Le gouverneur du District d'Abidjan, lors de la cérémonie d'ouverture des 3e assises de la jeunesse d'Abidjan, lundi 28 octobre, au palais de la Culture à Treichville, a exhorté au travail. Il a souhaité que l'Afrique prenne conscience de ses propres faiblesses et les affronte pour avancer. Il a surtout demandé aux jeunes de cultiver l'esprit de la gagne.
Monsieur le Ministre de la Jeunesse, des Sports et loisirs,
Monsieur le Conseiller Spécial de Son Excellence Monsieur Président de la République,
Monsieur le Ministre de la Culture et de la Francophonie,
Monsieur le Vice-Président de l’Assemblée Nationale, représentant le Président de l’Assemblée Nationale,
Monsieur le Secrétaire Général du Conseil Economique et Social, représentant le Président du Conseil Economique et Social,
Monsieur le Maire de la Commune de Treichville,
Mesdames et Messieurs les Maires,
Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux,
Honorables Délégations des Pays frères et amis,
Honorables Chefs traditionnels,
Distingués Chefs Religieux,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis jeunes.
Monsieur le Ministre,
Des rencontres comme celle qui nous réunit ce jour, constituent, à bien des égards, des opportunités qui déroulent, pour les esprits éveillés, des perspectives dont l’appropriation peut constituer des adjuvents accélérateurs de prise de conscience, dans une société africaine et mondiale en conflits permanents, avec les contingences réelles, factices ou suscités.
C’est pourquoi, je voudrais vous prier de transmettre à Son Excellence Monsieur le Président de la République, le Docteur Alassane OUATTARA, au Gouvernement dirigé par Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Daniel Kablan DUNCAN, nos profonds remerciements pour la joie qu’ils procurent aux jeunes du monde entier de se retrouver pour mieux se connaître, se comprendre, s’aimer et collaborer.
A cet égard, je voudrais féliciter le Conseiller Spécial de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Monsieur TOURE Mamadou, d’avoir pris son courage à bras le corps pour oser une telle aventure.
Je voudrais lui dire que « celui qui sème dans la douleur, récolte en chantant ».
C’est pourquoi, au nom de la population d’Abidjan, je réitère mon AKWABA, c'est-à-dire, mon souhait de bienvenue à tous nos amis venus d’horizons proches ou lointains.
Je voudrais les rassurer, car notre pays, la Côte d’Ivoire, est une terre d’accueil, une terre d’asile, une terre d’hospitalité. Ils sont ici chez eux, comme demain nous serons chez nous, chez eux.
Distingués invités, la population mondiale compte, en 2013, près de 7,2 milliards de personnes. L’Afrique en compte 1,1 milliard, soit 15,4% de la population mondiale, et 30 millions de km², soit 22,2% des terres émergées, pour une densité de population de 22,1 habitants au km².
A titre de comparaison, l’Europe compte 599 millions d’habitants, soit 8,5% de la population mondiale, 10 millions de km², soit 7,4% des terres émergées, et une densité de population de 59 habitants au km².
L’Asie compte 4,4 milliards d’habitants, soit 62,1% de la population mondiale, 44 millions de km², soit 32,6% des terres émergées, pour une densité de 96,4 habitants au km².
En 2050, c'est-à-dire dans moins de 30 ans, l’Afrique sera plus peuplée que la Chine et même l’Inde, appelées à devenir des pays à forte densité de population.
Notre pays, dont la superficie est de 322 462 km², compte plus de 23 millions d’habitants en 2013, dont près de 6 millions, soit près du tiers (1/3) vivant à Abidjan, la Capitale économique. Sa densité démographique est de 72 habitants au km². En 2050, nous serons plus de 30 à 40 millions d’habitants. La pyramide des âges montre une prédominance à plus de 50% des moins de 30 ans.
C’est tout à la fois une richesse et un défi.
Ces deux éléments sont des lieux communs à toute l’Afrique, riche d’une jeunesse forte en énergie, ambitieuse dans ses aspirations, préoccupée dans ses attentes sociales dont l’emploi constitue le fondement, car c’est un indicateur de valorisation individuelle et collective, et un facteur d’équilibre.
