallo, par le quotidien gouvernemental dans sa parution du vendredi, montrent bien la colère du patron du football ivoirien. Une exacerbation qui pouvait bien s’expliquer si le président de la FIF ne connaissait rien du circuit long et complexe que suit une communication. Il n’a pas tort ! L’information a été confirmée par le Directeur des affaires administratives et financières (DAAF) du ministère, Tra Bi Tiecoura, hier, en conférence de presse. L’argent est disponible depuis le lundi 14 octobre. Le mardi étant férié avec la Tabaski, ce n’est que le mercredi 16 octobre que le régisseur a effectué un virement de plus 96 millions F CFA sur les comptes de la FIF, représentant le remboursement des frais engagés par la fédération lors de la préparation d’avant compétition (la FIF a préfinancé la préparation). La régie étant chargée de gérer les compétitions internationales, le régisseur s’est donc rendu, ensuite, aux Emirats Arabes Unis pour faire face aux charges supplémentaires. Pour cette compétition, la FIF a engagé des dépenses de 96 millions au titre de la préparation. Somme qui a été d’ailleurs payée. L’Etat ne reste donc plus devoir à la FIF. Le régisseur étant aux Emirats pour régler ce qu’il y a à solder. En plus, de quel quotidien parle le président de la FIF ? La FIFA, et cela est connu de tous, prend totalement en charge les équipes participantes (transport, hébergement, restauration,…). Si la Côte d’Ivoire est au Mondial à crédit, cela supposerait que la FIFA a décidé de ne pas prendre en compte la Côte d’Ivoire. Si tel n’est pas le cas, on comprendrait difficilement la sortie du président Sidy Diallo. Il est clair que les 220 millions décaissés sur les 525,500 millions sollicités peuvent donner des idées. Mais cela n’est nullement l’argent de la FIF. Cette somme représente les différentes primes et autres vacations. Et la présence du régisseur des compétitions internationales aux Emirats Arabes Unis s’inscrit dans ce cadre. Il payera directement aux ayant-droits ce qui leur revient de droit, règlera les différentes factures, et reviendra rendre compte après de l’utilisation de cet argent du contribuable. Et cette nouvelle manière de faire imposée par le chef de l’Etat ne semble pas plaire. Il faut juste savoir raison gardée et comprendre que les temps ont changé sous le président Ouattara. Et aussi le mode de gestion.
OG
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