Le Président de la République, Alassane Ouattara, a pris part, samedi dernier à Zwedru, chef-lieu de la région du Grand Gedeh, au Libéria, à la première Rencontre du Conseil conjoint des Chefs et des Anciens des communautés frontalières Libéria-Côte d’Ivoire. Intervenant à cette occasion, le chef de l’Etat a indiqué que l’objectif de cette rencontre de Zwedru est de sensibiliser les populations frontalières sur les questions sécuritaires par le renforcement de la coopération, du dialogue, de la réconciliation nationale et l’échange d’informations entre les chefs traditionnels et leurs communautés, à travers la mise en place d’un cadre permanent et intégré de concertation. Objectif : préserver la paix et la cohésion sociale dans les deux pays et intégrer les politiques sociales et économiques pour plus d’efficacité dans les actions à entreprendre au profit des deux peuples. C’est pourquoi, il a salué la reprise des relations de coopération bilatérale entre la Côte d’Ivoire et le Libéria et souhaité l’accélération de la mise en oeuvre de projets structurants tels que l’interconnexion électrique et la construction d’une route bitumée entre Toulepleu et Zwedru. La Présidente du Libéria, Mme. Ellen Johnson-Sirleaf a, pour sa part, indiqué l’urgence de trouver de nouveaux moyens pour renforcer leur coopération et faire en sorte qu’il n’y ait plus de conflits au niveau des Etats de l’Union du Fleuve Mano et de la Cedeao, à travers une plate-forme commune, surtout au niveau des populations présentes de part et d’autre de nos frontières. Pour terminer, elle a annoncé le retour de 16 000 réfugiés ivoiriens en Côte d’Ivoire, avant la fin de l’année. Dans le communiqué final conjoint sanctionnant les trois (3) jours de travaux, les participants ont décidé de mettre en place un groupe de travail technique pour la mise en oeuvre des recommandations et résolutions de la rencontre. Ils ont également décidé d’impliquer le Conseil conjoint des chefs traditionnels et des anciens dans l’établissement, le développement et le maintien d’infrastructures nationales de paix et d’encourager la participation des Gouvernements, des Organisations de la société civile, du secteur privé et des médias dans la recherche d’une paix durable, notamment.
G.Pierre Antoine
G.Pierre Antoine