Et pourtant, ce ne sont pas les atouts qui font défaut à l’Afrique.
Tenez ! Du point de vue des terres arables, l’Afrique détient près de la moitié de celles-ci dans le monde. Les forêts primaires sont des plus enviables.
Au plan de la richesse du sous-sol, quelques exemples suffisent à éclairer notre opinion : le nickel, le manganèse, la bauxite, l’uranium, l’or, le diamant, les métaux rares, sont légion en Afrique.
Les productions agricoles sont tout aussi importantes. Par exemple le cacao (dont la Côte d’Ivoire et le Ghana sont les 2 premiers producteurs au monde), le café, dont la Côte d’Ivoire occupe le 6ème rang au monde, le palmier à huile, l’hévéa, l’ananas, la banane plantain, l’igname, l’anacarde, le coton, etc., dont la Côte d’Ivoire et l’Afrique détiennent la palme de production.
Malgré les opportunités qui sont légion, l’emploi des jeunes constitue une préoccupation majeure pour tous les gouvernements. C’est même un DEFI MAJEUR.
Les statistiques mondiales montrent que l’Afrique détient moins de 2,5% du commerce mondial et pèse très peu dans le Produit Intérieur Brut du monde, malgré ses nombreuses richesses naturelles, humaines, et les opportunités qui s’offrent à elle.
D’où viennent donc les difficultés ? Et quelles solutions ?
C’est, ici, le cœur du problème.
Les difficultés ont deux origines :
- une origine exogène ;
- une origine endogène.
• Du point de vue exogène :
1. L’absence de ressources pour réaliser des investissements productifs ;
2. Les instabilités politiques qui augmentent les risques pays et affaiblissent l’attrait pour les investisseurs ;
3. L’inadéquation entre la formation et les demandes en main-d’œuvre du secteur productif ; il y a ici un décalage qui pousse à l’amplification du gisement des demandeurs d’emploi non satisfaits ;
4. L’absence de mécanisme régulateur constant et incitatif de crédits sociaux adaptés aux contingences de l’auto-emploi ;
5. Le privilège accordé à la culture d’employé et d’employer au détriment d’une véritable révolution vers l’auto-emploi.
6. La recherche de schémas trop rigides calqués sur des exemples réalisés sur certains continents dont les mentalités sont non compatibles avec celles de l’Afrique ;
7. La nature du dialogue avec les Institutions Internationales de financement ;
8. La difficulté à trouver des financements pour les secteurs à forte intensité de main-d’œuvre.
Bien d’autres causes pourraient être mises en évidence.
• Quelles pourraient être les solutions exogènes :
1ère solution : la complicité entre le marché de l’emploi et la formation.
2ème solution : la complémentarité entre la formation et la qualification.
3ème solution : la complémentarité entre la formation et l’éducation, et par transitivité, entre l’emploi et l’éducation.
4ème solution : la culture de l’auto-emploi et sa valorisation en vue d’un statut social attractif.
5ème solution : un dialogue ouvert et tenace avec les Institutions de financement, pour un recadrage des articulations entre dogmes et réalités sociales en Afrique.
6ème solution : une conversion des regards des Institutions de financement locales envers la jeunesse.
7ème solution : la stabilité politique
Feu le Président HOUPHOUET-BOIGNY avait raison : « La paix est la première richesse du Développement ».
• Du point de vue ENDOGENE
Toutes nos faiblesses n’ont pas d’origine extérieure, c'est-à-dire exogène.
A bien des égards, nous, jeunes, nous avons notre grande part de responsabilité.
Conscient de cet aspect de la réalité, son Excellence Monsieur le Président de la République Alassane OUATTARA, homme de culture de la gagne, ayant ce que les Anglais appellent le ‘’Fighting Spirit’’, l’esprit de chevalerie, a mis en place un dispositif à trois volets :
- l’emploi auprès des investisseurs auxquels il confie de nombreux travaux publics ou d’intérêt public par appel d’offres, BOT ou en PPP ;
- l’auto-emploi par les mécanismes régulés au sein du ministère de la jeunesse ;
- les initiatives des Communes, Régions et Districts Autonomes.
A titre d’exemple, au District Autonome d’Abidjan, nous avons engagé un vaste programme d’auto-emploi auprès des jeunes et des femmes dans les 100 villages et communautés rurales, en attendant d’amplifier le mouvement l’année prochaine dans les centres urbains, en relation avec les maires des 13 communes composant le District.
Distingués invités, Mesdames et Messieurs les Ministres, chers amis jeunes, je voudrais terminer mes propos en lançant un vibrant appel.
Relisons ensemble certaines biographies des hommes célèbres américains, pour ne citer que ceux-là.
Notre Président de la République, qui a une grande culture américaine, ne cesse de nous inviter à bien observer le monde qui bouge.
Aux USA, un cireur de chaussures peut devenir un grand industriel du prêt-à-porter, un vendeur de journaux, un grand éditeur, un ramasseur de balles, un joueur vedette de la NBA, un garçon de café, un propriétaire de grands hôtels, etc.
Pourquoi ? A cause du « Fighting Spirit ». La culture de la gagne. La Guerre de l’Esprit.
Parce que dans la réalité, la vraie guerre que doit livrer la jeunesse africaine, la jeunesse ivoirienne, ce n’est pas celle contre autrui comme cela est malencontreusement enseigné dans certains agoras et fora, alors que la vraie destination des agoras et fora, c’est de permettre aux hommes de s’élever spirituellement, dans la Grèce antique. Ce n’est pas une compétition contre les autres.
Le vrai défi, c’est une conversion du regard intérieur, une nouvelle vision de notre moi, destructeur et immobile. Une lutte contre le Moi orgueilleux et paresseux pour faire place au SOI, sublime et actif, qui nous relie aux forces actives de l’univers, pour nous les approprier, et cheminer avec elles vers le destin tel que Dieu l’a prévu pour tout homme, pour tous les hommes : le bonheur pour soi et pour les autres.
Le vrai défi, c’est de souffrir en affrontant ses propres démons, ses propres faiblesses, pour les épurer, les transformer en atouts au service de soi et de la collectivité.
Il faut accepter de souffrir en allant au fond de soi, pour s’accueillir et accueillir la noblesse de l’esprit et non pour haïr autrui, car haïr autrui, détruit la personne humaine.
Il faut accepter de s’affranchir des plaisirs artificiels, pour dompter les plaisirs qui fondent la personnalité humaine au service du plus grand nombre. Il faut accepter la pauvreté d’aujourd’hui, passagère, pour être riche demain, jusqu’à la fin de sa vie. Il faut s’offrir, c'est-à-dire se donner à soi, pour se gagner. Il faut accepter la guerre que nous livre la vie, pour vivre la vie que nous offre la victoire dans le combat.
Mais où donc trouver ces inspirations pour le combat de l’Esprit ?
Dans notre culture, dans nos Traditions de Lumière, j’insiste de lumière, rien que de lumière, où depuis des millénaires, des clefs sont cachées et attendent que les esprits éveillés viennent frapper à la porte.
« Demandez et l’on vous donnera
Cherchez et vous trouverez
Frappez et l’on vous ouvrira ».
Cette tradition dont je vous parle n’est pas celle dans laquelle certains pratiquants utilisent les forces astrales du bas étage pour nourrir des ambitions cachées. Ce genre de tradition des ombres nous conduit à payer, dans cette vie-même le prix le plus élevé.
Ceux qui la pratiquent en connaissent les règles. Ils font tout pour éviter les conséquences sur eux-mêmes et exposent les mandants aux conséquences lourdes.
A titre d’exemple : quand la civilisation de LEMURIE (Océan Indien) a commencé à dévier, le Créateur a transféré la lumière à la civilisation de l’Atlantide ; quand les Atlantes ont commencé à défier le Créateur, Il a transféré la lumière aux Egyptiens.
Quand les Egyptiens ont commencé à dévier, Il a transféré la lumière au Moyen Proche Orient et aux Occidentaux. Ceux-ci ont commencé à dévier. Dieu regarde vers l’Afrique. Mais quelle Afrique ?
Chers amis Africains, où pensez-vous que les Chinois, les Japonais, les Coréens, les Indiens, les Malaisiens, etc., tirent leur force ? Dans leurs traditions de lumière millénaires, la vraie, celle qui fonde l’ontologie et non le superficiel, celle qui parle à notre conscience, c'est-à-dire à notre cœur et à notre raison à la fois, celle qui nous fait prendre conscience que nous existons. Nous existons, certes, mais le véritable enjeu pour nous, jeunes Africains, jeunes du monde, c’est de marier le SAVOIR et la CONNAISSANCE. Le Savoir est mécanique, structuré, il est Utile, mais limité. La connaissance est intuitive, profonde et illimitée.
Le mariage des deux appelle à la connexion entre le cerveau gauche et le cerveau droit, pour faire de nous des hommes équilibrés, des sachants qui savent d’où ils viennent, ce qu’ils sont et où ils vont. Ce mariage fait de nous des guerriers de l’Esprit et de l’Intelligence, celle qui nous fait comprendre que notre pauvreté n’est que passagère, mais demain notre richesse sera solide et durable, parce qu’inscrite dans l’intemporalité, c'est-à-dire hors du temps et de l’espace, parce que nous aurons honoré nos ancêtres de lumière qui nous parlent sans que nous prêtions attention, qui nous montrent la voie alors que nos yeux sont bandés.
Quand dans notre cœur, il y aura le silence pour chasser la haine d’autrui, quand dans notre intelligence nous aurons pris conscience que demain demande un effort à aujourd’hui, parce que guidé par l’Espérance, alors l’Afrique s’éveillera. Les jeunes se lèveront pour le combat de l’Esprit qui domine la pauvreté en offrant des emplois multiformes, des emplois pour la richesse sous toutes ses formes, matérielles et immatérielles.
Oui, amis jeunes, l’Afrique est riche en potentialités. Réveillons toutes ses potentialités en sept phases :
1. S’arrêter pour réfléchir sainement, sans bruit, ni haine pour qui que ce soit ;
2. Comprendre pour agir, agir pour le bien ;
3. Agir pour se gagner, pour gagner ;
4. Gagner pour prospérer ;
5. Prospérer pour aider ;
6. Aider, puis se taire ;
7. Se taire, puis continuer d’aider.
Alors nous aurons tout gagné.
Je vous remercie.
Monsieur le Ministre de la Jeunesse, des Sports et loisirs,
Monsieur le Conseiller Spécial de Son Excellence Monsieur Président de la République,
Monsieur le Ministre de la Culture et de la Francophonie,
Monsieur le Vice-Président de l’Assemblée Nationale, représentant le Président de l’Assemblée Nationale,
Monsieur le Secrétaire Général du Conseil Economique et Social, représentant le Président du Conseil Economique et Social,
Monsieur le Maire de la Commune de Treichville,
Mesdames et Messieurs les Maires,
Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux,
Honorables Délégations des Pays frères et amis,
Honorables Chefs traditionnels,
Distingués Chefs Religieux,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis jeunes.
Monsieur le Ministre,
Des rencontres comme celle qui nous réunit ce jour, constituent, à bien des égards, des opportunités qui déroulent, pour les esprits éveillés, des perspectives dont l’appropriation peut constituer des adjuvents accélérateurs de prise de conscience, dans une société africaine et mondiale en conflits permanents, avec les contingences réelles, factices ou suscités.
C’est pourquoi, je voudrais vous prier de transmettre à Son Excellence Monsieur le Président de la République, le Docteur Alassane OUATTARA, au Gouvernement dirigé par Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Daniel Kablan DUNCAN, nos profonds remerciements pour la joie qu’ils procurent aux jeunes du monde entier de se retrouver pour mieux se connaître, se comprendre, s’aimer et collaborer.
A cet égard, je voudrais féliciter le Conseiller Spécial de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Monsieur TOURE Mamadou, d’avoir pris son courage à bras le corps pour oser une telle aventure.
Je voudrais lui dire que « celui qui sème dans la douleur, récolte en chantant ».
C’est pourquoi, au nom de la population d’Abidjan, je réitère mon AKWABA, c'est-à-dire, mon souhait de bienvenue à tous nos amis venus d’horizons proches ou lointains.
Je voudrais les rassurer, car notre pays, la Côte d’Ivoire, est une terre d’accueil, une terre d’asile, une terre d’hospitalité. Ils sont ici chez eux, comme demain nous serons chez nous, chez eux.
Distingués invités, la population mondiale compte, en 2013, près de 7,2 milliards de personnes. L’Afrique en compte 1,1 milliard, soit 15,4% de la population mondiale, et 30 millions de km², soit 22,2% des terres émergées, pour une densité de population de 22,1 habitants au km².
A titre de comparaison, l’Europe compte 599 millions d’habitants, soit 8,5% de la population mondiale, 10 millions de km², soit 7,4% des terres émergées, et une densité de population de 59 habitants au km².
L’Asie compte 4,4 milliards d’habitants, soit 62,1% de la population mondiale, 44 millions de km², soit 32,6% des terres émergées, pour une densité de 96,4 habitants au km².
En 2050, c'est-à-dire dans moins de 30 ans, l’Afrique sera plus peuplée que la Chine et même l’Inde, appelées à devenir des pays à forte densité de population.
Notre pays, dont la superficie est de 322 462 km², compte plus de 23 millions d’habitants en 2013, dont près de 6 millions, soit près du tiers (1/3) vivant à Abidjan, la Capitale économique. Sa densité démographique est de 72 habitants au km². En 2050, nous serons plus de 30 à 40 millions d’habitants. La pyramide des âges montre une prédominance à plus de 50% des moins de 30 ans.
C’est tout à la fois une richesse et un défi.
Ces deux éléments sont des lieux communs à toute l’Afrique, riche d’une jeunesse forte en énergie, ambitieuse dans ses aspirations, préoccupée dans ses attentes sociales dont l’emploi constitue le fondement, car c’est un indicateur de valorisation individuelle et collective, et un facteur d’équilibre.
Et pourtant, ce ne sont pas les atouts qui font défaut à l’Afrique.
Tenez ! Du point de vue des terres arables, l’Afrique détient près de la moitié de celles-ci dans le monde. Les forêts primaires sont des plus enviables.
Au plan de la richesse du sous-sol, quelques exemples suffisent à éclairer notre opinion : le nickel, le manganèse, la bauxite, l’uranium, l’or, le diamant, les métaux rares, sont légion en Afrique.
Les productions agricoles sont tout aussi importantes. Par exemple le cacao (dont la Côte d’Ivoire et le Ghana sont les 2 premiers producteurs au monde), le café, dont la Côte d’Ivoire occupe le 6ème rang au monde, le palmier à huile, l’hévéa, l’ananas, la banane plantain, l’igname, l’anacarde, le coton, etc., dont la Côte d’Ivoire et l’Afrique détiennent la palme de production.
Malgré les opportunités qui sont légion, l’emploi des jeunes constitue une préoccupation majeure pour tous les gouvernements. C’est même un DEFI MAJEUR.
Les statistiques mondiales montrent que l’Afrique détient moins de 2,5% du commerce mondial et pèse très peu dans le Produit Intérieur Brut du monde, malgré ses nombreuses richesses naturelles, humaines, et les opportunités qui s’offrent à elle.
D’où viennent donc les difficultés ? Et quelles solutions ?
C’est, ici, le cœur du problème.
Les difficultés ont deux origines :
- une origine exogène ;
- une origine endogène.
• Du point de vue exogène :
1. L’absence de ressources pour réaliser des investissements productifs ;
2. Les instabilités politiques qui augmentent les risques pays et affaiblissent l’attrait pour les investisseurs ;
3. L’inadéquation entre la formation et les demandes en main-d’œuvre du secteur productif ; il y a ici un décalage qui pousse à l’amplification du gisement des demandeurs d’emploi non satisfaits ;
4. L’absence de mécanisme régulateur constant et incitatif de crédits sociaux adaptés aux contingences de l’auto-emploi ;
5. Le privilège accordé à la culture d’employé et d’employer au détriment d’une véritable révolution vers l’auto-emploi.
6. La recherche de schémas trop rigides calqués sur des exemples réalisés sur certains continents dont les mentalités sont non compatibles avec celles de l’Afrique ;
7. La nature du dialogue avec les Institutions Internationales de financement ;
8. La difficulté à trouver des financements pour les secteurs à forte intensité de main-d’œuvre.
Bien d’autres causes pourraient être mises en évidence.
• Quelles pourraient être les solutions exogènes :
1ère solution : la complicité entre le marché de l’emploi et la formation.
2ème solution : la complémentarité entre la formation et la qualification.
3ème solution : la complémentarité entre la formation et l’éducation, et par transitivité, entre l’emploi et l’éducation.
4ème solution : la culture de l’auto-emploi et sa valorisation en vue d’un statut social attractif.
5ème solution : un dialogue ouvert et tenace avec les Institutions de financement, pour un recadrage des articulations entre dogmes et réalités sociales en Afrique.
6ème solution : une conversion des regards des Institutions de financement locales envers la jeunesse.
7ème solution : la stabilité politique
Feu le Président HOUPHOUET-BOIGNY avait raison : « La paix est la première richesse du Développement ».
• Du point de vue ENDOGENE
Toutes nos faiblesses n’ont pas d’origine extérieure, c'est-à-dire exogène.
A bien des égards, nous, jeunes, nous avons notre grande part de responsabilité.
Conscient de cet aspect de la réalité, son Excellence Monsieur le Président de la République Alassane OUATTARA, homme de culture de la gagne, ayant ce que les Anglais appellent le ‘’Fighting Spirit’’, l’esprit de chevalerie, a mis en place un dispositif à trois volets :
- l’emploi auprès des investisseurs auxquels il confie de nombreux travaux publics ou d’intérêt public par appel d’offres, BOT ou en PPP ;
- l’auto-emploi par les mécanismes régulés au sein du ministère de la jeunesse ;
- les initiatives des Communes, Régions et Districts Autonomes.
A titre d’exemple, au District Autonome d’Abidjan, nous avons engagé un vaste programme d’auto-emploi auprès des jeunes et des femmes dans les 100 villages et communautés rurales, en attendant d’amplifier le mouvement l’année prochaine dans les centres urbains, en relation avec les maires des 13 communes composant le District.
Distingués invités, Mesdames et Messieurs les Ministres, chers amis jeunes, je voudrais terminer mes propos en lançant un vibrant appel.
Relisons ensemble certaines biographies des hommes célèbres américains, pour ne citer que ceux-là.
Notre Président de la République, qui a une grande culture américaine, ne cesse de nous inviter à bien observer le monde qui bouge.
Aux USA, un cireur de chaussures peut devenir un grand industriel du prêt-à-porter, un vendeur de journaux, un grand éditeur, un ramasseur de balles, un joueur vedette de la NBA, un garçon de café, un propriétaire de grands hôtels, etc.
Pourquoi ? A cause du « Fighting Spirit ». La culture de la gagne. La Guerre de l’Esprit.
Parce que dans la réalité, la vraie guerre que doit livrer la jeunesse africaine, la jeunesse ivoirienne, ce n’est pas celle contre autrui comme cela est malencontreusement enseigné dans certains agoras et fora, alors que la vraie destination des agoras et fora, c’est de permettre aux hommes de s’élever spirituellement, dans la Grèce antique. Ce n’est pas une compétition contre les autres.
Le vrai défi, c’est une conversion du regard intérieur, une nouvelle vision de notre moi, destructeur et immobile. Une lutte contre le Moi orgueilleux et paresseux pour faire place au SOI, sublime et actif, qui nous relie aux forces actives de l’univers, pour nous les approprier, et cheminer avec elles vers le destin tel que Dieu l’a prévu pour tout homme, pour tous les hommes : le bonheur pour soi et pour les autres.
Le vrai défi, c’est de souffrir en affrontant ses propres démons, ses propres faiblesses, pour les épurer, les transformer en atouts au service de soi et de la collectivité.
Il faut accepter de souffrir en allant au fond de soi, pour s’accueillir et accueillir la noblesse de l’esprit et non pour haïr autrui, car haïr autrui, détruit la personne humaine.
Il faut accepter de s’affranchir des plaisirs artificiels, pour dompter les plaisirs qui fondent la personnalité humaine au service du plus grand nombre. Il faut accepter la pauvreté d’aujourd’hui, passagère, pour être riche demain, jusqu’à la fin de sa vie. Il faut s’offrir, c'est-à-dire se donner à soi, pour se gagner. Il faut accepter la guerre que nous livre la vie, pour vivre la vie que nous offre la victoire dans le combat.
Mais où donc trouver ces inspirations pour le combat de l’Esprit ?
Dans notre culture, dans nos Traditions de Lumière, j’insiste de lumière, rien que de lumière, où depuis des millénaires, des clefs sont cachées et attendent que les esprits éveillés viennent frapper à la porte.
« Demandez et l’on vous donnera
Cherchez et vous trouverez
Frappez et l’on vous ouvrira ».
Cette tradition dont je vous parle n’est pas celle dans laquelle certains pratiquants utilisent les forces astrales du bas étage pour nourrir des ambitions cachées. Ce genre de tradition des ombres nous conduit à payer, dans cette vie-même le prix le plus élevé.
Ceux qui la pratiquent en connaissent les règles. Ils font tout pour éviter les conséquences sur eux-mêmes et exposent les mandants aux conséquences lourdes.
A titre d’exemple : quand la civilisation de LEMURIE (Océan Indien) a commencé à dévier, le Créateur a transféré la lumière à la civilisation de l’Atlantide ; quand les Atlantes ont commencé à défier le Créateur, Il a transféré la lumière aux Egyptiens.
Quand les Egyptiens ont commencé à dévier, Il a transféré la lumière au Moyen Proche Orient et aux Occidentaux. Ceux-ci ont commencé à dévier. Dieu regarde vers l’Afrique. Mais quelle Afrique ?
Chers amis Africains, où pensez-vous que les Chinois, les Japonais, les Coréens, les Indiens, les Malaisiens, etc., tirent leur force ? Dans leurs traditions de lumière millénaires, la vraie, celle qui fonde l’ontologie et non le superficiel, celle qui parle à notre conscience, c'est-à-dire à notre cœur et à notre raison à la fois, celle qui nous fait prendre conscience que nous existons. Nous existons, certes, mais le véritable enjeu pour nous, jeunes Africains, jeunes du monde, c’est de marier le SAVOIR et la CONNAISSANCE. Le Savoir est mécanique, structuré, il est Utile, mais limité. La connaissance est intuitive, profonde et illimitée.
Le mariage des deux appelle à la connexion entre le cerveau gauche et le cerveau droit, pour faire de nous des hommes équilibrés, des sachants qui savent d’où ils viennent, ce qu’ils sont et où ils vont. Ce mariage fait de nous des guerriers de l’Esprit et de l’Intelligence, celle qui nous fait comprendre que notre pauvreté n’est que passagère, mais demain notre richesse sera solide et durable, parce qu’inscrite dans l’intemporalité, c'est-à-dire hors du temps et de l’espace, parce que nous aurons honoré nos ancêtres de lumière qui nous parlent sans que nous prêtions attention, qui nous montrent la voie alors que nos yeux sont bandés.
Quand dans notre cœur, il y aura le silence pour chasser la haine d’autrui, quand dans notre intelligence nous aurons pris conscience que demain demande un effort à aujourd’hui, parce que guidé par l’Espérance, alors l’Afrique s’éveillera. Les jeunes se lèveront pour le combat de l’Esprit qui domine la pauvreté en offrant des emplois multiformes, des emplois pour la richesse sous toutes ses formes, matérielles et immatérielles.
Oui, amis jeunes, l’Afrique est riche en potentialités. Réveillons toutes ses potentialités en sept phases :
1. S’arrêter pour réfléchir sainement, sans bruit, ni haine pour qui que ce soit ;
2. Comprendre pour agir, agir pour le bien ;
3. Agir pour se gagner, pour gagner ;
4. Gagner pour prospérer ;
5. Prospérer pour aider ;
6. Aider, puis se taire ;
7. Se taire, puis continuer d’aider.
Alors nous aurons tout gagné.
Je vous remercie.